ne route droite, peu de virages, un ciel clair et bleu malgré un froid qui mordait un peu. Tu étais parti un fin d'après-midi de Frewick ; il y t'avait fallu quatre heures à moto pour arriver aux abords de Talma alors que le soleil tombait déjà du nez. Tu étais allé vite, aimant défier la vitesse, faire vrombir le moteur, défier les limites de la mécanique, te foutant royalement des limites de vitesses. Rouler c'était comme une drogue, enivrante et tout aussi dangereuse, tu étais dans ton monde, rapide, tout défilé dans l'instant comme après une prise de cocaïne. Et vu tes petites folies dérapant j'avais des doutes sur la netteté de ta personne à ce niveau-là.

Les lumières de la ville vers laquelle tu arrivais s'allumaient déjà, l'embaumant d'une atmosphère chaude et conviviale. Tu avais ralenti à son approche, la circulation se faisant plus dense, tu slalomai 'prudemment' entre les voitures et autres véhicules entrants finalement dans la capitale. Tu te retrouvas rapidement dans la grande avenue, râlant à chaque feu rouge, tournant dans une plus petite, puis une autre. Tu ne te perdais pas ici, après tout c'était ta ville natale. Tu l'avais arpenté cette ville avec tes frères ainsi que ton meilleur ami pour faire les quatre cents coups, mais surtout : pour voler. Vous viviez dans les quartiez sombres et ce genre d'actes avait souvent été nécessaire pour subvenir à vos besoins. Surtout avec une mère alcoolique qui s'était guère occupé de vous. Mais ces rues sombres te rappelaient aussi la période la plus honteuse de ta vie, même si tu le faisais encore à de rares occasions.
Tu eus une petite pensée ironique, depuis la mort de ta femme tu n'avais pas revu ces trois-là, devant toujours œuvrer dans des affaires bien louches. Et dire que maintenant tu étais un ranger, tu te demandas comment ils le prendraient, même si en réalité tu étais entré dans les rangs par simple intérêt personnel et nom pas au nom de la "justice" qui te faisait doucement rire tellement elle était utopique. Tu n'avais jamais parlé de ta famille, jugeant que ce serait mal venu pour ta classe que d'avouer que tu étais né dans une famille de voleurs ; tu espérais juste ne pas devoir un jour les coffrer toi-même.

Tu t'arrêtas devant un hôtel, ne payant pas de mine mais convenable. Il était un peu éloigné des festivités mais cela ne te gênait pas, au moins ça te coûterait moins cher. L'idée de demander à ta mère de t'héberger t'avait rebuté, en fait, tu te demandais même si elle n'était pas morte depuis le temps. Tu étais en froid avec elle et la dernière fois que tu l'avais vu c'était peu avant ton mariage, autant dire que ça faisait un moment. Et elle s'était montré tout aussi folle qu'à son habitude.
Tu déposas tes affaires puis décidas de repartir voir un peu le festival. Zippant ton blouson, tu jetas ton reste de clope et remis ton casque, tandis que je t'attendais assis sur l'arrière de la bécane. Puis tu montas encore une fois Christine pour te rendre au quartier voulu. Il y avait foule et tu étais bien content de pouvoir te faufiler entre les cages de métal et ne pas attendre en râlant. Quoique tu râles quand même. Arrivé aux abords des stands, tu t'arrêtas, garant ta moto dans le lieu prévu à cet effet puis ne tardait pas à libérer Majora de sa pokéball. Vu le voyage, bien qu'il détestait ça, tu avais dû l'enfermer. Le kécléon fut donc très heureux d'en sortir, s'étirant en gambadant joyeusement entour de toi, faisant ses petits tics de la tête, la penchant de droite à gauche comme un ressort.

Je partis devant, me glissant entre les stands avec curiosité, Majora restant sur ton épaule comme à son habitude. Il n'aimait pas les humains, ni les pokémons d'ailleurs, et il se sentit vite mal à l'aise ce qui le mena à se rendre invisible pour se cacher. Regardant ce qu'on vendait, je m'arrêtai figé devant un stand qui vendait de jolie pierre aux mille couleurs. J'en voulais une, il m'en fallait absolument une ! Bien évidemment je connaissais déjà ta réponse si je te demandai de m'en prendre une. Je te regardai d'un quoi de l’œil, tu étais en train de manger un onigiri et un dango volait et disparaissait au-dessus de ton épaule. Évidemment on pense au lézard mais pas à moi. Tant pis je me débrouillerai. Me fondant dans l'ombre, je volais une des pierres avant de l'engouffrer dans ma gueule avant de te rejoindre toujours fondu dans l'obscurité en mâchonnant la pierre avec délice. De toute façon il y en avait tellement que ça ne se verrait même pas.
Nous continuâmes à se balader tranquillement, il faisait froid et Wrath finit par te piquer ton écharpe. Tu cédas plusieurs fois, achetant des objets pour renforcer tes pokémons et ceux que tu avais prévu d'avoir pour t'aider dans tes tâches. Tu ne les aimais pas vraiment mais admettais que, parfois, ils pouvaient se montrer utiles. Entraîne par la fête, tu craques même sur l'achat d'un billet de tombola, même si vu ta chance, tu avais des doutes pour gagner un prix.

Il était une heure du matin lorsque notre petite balade se termina. Fatigué du voyage, tu rentras rapidement à l’hôtel avant de t’effondrer comme une masse dans le lit bancal après avoir pris un somnifère contre tes problèmes de sommeil.



Moderation's time !
→ Achats :

• CS02 - Vol : 5.000 P$
  
• CT62 - Acrobatie : 2.500 P$
  
• CT34 - Cradovague : 2.500 P$
  
• Ticket de tombola n°9 : 500 P$