Il fait sombre encore, là où je suis il fait froid. Peut-être n'est-ce simplement que ma conscience. Depuis ma naissance, différent, leurs regards me le faisaient bien comprendre. Ils étaient déjà tous si heureux, que pourrait bien leur apporter mon amour qu'ils n'ont déjà, ils n'en voudraient certainement pas. J'aurais tellement souhaité être moi aussi sur le devant de la scène, sortir de l'ombre. Elle, elle m'aimait, je le voyais dans ses grands yeux pâles ; elle me chérissait plus que tout. Mais depuis, tout est noir et froid. Peut-être qu'en attendant suffisamment j'oublierais comment être heureux.

Qu'ils se moquent, qu'ils me couvrent de critiques ; je suis différent c'est ma chance. Si ce n'est d'elle, je n'ai besoin de personne. Laissez-moi ! Le jour se lève, se couche, je vois vos regards. Ce n'est pas vos sourires habituels qui vous sauveront. Dans l'ombre, je m'entraîne jusqu'à l'épuisement, c'est grisant. C'est ma volonté, jamais je n'oublierais comment vous m'avez traité !

La lumière, cela faisait bien longtemps... Ce garçon n'est pas elle, une nouvelle chance d'être devant ? Tout ces sourires qu'il affiche, il ne semble jamais blessé. Il aime tout le monde, c'est vain et absurde. Peut-être qu'en l'ignorant je ne me laisserait pas avoir par son amour stupide. Le calcul est vite fait, je ne suis rien de plus qu'un pantin qui s'agite pour un numéro. Un faux bonheur affiché, si je te fais souffrir c'est pour oublier mon ennui. Me récompenserais-tu si j'agissais mieux ? Cela vaudrait-il le coup ? Dans l'ombre quand il ne me regarde pas, je donne le meilleur de moi même jusqu'à m'en oublier moi-même.

Ma vie est tellement banale. Même si je connaissais l'avenir ce ne serait pas vraiment pire... J'ai froid, n'est-ce pas là ma nature ?

Elle m'avait demandé de l'attendre, de m'occuper jusqu'à son retour ; elle m'avait dit que l'on me traiterait bien. Je l'ai crue, elle m'aimait. Leurs regards me jugeaient, rien ne s'arrêterait jamais. J'en ai oublié comment fermer les yeux alors chaque nuit je revois son regard pâle. Aujourd'hui je suis à ma limite, quelque chose s'est brisé en moi.

Dans l'ombre, quand il se croit seul, je l'entend sa peur, et ses larmes coulent sans arrêt alors qu'il a envie de hurler. Pourtant autour du feu, ils respirent le bonheur.Je me souviens, j'entends encore ses mots, sa promesse, la tristesse dans ses grands yeux pâles. J'ai froid, ne me laissez pas seul ! Si je ne suis qu'un pantin, ne puis-je pas être le sien ? Mes drames ne sont qu'une étape vers mon sauvetage.

Pourrais-tu trouver une solution au froid en moi ..?

Modération !

- Défi Musique - Difficulté difficile

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