Voilà un bon moment qu'on la pourchasse... Après qu'elle soit montée sur son Ponyta, j'ai perdu sa trace, mais l'entrainement de Vaan a prévu ce genre de cas. Avec encore beaucoup de difficultés, elle est capable de suivre la chaleur d'un pokémon feu. La piste nous a menées au marais... Ca tombe bien je voulais y venir. Ceci dit, Vaan me fait comprendre qu'elle ne détecte plus rien... Plus rien de détectable. En même temps, la puanteur de ce lieu dérange un petit peu. Il flotte une petite atmosphère dérangeante... Comme si des esprits étaient présents... Et pourtant, dans ce marais à l'orée de la ville, il n'y a que des pokémon vénéneux. Pas de pokémon spirituel. Je frissonne et boutonne ma veste. Vaan s'approche de moi pour me fair eprofiter de la chaleur de sa flamme caudale.
J'éternue. Le mois d'octobre, bien que beau, commence à se faire sentir. Je me frotte les bras et regarde autour de moi. La flamme de Vaan se voit assez bien, dans la brume fine qui nous entoure. JE devrais donc discerner la lueur d'un autre pokémon feu. En espérant ne pas me tromper avec des feux follets... Qu'est-ce que je fais ? J'avance ? Je reste ? Je regarde Vaan et elle semble attendre mes directives. Je me demande si elle peut élever la température pour lever un peu la brume. Sans doute, mais ça va augmenter la luminosité de sa flamme et on risque de se faire voir, soit par un dresseur inamical soit par un prédateur. Je frémis à l'idée de ce qu'il pourrait nous arriver si on n'est pas orudentes. Les pokémon à l'état sauvage sont dangereux. Il faut donc faire attention, et les pokémon vénéneux sont parmi les plus mortels. PArfois un simple contact avec une fourrure peut provoquer l'empoisonnement. J'aurais du prendre des antidotes... Surtout que je n'ai que vaan... Quelle amatrice... j'étais dans la boutique il y a deux heures et demi, et je n'ai pris que des pokéballs... Vaan, je suis désolée...
*bruissement*
Quand on parle du loup... Je n'ai pas besoin de me poser la question. Vaan est prête, je le vois à son regard. Ce mois d'entrainement dans la campagne Alceenne n'aura pas été vain. Allez mon amie, montre moi de quoi tu es capable !

Un buisson s'agite. Un léger souffle de vent nocturne le fait onduler légèrement. A travers le feuillage touffu, je discerne de grandes feuilles qui s'agitent. Puis un corps rond et bleuté. Je reconnais là un Mystherbe. Avant que je n'envoie Vaan essayer sa nouvelle puissance, je décide de l'observer un peu. Ma partenaire s'accroupit et diminue la chaleur et la lumière de sa flamme caudale. La maîtrise qu'elle a acquise de cette chaleur est impressionnante. Elle qui n'arrivait même pas à lancer une simple attaque flammèche... Bon, on n'est pas encore au Lance-Flamme, mais c'est déjà ça. La puissance de sa flammèche est assez impressionnante. Je sort un petit carnet sur lequel j'ai pris l'habitude de prendre des notes et de faire quelques croquis. Je représente rapidement le buisson derrière lequel se cache le pokémon, puis je m'empresse de faire une esquisse de la plante qui somnole.
Une fois terminé, je souris. Il faudra que je le digitalise et le télécharge dans mon pokédex lorsque je retournerai en ville. Vaan pousse un grognement. Le Mystherbe a commencé à bouger. Ses petits yeux, de fins traits horizontaux, se sont ouverts, devenant ainsi de petits points noirs. Il bâille, longuement, puis remue de droite à gauche pour se dégager. Une patte, puis deux. Il sautille pour enlever la terre présente sur ses jambes. Il pousse un petit cri qui ressemble à un gazouillis rauque et se met à se dandiner vers un arbre. J'adresse un petit signe en direction de ma pokémon, qui décide de faire dans le spectaculaire. Elle pousse un cri terrible, un rugissement d'une force éclatante, me faisant légèrement frissonner, puis déclenche toute sa fureur dans sa flamme caudale qui illumine le bosquet dans lequel nous nous trouvons. Une nuée de pokémon oiseaux s'envolent, terrifiés, et le Mystherbe se retourne avec un sursaut. Vaan se jette sur lui, toutes griffes dehors, mais au moment de l'impact, elle décide de sauter.

Une fois arrivée dans les airs, elle poussa un rugissement sonore, digne précurseur de ce que sera son cri lorsqu'elle sera une fière dracomorphe. Même moi, ce rugissement féroce me donne un frisson, mais m'arrache un sourire. Je suis fière d'elle. Le rugissement se transforme peu à peu en une pluie de petite flammes qui commence à faire fumer les végétaux autour du pokémon. Dont sa feuille. Il panique et s'enfuit dans la forêt après s'être roulé au sol pour éteindre la petite étincelle qui naissait sur son végétal. L'attaque n'aura pas duré 5 secondes. Vaan a énormément gagné en puissance... Mon sourire reste bien plaqué sur mon visage et je tends la main comme je l'ai appris à la Reptincel. Elle arrive et la frappe avec sa patte griffue en m'éraflant la paume. Je pousse un petit cri, mais je suis habituée. Elle sait faire des high five mais elle n'a pas encore pris le coup de... patte pour ne pas me griffer.
Ce combat éphémère m'aura appris quelque chose : la puissance de Vaan est bien réelle. J'ai hâte de retomber sur cette petite pour lui apprendre ce que c'est le respect et la politesse. Quand je repense à la scène, je fulmine. Me bousculer et lever son doigt de cette manière... Petite peste. Où est-elle ?
La nuit tombe rapidement sur le marais, et l'odeur nauséabonde qui y règne s'intensifie. Je ne sais pas quelles sortes de pokémon vivent ici, mais je n'ai pas trop envie de tomber dans une embuscade. Peut-être la journée de demain sera-t-elle plus productive. Je fais quelques pas et maudit la vase qui s'est accumulée sur mes bottes, qui me ralentit. A ce rythme là, je ne serais pas sortie du marais avant demain matin. Vaan grogne. Elle regarde en hauteur et m'indique un tronc d'arbre. Il a l'air praticable. Elle propose de monter à l'arbre et d'y passer la nuit ? Pourquoi pas... Ca me rappelle un film, avec d'énormes créatures, mais qui n'étaient pas dangereuses.
Tout en attrapant les morceaux de tronc qui dépassaient, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie. J'ai perdu mon ancienne équipe et une grande partie de mon agilité. Je suis également sujette à des crises de faiblesse qui m'interdisent tout mouvement. Je dois donc trouver des alternatives pour rester en vie si je suis en danger et qu'une crise survient. Arrivé à mi-hauteur de l'arbre, je trouve un endroit qui semble avoir été taillé pour un nid. Une ancienne famille de pokémon oiseaux ? Je n'en sais rien, mais je sais que je serais bien dessus. Je pose mon sac et sort ma couverture. Vaan ralentit sa respiration et se calme,c e qui a pour effet de diminuer l'intensité et la luminosité de sa flamme. Elle se cale contre moi, la queue loin de ma couverture (qui est ignifugée de toute manière) et regarde le paysage devant nous. On ne dépasse pas la cîme des arbres les plus hauts, mais on a quand même une belle vu sur une partie du marais. On n'est pas trop affectées par l'odeur, à cette hauteur, qui stagne sous la barre des 50cm, donc on s'en sort bien. Je reste à rêvasser un moment en regardant le ciel se dégager à travers le feuillage des arbres. Les étoiles s'allument l'une après l'autre, ça m'apaise, et chasse le psychopathe à l'épée de ma tête, ce qui m'aide à fermer les yeux.

Le lendemain matin, Vaan et moi partons explorer plus en détail cet étrange marais, où il règne une ambiance sombre et qui rappelle un cimetière. L'arrivée de l'automne se fait sentir et une brume blanchâtre recouvre le marais. La flamme de Vaan est réduite, ce qui nous permet de nous déplacer sans troubler le sommeil des pokémon sauvages encore endormis. Ca pue. Et je suis gentille dans mes propos. Aucune trace de la gamine d'hier après-midi. Je crois que je me suis faite trimballer comme une bleue...
Je pousse un petit sifflement à l'attention de Vaan qui était partie un peu en avant et qui revient lentement, aux aguets. Ce marais est si silencieux. Je me pose contre un arbre et écoute. On entend le bruissement des arbres qui s'agitent sous la brise, on entend les bulles de vase qui éclatent à la surface, on entend quelques pokémon qui se réveillent et qui se sont mis en quête de leur petit-déjeuner, on entend le crépitement de la flamme caudale de Vaan. Aucune interférence humaine dans les parages. C'est beau, la nature.

Je reprends ma route. Nous n'avons pas réussi à rattraper cette petite peste, mais on ne perdra pas notre temps. Il y a des pokémon ici, et je dois absolument reprendre le coup de main de la capture. J'ai passé plus d'un mois à uniquement entrainer Vaan et à faire des exercices d'assouplissement et d'escrime, maintenant, on doit reprendre notre travail de dresseur. Je sais que j'ai déjà croisé un mystherbe. Je me demande quelles autres espèces vivent ici. On va farfouiller un peu et travailler sur notre pokédex, afin de récolter des données sur les Pokémon vivant à Alcea. Ensuite, nous travaillerons une stratégie pour nous lancer dans les défis d'arène. Je jongle avec une petite pokéball lorsqu'une agréable odeur se fait sentir autour de nous. La tête me tourne et Vaan se met à grogner, des flammes rouges et bleues commençant à se dégager de sa gueule.

Je me sens tellement bien. Cette odeur est si apaisante. Je n'ai plus envie de faire autre chose que de m'assoir et de ne penser à rien. Du coin de l'oeil, je vois Vaan gronder et darder son regard sur une touffe de feuille qui s'agite sous le vent. Pourquoi est-elle aussi énervée ? On est tellement bien. Les flammes colorés s'intensifient dans sa gueule à demie-fermée. Je ne comprends pas sa réaction, on est... J'interromps ma pensée lorsque ses flammes partent et explosent sur le petit buisson, alors qu'elle pousse un hurlement de colère. L'odeur s'estompe immédiatement, remplacée par une effluve de brûlé. Un petit cri survient du buisson, et en clignant des yeux, je m'aperçois qu'il s'agit d'un Mystherbe. Le même qu'hier ? Aucune idée. Je comprends juste que mon bien-être était sans doute dû à son attaque doux parfum. Je sais que ces pokémon y ont recours pour tromper leurs "proies" qui seront dévorées par un autre pokémon. Les Mystherbes se nourrissant des nutriments de la terre, j'en avais déduit que c'était une façon de se protéger des prédateurs : s'allier avec eux.
Celui-ci est complètement carbonisé, mais je remarque que cela n'a pas le même effet que lorsque Vaan utilise Flammèche. Les flammes étaient différentes, et l'explosion n'était pas dûe à l'inflammation des gaz. C'est le moment. Je saisis une des capsules fraichement achetées et l'active, avant de l'envoyer en direction de mon adversaire, bien qu'il fut éphémère. La capsule s'ouvre et enferme le pokémon avant de se verrouiller par un déclic sonore et visuel. Vaan s'en empare et darde un regard assassin dessus. Je crois qu'elle m'a sauvée. Mais si ma théorie est exacte, il devrait y avoir un prédateur dans les environs. Soyons sur nos gardes. J'attache notre nouveau compagnon (peut-être temporaire, je n'en sais rien pour le moment) à ma ceinture et regarde autour de moi d'un air inquiet avant de poser les yeux sur Vaan et de lui montrer ma gratitude d'un signe de tête.

Alors qu'on reprend notre route avec Vaan, en observant le marais autour de nous, peu rassurée pour ma part, ma partenaire intensifie la puissance de sa flamme caudale. La chaleur et la lumière qui nous entoure devraient réussir à repousser les éventuels prédateurs. En général ils n'aiment pas le feu, excepté les pokémon qui ne le craignent pas. Mais la faune vivant dans les marais est une population préférant l'obscurité et l'humidité, donc la puissance de la flamme devrait être un bon dissuadant pour la plupart des petits prédateurs. En espérant que nous ne tomberont pas sur un gros qui n'a pas peur de Vaan.
Je tripote de la main la pokéball de Mystherbe. On a toujours un petit renfort issu du marais, mais je doute qu'elle soit utile. Quoique son para-spore pourrait nous sortir d'une situation délicate - inutile de penser à la poudre Toxik, cela ne fonctionne pas sur les pokémon de type poison, et je sais que ce marais a une population à majorité de poison. Le souvenir de mon erreur me revient en tête. Je me suis aventurée ici sans prendre de soignants. Si jamais une altération de statut nous touche, on n'est pas rendus.
Nous avançons dans le bourbier, faisant parfois fuir à proximité une bande de pokémon craintifs. Pour l'instant tout va bien, mais je ne peux pas me débarrasser de cette sensation d'être observée. Vaan est aux aguets. Tout est silencieux autour de nous, excepté les bruits de bourbes liés à notre déplacement. Un frisson me parcourt la nuque. Je jette un coup d'oeil autour de moi, d'un air non rassuré. Mon frisson n'est pas dû à la petite brise qui se lève et qui fait voleter mes cheveux, ni à l'odeur pestilentielle qui s'intensifie quand une bulle de vase monte à la surface. Je me sens comme un Laporeille pourchassé par un prédateur. Je suis une proie.
Vaan gronde. Elle ressent ma peur. Elle est inquiète aussi, mais reste forte. Un bruissement d'arbre. Ce n'est que le vent qui agite une branche trop touffue pour sa taille. Je soupire en posant ma main sur la garde de mon sabre. Affronter un pokémon avec un sabre, ça peut sembler futile, mais ça peut protéger. Mes souvenirs repartent à ce jour fatidique. Mais la peur que je ressens prend le pas sur ma terreur psychologique. J'ai entendu un mouvement. Un bruissement long et continu.
Vaan s'arrête en grondant et en regardant en face de nous. Je lève mon regard dans la direction qu'elle fixe, et je vois deux amandes briller dans les buissons. Un crachotement rauque retentit tandis que les deux amandes grossissent et finissent par dessiner une ombre gigantesque dans le buisson. Qui finit par s'écarter et révéler un Arbok. Je fais un pas en arrière mais Vaan fait l'inverse. Elle fronce les sourcils et intensifie son grondement, de petites flammes bleues et rouges s'échappant de sa gueule, se voulant intimidante. L'Arbok était grand, et surtout très long. Et il semblait avoir faim. Il ouvre la gueule et le crachotement se veux plus agressif. Mon oeil se pose sur un de ses crocs sur lequel je vois une goutte vert-anis perler et tomber au sol, laissant échapper une volute de fumée. Les Arbok sécrètent un puissant venin corrosif, ils font partie des pokémon les plus dangereux.
- Vaan, dis-je. Jusqu'à maintenant, c'était des amuses-gueules. Ce combat va être difficile. Et si on échoue, on ne s'en sortira pas indemnes. Tu te sens prête ?
Elle ouvre la gueule, laissant échapper sa flamme dans les airs. Elle grogne et créée une nouvelle flamme, qu'elle envoie sur un arbre. Celui-ci explose dans une gerbe de flammes colorées et laissant échapper une vague de chaleur intense, ainsi qu'un puissant souffle. L'Arbok réagit en crachant sur une souche, qui commence à se dissoudre dans un nuage de fumée verdâtre. L'un comme l'autre n'ont pas envie de se laisser impressionner. Pour ma part, le motif dépeint sur le corps du serpent me donnent la chair de poule, la même chose pour ses crocs suintants.

C'est Vaan qui ouvre les hostilités. Elle bondit en avant avec une rapidité incroyable et s'apprête à percuter son adversaire. Depuis quand elle connait charge ? Aucune idée. Mais ça n'a pas l'effet escompté. Par rapport à Vaan, l'ennemi a un mouvement différent. Il est plus rapide, et il se jette crocs devant vers ma partenaire. Je crie pour la prévenir, et elle donne une impulsion du pied pour dévier de sa course. Les deux adversaires ne se percutent pas mais Vaan finit sa course dans un arbre. Le serpent, avec une agilité terrifiante, s'entortille de manière à rebondir avec douceur contre un autre tronc, non loin de moi. Il pose ses yeux jaunes sur moi et darde sa langue. Je suis prévue au menu de ce soir.
Mais Vaan ne l'entends pas de cet oeil là. Elle surgit et tente de le griffer, mais à nouveau il esquive son attaque. Sauf qu'au lieu de partir à nouveau dans le décor, il contracte ses anneaux et, tous crocs dehors, s'élance en direction de la Reptincel, coincée en l'air. J'assiste, impuissante, au déchiquetage de la patte arrière de Vaan. Le serpent attrape la queue après une pirouette de Vaan qui aurait pu réussir si le serpent ne la surpassait pas en vitesse, il avait réussi à planter ses crocs dans la patte de la lézarde. Elle pousse un hurlement qui provoque l'envol de pokémon sauvages dans les arbres, et sa gueule se remplit d'une fumée bleuâtre.
Elle baisse la tête et lâche une énorme flamme bleue et rouge. L'explosion qui s'en suit me projette à quelques mètres de ma position, brûlant quelques cheveux rebelles qui se trouvaient là. En me relevant, je remarque que la zone d'effet a été beaucoup plus large que celle de la Draco-Rage crachée ce matin sur le mystherbe. Vaan respire difficilement, mais elle semble aller bien. Un crachotement se fait entendre plus loin. Arbok a la moitié du visage de calciné, et des morceaux de peau semblent se détacher de son visage. Il le secoue, enlevant alors les particules crâmées, utilisant sa capacité de serpent à muer pour se régénérer. Pas con, ce prédateur. Cependant, il s'est pris l'explosion en pleine poire et semble haleter. Je n'hésite pas une seconde et m'empare d'une pokéball que j'envoie dans sa direction. Il lève un oeil dans sa direction et effectue un magnifique crachat sur la ball de métal qui se dissout en plein air. J'aurais essayé.
Vaan ne tient pas debout. Le serpent est encore occupé à se débarrasser de la beau carbonisée, il serait peut-être temps de prendre la poudre d'escampette. JE fait mine de partir, mais Vaan pousse un grondement et fait face au prédateur. Les deux reptiles se toisent d'un air mauvais, et Vaan fait un pas maladroit en avant. Sa patte avant doit la faire souffrir, mais pourquoi ne veut-elle pas partir ? Elle est trop faible et pourrait être blessée mortellement par la prochaine attaque du serpent.

Le serpent darde sa langue de nouveau. Il est débarrassé de toutes sa peau calcinée et est désormais d'attaque. Vaan reste blessée et moins rapide que l'adversaire. Je lui attrape la griffe et lui somme de partir mais elle contune de gronder, et la chaleur de sa flamme atteinte la limite du supportable. Je me recule en titubant, et le combat reprend. Vaan tire de puissantes petites flammes un peu partout, commençant à incendier la végétation. Enfin si on peut appeler ça incendier. Une épaisse fumée noire se dégage des zones où les flammes prennent. Ce n'est pas vraiment un départ de feu mais plutôt un échauffement de broussailles humides.
Alors que Vaan esquive habilement un jet d'acide du serpent, elle tente de rebondir sur un énorme tronc mais grimace et finit par retomber. C'est là qu'un éclair violet se jette sur elle et l'attrape de plein fouet... Ou plutôt à pleins crocs. Retour sur l'arbre mais assez violemment. Le dos de ma partenaire percute violemment l'écorce du végétal en crachant du sang et en poussant un grognement rauque. Le serpent relâche sa prise, la bouche pleine du sang de la reptile, et darde sa langue, comme pour se pourlécher et me jette un regard assassin tandis que Vaan retombe lourdement au sol. Je me précipite vers elle, empoignant la pokéball du Myshterbe pour prendre la suite du combat, mais celui-ci est toujours dans les vappes également. Je suis sans défenses ! Je me cale contre Vaan et essaie de lui faire reprendre ses esprits. La morsure et profonde, et elle perd beaucoup de sang. Même si elle n'aime pas ça, je ne peux pas la laisser à l'air libre, alors je la rentre dans sa pokéball. Je me relève et regarde le prédateur qui a commencé à descendre l'arbre en ondulant le long des branches. Pour lui, le repas est servi.
Prise d'une envie folle, je dégaine mon sabre et me mets en garde. Le serpent darde à nouveau l'air et continue d'avancer, nullement inquiet. Je tente un mouvement en avant, et fend l'air de mon sabre avec un sifflement. Il recule légèrement, surpris, et reprends un air menaçant. Je crois qu'il vient d'estimer qu'il y a un danger malgré tout. Faible, mais réel. Il tire un jet d'acide que j'esquive facilement : celui-ci n'avait pas but de me blesser mais de voir mes capacités de réaction. Je transpire. Il fait chaud pour un mois d'octobre. Je le surveille et reste prête à réagir au moindre mouvement. Nouvelle sortie de la langue, précédant un "bond" en avant du reptile. Je recule d'un pas, mais mes réflexes endoloris empêchent d'être efficaces dans mon esquive. Il me voit faire mon mouvement et calque sa direction dans la mienne. Un cri. Une douleur. Un bruit d'épée qui tombe au sol. Toujours le cri. Toujours la douleur. Ses crocs sont profondément plantés dans ma jambe, et je sens sa mâchoire qui serre, prête à m'arracher la jambe. Je crie toujours.
Ma vue se brouille, j'ai trop mal. Alors que je me sens partir et m'évanouir, je sens la pression se relâcher et une lumière illuminer les alentours. Des flashs de lumières m'assaillent et je n'ai plus conscience de rien. Si, juste un. Un ordre donné par une enfant.