La Source Helwa, complètement opposée à ma destination d’origine qui était Bourg-Limë, je m’y était rendu suite à un événement des plus incroyable dû à une petite panne de la carte de mon Holokit.
Alors que j’étais sur la route 4 après m’être trompé de route dans mon orientation je remarquais à intervalles réguliers des panneaux parlants d’un chantier en cours et mettant en garde vis-à-vis de la circulation de gros véhicules. J’avançais toujours sans trop savoir si la direction était la bonne pour finalement apercevoir au loin un immense nuage de poussière, ma curiosité ayant été piquée je me dirigeais dans sa direction en espérant trouver quelqu’un qui pourrait m’orienter vers Boug-Limë.
En approchant je commençais à distinguer une structure métallique alors que la poussière commençait à tomber, et je reconnus la charpente d’un bâtiment en construction, j’en avais après tout vu des centaines en photos dans l’agence d’architecte de mon grand-père. En supposant qu’il devait y avoir des ouvriers pour qu’un tel nuage de poussière ait été soulevé je pressais le pas pour pouvoir demander mon chemin et enfin m’orienter correctement.

Sur place je découvris ce que je qualifierais de carnage, le sol était criblé de poutres métalliques et les hommes d’une unité de soins couraient en tous sens pour soigner une bonne trentaine de blessés. Je m’apprêtais à proposer mon aide quand une main aussi énorme que celle d’un Machopeur m’empoignât l’épaule :
- Hey ! Qu’est-ce que tu fais là mon gars ? C’est un chantier, t’as rien à faire là !
La voix était autoritaire, cassante et grave, typique d’un chef de chantier ou d’un contre-maitre.

- J’ai vu la fumée et vu que… Je soupirais devant le ridicule de ce que j’allais dire. - Je me suis paumé en cherchant la route de Bourg-Limë j’ai pensé que quelqu’un pourrait m’aiguiller ici. Mais… Qu’est-ce qui vous ai arrivé ? J’ai vu des accidents de chantier, mais c’est la première fois que je vois un truc pareil.

La question m’avait échappé innocemment, après tout j’étais quelqu’un qui se mêlait un peu trop des affaires des autres de façon terriblement naturelle.
- Pour Bourg-Limë on peut dire que tu t’es paumé oui, c’est de l’autre côté, en direction du Sud et pas du Nord.
Quand à ce qui s’est passé ici ça ne te… Il en reste un ! Choppez le moi !
L’homme c’était interrompu pour hurler cet ordre aux hommes encore debout. Il pointait une petite forme grise sur laquelle je vis s’abattre l’énorme masse en béton d’un Bétochef accompagnée par tout le poids d’un ou deux Mackogneurs. Un assaut d’une violence inouïe qui fit trembler toute la charpente d’acier.

- Parfait les gars, amenez moi ce satané bouffeur de métal ici.

L’un de Mackogneur amena alors la petite chose, qui était en fait un Galékid, l’assaut ne l’avait pas simplement assommé, mais avait fracturé en de multiples endroit l’incroyable carapace du petit pokémon. Mon sang ne fit qu’un tour, ce genre de blessure aurait pu le tuer, et je me tournais vers la montagne de muscle :
- Non mais vous êtes malade ou quoi !? Qu’est-ce qui vous a pris de lui faire ça !? Vous auriez pu le tuer.
Je faisais lâcher le pokémon au Mackogneur pour vérifier que le petit n’était pas en danger de mort, pour alors remarquer qu’il s’agissait d’un bébé, sa carapace était plus fine que ce que le pokédex me décrivait, c’était un miracle qu’il n’ait pas été réduit en bouillie par les trois mastodontes qui l’avaient attaqué.
Un bébé… Non mais c’est quoi cette histoire !? Vous lâchez vos pokémon sur un bébé ?!

- La ferme le moustique ! Ces salopiauds nous ont attaqués pour bouffer la moitié de la charpente, on a des hommes qui ont été blessé et tu oses me dire que ce truc est mérite pas une correction ?!
L’homme hurlait, il était visiblement prêts à me sauter dessus quand un des médecins s’interposa.

- Il suffit monsieur Barker ! Ce jeune homme a raison, vous êtes allez trop loin. Je veux bien que nous ayons des blessés et que les Galékids aient en effet causé des problèmes, mais ce n’est pas en tuant ce bébé que vous règlerez le problème. Vous ne ferez que l’envenimer encore plus !
Le calme de cet homme à peine plus grand que moi devant cette armoire à glace me sidéra, moi qui normalement ne me laisse pas influencer par les apparences je n’étais pas prêts à tenter ma chance face à ce géant.

Il parvint à faire partir le chef puis se tourna vers moi :
- Désolé jeune homme, mais le chef est un peu à cran depuis que les Galékid ont ruiné le chantier.

- J'ai vu oui, mais pourquoi ? Pourquoi ces Galékids ont-ils attaqué un chantier ? D’habitude il y a bien un tas d’"abats" de métaux en périphérie non ?

- Exact, mais ça ne les a pas intéressé, ils m’ont eu l’air d’être plus venus pour se battre que pour manger…

Le médecin marqua une pause et j’en profitait pour proposer mon aide :
- Heum… Je peux aider à quelque chose ? Je suis dresseur aussi je suis un peu inquiet pour ces Galékids, ils n’avaient aucune raison de s’en prendre à vous et pourtant…

- Pour nous aider tu devrais emmener ce petit Galékid à la Source Helwa, c’est de là que les Galékids sont venus. Mais tu devras être prudent, ce n’est pas juste un horde de Galékids enragés, ils avaient clairement un chef. Le seul qui sortait du lot, son… "Masque" était marqué par une cicatrice à l’œil gauche. Si jamais tu le croises, surtout ne tente rien il est dangeureux. Nos plus graves blessés sont ceux qu’il a attaqué.

Cette mise en garde me fit un léger frisson, si ce Galékid avait pu blesser ces hommes
et leurs pokémon en solo, cela signifiait qu’il était soit un fin tacticien, soit un monstre de puissance, voir même les deux.
Peu après je quittais le chantier en ayant dans les bras la petite bête, nettement plus léger qu’un Galékid normal, il devait tout de même peser dans les 15-20 kilos aussi je mis quelques jours à rejoindre la Source.
Le petit se réveilla à plusieurs et je lui injectais rapidement une dose de sédatif pour lui éviter tout stress de panique. Le médecin m’avait confié quelque seringues pour se faire, et pile le nombre nécessaire pour arriver à la Source.

Je déposais rapidement le petit dans un bosquet non loin de la caverne de la source et m’éclipsait rapidement en espérant qu’il n’ait aucun problème. Je l’avais lavé en espérant l’avoir débarrassé de mon odeur pour qu’il puisse réintégrer son groupe.

Me voilà maintenant à contempler une petite étendue d’eau claire d’où s’écoule un filet d’eau qui plus bas formera un rivière que j’ai longé pour arriver ici. Je m’étonnais de l’incroyable pulsation que la vie dégageait ici, même si Alcéa est une région très protectrice de la nature je n’avais pas ressentis ce sentiment depuis Hoenn. J’observais les alentours notant des traces de piétinement qui avait la forme des pattes de Galékid un peu partout ainsi qu’une configuration ressemblant à un terrain parfait pour le combat : le point d’eau était proche, permettant aux pokémons eau d’utiliser avantageusement leur élément, un terrain bien dégagé pour ne jamais perdre son opposant de vue et une bordure arboricole qui permettrait aux pokémon acrobates de démontrer leurs talents.

Je prenais une grande inspiration avant de sortir Poussifeu et Kranidos de leurs Balls.
La boule de plume s’ébrouât allègrement avant de filer directement sur une branche pour profiter de la brise, on avait beau être en automne bien avancé, l’air était encore un peu chaud pour la saison.

De son côté Kranidos, qui nous avait rejoint, sans mauvais jeu de mot, sur un coup de tête restait près de moi, un peu inquiet. Il m’avait déjà sauvé la vie lors de notre première rencontre en envoyant voler un assaillant des plus agressifs et depuis ne quittais jamais mon côté, sa façon de me protéger je supposais. Mais quoique je fasse, je n’avais pas l’impression de réussir à me synchroniser avec lui, je pouvais lui transmettre des ordres en combats et il faisait ce que je lui disais mais… C’était comme si je n’arrivais pas à établir ce lien que j’avais tissé avec Poussifeu, et pourtant nous voyagions tous les trois depuis deux mois, le même temps qu’il avait fallu à Poussifeu et moi pour nous entendre.

Il était aux alentours de 11h quand je décidais de proposer une chose à mes deux partenaires :
- Les gars, je vais pas y aller par quatre chemins… Est-ce que vous vous sentez capables d’affronter ce Galékid qui menait les autres au chantier. Je pense que ce que l’on nous a dit là-bas est étrange, pourquoi il serait allé attaquer un endroit aussi éloigné de son territoire, et surtout pourquoi blesser des humains sans autre raison que le combat.
Son comportement n'est pas normal aussi je compte aller dans cette caverne pour essayer de comprendre la raison de cette violence. Et pourquoi pas arriver à la lui faire oublier…

Me deux amis se concertèrent un instant avant de me donner ensemble respectivement un piaillement et un grognement d’approbation. Notre petit trio s’engouffras alors dans la cave, à la recherche de ce chef de bande au comportement étrange.

Je pénétrais dans la grotte au côté de mes deux partenaires, une roche simple, rien de bien spéciale à noter, si ce n’est l’aspect miroitant de certains rochers et les traces de griffes dans le sol, typique de la présence des Galékids. Mais plus inquiétant, l’énorme et profondément imprimée marque de pas d’un Galéking, et probablement pas un petit au vue de la dimension de l’empreinte…
- Comment dire les gars… On vient à peine de mettre les pieds ici et déjà le message est clair, on repartiras pas d’ici facilement je pense…
Je voyais à la tête des petits pokémons que, eux aussi avaient compris le sens de cette empreinte :

ENTREZ A VOS RISQUES ET PERILS
Rassurant en somme…

Malgré l’avertissement nous entrions, avançant lentement dans les ombres grandissantes jusqu’à ne plus rien voir, là je faisais appels aux flammes de Poussifeu pour nous éclairer.
Le tunnel était quasiment rectiligne avec une faible courbure vers le bas, les roches montraient des traces de passage mais rien qui puisse me dire si les Galékid étaient proches ou encore loin.
Notre progression continua dans la pénombre, j’évitais de trop abuser des flammes de Poussifeu pour ne pas le fatiguer au vu du ou même des, combats à venir. Nous avancions lentement à l’affut, Poussifeu devant et Kranidos à l’arrière, je tenais le centre de notre petite formation improvisée pour pouvoir en cas de besoin dispenser des ordres à mes deux petits partenaires.

Toujours rien, nous marchions depuis longtemps quand soudain l’air changea, nous arrivions dans une plus grande cavité, et alors que je me préparais à dire à Poussifeu de nous éclairer les murs se mirent à émettre une lumière bleutée, à la fois mystique et chaleureuse. Je m’arrêtais et regardais ce "ciel", nocturne et diurne à la fois, captivant mon attention. Et alors que je l’observais Poussifeu et Kranidos s’avancèrent me faisant voir un point d’où une lumière plus forte encore était émise, un petit lac souterrain où mes pokémons et moi-même allions nous abreuver et nous reposer quelques instants, j’en profitais pour noter qu’excepter l’entré par laquelle nous étions arrivé, il n’y avait qu’un seul autre passage.

Nous reprenions notre route, nous enfonçant encore plus profondément, la lumière du lac disparut rapidement après notre départ, nous laissant à nouveau dans les ombres.
Les ombres, un milieu que finalement j’avais appris à apprécier, après tout personne ne peut y voir ma cicatrice, que je porte ou non mon bandage, tant que j’y reste, mais elles ont aussi le terrible inconvénient de nous plonger dans le sommeil ou pire, de nous confronter à nos pensées sombres.
Avais-je bien fait d’en apprendre à Hiroi ? Est-ce que j’aurais mieux fait de ne  pas parler d’auras avec lui ? Y avait-il un sens autre que cette vengeance sourde dans mon voyage ? Si j’étais l’esclave de ma propre haine je m’en mordrais les doigts et je le savais, mais… Qu’est-ce que je pouvais bien en savoir ? …

J’évacuais ces pensées quand Poussifeu nous illumina, révélant un problème, il allait nous falloir choisir où aller.
- Pause les garçons, donnez-moi le temps de voir si on continu ou si on ne ferait pas mieux de retourner en arrière. Poussifeu, éteints ta flamme dans le doute ça vaudra mieux.

Les ténèbres nous enveloppaient à nouveau, si nous poursuivions notre route rien ne me garantissait qu’on ne se mette pas en danger. Il valait mieux retourner à l’extérieur pour le moment et nous préparer à revenir demain.

Et alors retentis un bruit sourd, lourd et résonnant dans la cavité, quelque chose venait de s’écraser au sol derrière nous, entre nous et le chemin de la sortie.

Le Galéking ? Non trop gros il venait du plafond, plus petit ? Un Galékid !

Mon esprit analysa vite la situation peut-être un peu trop même, je sautais sur une conclusion mais rien ne venait donner la moindre information autre que ce son.
Il fallait que j'y vois quelque chose, mais si c'était bel et bien un Galékid, la situation risquait de fortement se compliquer.

J'attendais, quand je sentis la chaleur grimper d'un cran dans mon dos, Poussifeu allait illuminer la pièce.

Une stalactite, un bloc de roche aussi massif que moi, venait de s'écraser juste derrière moi. La lumière des flammes de Poussifeu révélait un roc imposant, dont la masse sombre me rappela que le danger ne venait seulement des habitants de la grotte, mais aussi de la grotte elle-même.
J'avais conclus qu'il s'agissait d'un pokémon beaucoup trop vite, et je me rebrousser moi-même en faisant signe à mes deux partenaires de reprendre notre avancée.

La marche dans l'ombre continua sans réel interruption, nous ne croisions que des crabicoques qui fuyaient à toute patte en nous voyant, sauf un. Qui, lorsqu'il se révéla, fit faire trois bonds simultanés à notre petite troupe, avant de filer encore plus vite que tous les autres, traçant un petit chemin avec le nuage de poussière qu'il soulevait dans sa fuite.
Nous regardions tous les trois le petit nuage s'effacer dans la faible lueur d'une petite flamme de Poussifeu. Mon regard passa de l'un à l'autre de mes partenaires et je souris, ce Crabicoque nous avait surpris et avait fait tomber la pression ambiante :

- On est vraiment si effrayants que ça nous trois ?

Une question à laquelle personne n'allait répondre, si ce n'est l'écho qui reposait un moment là question, le but était de faire les deux petits pokémons. Et ce fut un succès, il sourire tous deux avant que nous ne reprenions notre chemin dans les ombres.
Je repensais alors à la stalagmite de plus tôt, elle avait eu le mérite de forcer le choix du chemin en nous poussant sur l'un des deux. J'avais pensé à marquer le passage que nous n'avions pas pris de façon claire pour pouvoir ne pas me tromper en cas de retour en catastrophe.

Un moment plus tard un nouvel embranchement se trouvait devant nous, et cette fois pas de bloc de roche au plafond pour choisir notre route à notre place. Je laissais mes partenaires inspecter les deux galeries, rien n'égalant le flair et le sens du danger d'un pokémon, pour ensuite utiliser leurs réactions afin de choisir le chemin à suivre.
Manque de chance pour moi, il ne tombèrent pas d'accord, Poussifeu était plus inspiré par la droite alors que Kranidos préfèrait la gauche.
Alors que je réfléchissais au moyen de les faire tomber d'accord sur une direction, un bruit commença à sonner dans la grotte. Sourd, métallique, mais surtout se rapprochant par derrière à une vitesse alarmante.
Au moment où je me retournais Poussifeu alluma son feu, me laissant juste le temps de comprendre que j'allais voler. La masse grise me heurta de plein fouet, me lançant dans le mur séparant les deux galeries, je crachais quelque peu mes poumons mais étonnamment l'impact n'avait pas réellement entamé mes forces.

Je relevais alors mon regard pour voir mon agresseur, un Galekid, son oeil gauche marqué d'une immense cicatrice. Il ne pouvait donc s'agir que d'un seul Galekid, le chef de l'attaque du chantier, celui-là même que j'étais venu chercher, sauf que son énervement n'allait pas me laisser de place pour un dialogue.

Au vu de la situation je n'avais pas beaucoup d'options, dans cette obscurité seul Kranidos pouvait combattre et un tel adversaire ne serait pas pour son avantage. Qui plus est le manque d'espace ne faciliterait ni les esquives ni l'attaque, le seul endroit qui pourrait permettre un combat était la salle du point d'eau.
Il allait donc falloir non seulement provoquer notre adversaire pour qu'il nous suive, mais aussi réussir à passer derrière lui, je n'avais qu'une seule solution ne mettant pas mes partenaires en danger avant le combat.

- Tu veux te battre c'est ça ? Ça me va. Allez ! Montre moi encore cette Charge, ça m'a paru bien faiblichon la première fois.
Je provoquais le pokémon, il fallait qu'il me charge à nouveau, je n'aurais qu'à le dévier dans le mur pour dégager la voie, et l'affront que cela représenterait le pousserait à nous poursuivre.
Je me courbais, me préparant à intercepter l'animal.

Visiblement la moquerie n’a pas plu, mais n’était pas suffisante pour l’amener à me charger, son coup d’œil en arrière montrait que le combat n’était pas la priorité du moment.

- Si tu t’inquiètes pour ton groupe, sache que je ne suis là que pour toi mon grand. Je suis venu ici en raccompagnant un petit que vous aviez oublié au chantier. Tu vois de quoi je parle non ?
Je souriais, maintenant ma posture. Après tout, c’est bien toi le chef de la bande qui a ravagé ce lieu en construction. Une cicatrice à l’œil droit, c’est suffisamment rare pour que je puisse en être sûr.
Je pris une bouffé d’air en regardant mes deux partenaires.
Bon, on va abandonner les plans pour créer une situation plus intéressante, aussi voilà ce que je suis venu chercher ici. Je pointe la bête d’acier. Toi, et personne d’autre. Je veux t’affronter, pour comprendre ce qui t’as poussé à les attaquer. Mais vois-tu… je ne peux pas me battre ici, ou du moins… Pas dans les règles de l’art, on est bien trop à l’étroit pour que qui que ce soit ici, toi, moi ou eux, ne puissions combattre en montrant tout ce qu’on sait faire.
Mes deux partenaires me regardent tous deux la gueule, ou le bec, à demi ouvert alors que je monologue avec le Galekid qui ne montre alors aucun signe de réaction.

Alors je te propose un petit défi. Fonces moi dessus, mais pas en faisant semblant comme tout à l’heure, fais-moi voir à quel point cette carcasse d’acier est puissante. Si tu me touches, on repart d’ici au plus vite, mais si je t’évite, alors on retournera au point d’eau un peu plus loin derrière toi. Et on y livrera un combat des plus sérieux. Ça te convient ?
Je fais signe à mes deux pokémons de me rejoindre et de se placer derrière moi. Au cas où je ne réagirai pas assez vite à l’attaque du Galekid ils me pousseraient au sol en me rentrant dans les genoux.

Un véritable mur de terre boueuse se dresse et nous tombe dessus, une réaction défensive ayant pour but de nous aveugler, et qui marcha à la perfection. Couvert de boue, je degageais rapidement la boue de mon champ de vision, je toussais brièvement avant de m'accroupir et de tâter derrière moi sans lâcher le point où se trouvait le Galekid, je cherchais deux choses, les plumes de Poussifeu et la présence de Kranidos.
Une fois que je les eu trouvé, ma main droite remonta le long du corps dur, la gauche suivant le même chemin dans les plumes, avant d'arriver au niveau des deux têtes pleines de boue elles aussi.

- Ok, il est nerveux mais bizarrement pas aussi agressif qu'il en a l'air... Écoutez, je vais vous dégager les yeux. Dès que je vous dirai d'y aller, Kranidos tu le contournes par la gauche, Poussifeu tu passes à droite. Moi je vais lui passer par-dessus. Une fois qu'on l'a passé, on file vers la salle du point d'eau, c'est le seul endroit où on pourra l'affronter sans être désavantagés.

J'exposais un plan improvisé, puisque qu'on ne pouvait pas le passer sans se poser de questions il allait falloir prendre un gros risque et forcer le passage. La petite taille du pokémon allait me faciliter la tâche, il me suffirait lui foncer droit dessus, s'il me charge, de le dévier da's le mur, s'il essayes à nouveau un lancé de boue il me faudrait l'éviter et s'il ne réagissait pas, je prendrai appui sur sa tête pour le passer.
Un plan simple, mais qui comportait trois possibilités différentes sur le déroulement des choses au minimum, et il ne serai pas facile ensuite de s'assurer qu'il nous suivrait jusqu'au point d'eau.

Mon fil de pensée fut arrêté par la flamme de Poussifeu, me permettant à nouveau d'y voir clair. Le Galekid avait un peu reculé, par réflexe défensif probablement, cela lui donnerai un petit instant de plus pour se décider, mais l'idée de le passer restait envisageable.

- Bon... On va y aller franchement puisque tu nous laisse pas le choix... Go ! Sur mon signal, nous élançons tous les trois, je ne lâchais pas le pokémon des yeux, il fallait qu'il reste concentré sur moi, plutôt que mes deux partenaires.

Une réaction surprise, associée à une erreur de jugement de ma part quant à la méthode de passer au-dessus de ma cible, amenèrent à une situation que l'on dira délicate. Une masse de 60kg remontant avec force dans un endroit tout particulier, causant une douleur muette des plus terribles.

Ce genre de situation m'étais déjà arrivée quelques fois, brimades ou violence gratuite de la part d'abrutis, aucune n'égalant la seule autre fois où un tel traitement était à imputer à un pokémon.
L'un de mes derniers entraînements au dojo, Atlas, le Mackogneur de mon maître, c'était emporté après un affrontement avec Ragnas, et ce-dernier décida que je ferais un bon adversaire pour calmer la montagne de muscles. Affronter un Mackogneur est déjà un défi en soit s'il utilise ces quatres bras, mais un Mackogneur énervé, et ce même s'il a un certain contrôle sur se force, ne fait pas de cadeaux à son adversaire. Le combat en lui-même n'avait rien de mémorable, mais c'est l'association de deux erreurs qui me laissèrent un souvenir amère de cet affrontement, de mon côté je perdais légèrement l'équilibre, élargissant l'écart de mes jambes pour retrouver ma position, de celui d'Atlas un coup porté trop bas, la suite coule de source.
Mon maître utilisa cette "occasion" pour m'apprendre à diminuer l'impression de douleur, continuer de bouger normalement, focaliser son esprit sur autre chose et respirer normalement.
Un enseignement qui se révéla des plus utile dans la situation présente, je me concentrais sur le danger immédiat, forçant mon esprit à occulter la douleur tour en me relevant normalement.

- Ça... C'était un coup bas... J'avais du mal à stabiliser ma respiration. Mais au moins on est passé. Maintenant si tu veux te battre... Rattrape nous !

Je regardais mes deux pokémons, leur faisant un petit signe de tête pour leur signaler de commencer à avancer, avant de me préparer et de lancer une dernière pique au Galekid. Enfin ça, c'est si tu es assez rapide pour nous suivre.