Vous vous demandez qui suis-je ? Comment suis-je ? Moi-même je ne sais pas comment me décrire.
Selon les gens je suis exaspérante, immature et difficile. Ils disent ça simplement parce que je ne souhaite pas reprendre l'héritage familial. Je me trouve au contraire très assurée, déterminée et sûre de mes choix ; je ne pourrais pas faire quelque chose pour faire plaisir, si cette chose ne me rend pas heureuse. Je n'arrive pas à être hypocrite, quel que soit le domaine et la personne concernée. Je sais exactement ce que je veux et quand je le veux.
Je dis tout haut ce que les gens pensent tout bas, je suis une grande gueule et ne me gêne pas pour dire ce qui me passe à travers la tête de manière générale. J'ai horreur des gens qui font des manières, des faux sourires pour se complaire dans ses amitiés superficielles et factices. Car oui, je suis quelqu'un de très solitaire. Je n'ai pas réellement d'amis en dehors d'Ivy. Je ne suis pas très sociable dans le fond, pour ce qui est des amitiés. Je suis effrayée par ce qui est censée durer des années, je n'ai jamais eu d'exemple concret et je ne sais fichtrement pas comme m'y prendre.
A contrario, je suis très séductrice, j'adore flirter, flâner, c'est avant tout pour faire ce que j'aime : voler. J'ai toujours besoin de ce petit pic d'adrénaline que me procure le vol et qui n'a pas changé depuis des années. Ce qui dure une après-midi ou une nuit tout au plus, ça je gère excessivement bien. Je ne m'attache pas aux gens, je ne donne pas mon adresse, ni mon nom ou même mon numéro de téléphone. Je n'ai pas de temps à perdre avec des harceleurs et des idéalistes des lendemains en amoureux. En général ça convient aux deux parties et ça va très bien comme ça.
J'adore les sucreries, les patisseries, bref ; tout ce qui peut filer des carries. Je ne suis pas difficile à nourrir cependant et j'adore me faire inviter au restaurant. Je suis très princesse, j'adore être traitée comme telle.
| • Taille : 1m65 • Teint : Blanchâtre • Cheveux : Argentés • Yeux : Ambrés • Particularité : Des bandages sur les bras et jambes gauches. |
Je suis née un jour de pluie au domicile familial, cette maison qui n'a pas changé en vingt ans et qui m'a vue grandir au milieu des plaines d'Helta. Mon père John est agent, ma mère Alessa est éleveuse. Ils se sont mariés jeunes, ils étaient respectivement le premier amour l'un de l'autre. Je fus conçue quatre ans plus tard, lorsque ma mère avait 21ans et mon père 23 ans. Mon frère Alex a deux ans de plus que moi, vous trouverez ça sans doute drôle de la "connexion" de prénom. Mes parents ont un humour particulier, il faut dire.
J'ai grandi entourée de différents pokemons, mais surtout des types canins puisque ma mère ayant reprit l'élevage de ma grand-mère, alimente les différentes factions de polices alentour. Allant du caninos au malosse principalement. Mon père, avant de reprendre ses fonctions au sein des rangers après mes 4ans, élevait ces pokemons de façon très militaires. J'ai toujours voulu faire comme eux, mélangeant élevage et fonction militaire, j'adorais m'occuper des pokemons nourrissons comme le dressage. Nous reprenions également les "cas" difficiles de la police à redresser. C'est ainsi; qu'à l'âge de 3ans je fus gravement mordu et brûlé sur le bras et la jambe gauche.
C'était un après-midi comme un autre dans notre petite maison. J'allais nourrir les pokemons dans la grange aménagée, selon leur besoin. De manière générale, les pokemons passaient la journée dehors entre les entraînements et les balades, je profitais de ces moments pour remplir les gamelles. Certains revenaient se reposer par moment, c'est ainsi que je suis tombée sur un Arcanin en redressage plutôt difficile. Sans comprendre ce qui m'arrivait, je me suis retrouvée à hurler, j'avais mal. Si mal. Le monde devînt noir et lorsque je repris conscience j'étais à l'hôpital. J'ai très peur de souvenirs de cette époque, je sais que je suis rentrée chez moi quelques jours plus tard en restant alitée pendant plusieurs jours. Aujourd'hui je n'ai quasiment plus aucune trace de cet accident, mais je garde les bandages qui font complètement parti de moi. Je n'ai gardé aucune séquelle psychologique, ni peur, ni haine pour les pokemons. Je comprenais que le pauvre pokemon avait un lourd passif, paniqué c'était son seul moyen de défense. Il n'a pas été repris par le poste de police, nous l'avons gardé plusieurs années au fil desquelles j'ai développé un fort lien avec lui avant qu'il ne s'éteigne paisiblement.
J'avais 10ans lorsque mes parents se sont séparés après deux ans d'engueulades constantes. Lors de ces "batailles" je me réfugiais dans le lit de mon frère, pleurant, couvrant mes oreilles. J'avais l'impression que mon cerveau et mon coeur implosaient en même temps. Mon père passait son temps au poste de police et ne revenait que très rarement, souvent complètement fatigué ; bien trop pour s'occuper d'Alex, moi et ma mère. Les crimes devenaient très fréquents, les taux ne faisaient qu'augmenter d'heures en heures ; moi dans ma tête de petite fille bien loin des grandes villes je n'en avais aucune idée. Je me suis mise à haïr mon géniteur, de tout mon être et toute mon âme. J'ai souhaité plusieurs fois qu'il disparaisse, ainsi je n'aurais plus eu de raisons de voir ma mère pleurer sans cesse et attendre son retour en vain. Le divorce fût dur au début, puis finalement au fil du temps c'était devenu un réel soulagement. Je continuais d'en vouloir à mon père, ignorant son existence même, partant dès qu'il arrivait. Alex quant à lui l'aduler et se voyait déjà reprendre la relève du haut de ses quatorze ans. Moi à douze ans, tout le monde voulait que je reprenne l'élevage familial, mais je n'avais aucune idée de ce que l'avenir pouvait me réserver. Je n'avais aucune envie, aucune passion.
C'est ainsi que je me suis mise à voler, commençant par de petites choses lors des marchés alentours. J'adorais cette sensation d'adrénaline, cette boule délicieuse qui s'instaurait dans mon estomac quand la peur de me faire attraper était présente. C'était nettement moins drôle lorsque je me faisais attraper, même si c'est arrivé très peu de fois. Je ne manquais de rien, je n'avais pas besoin de voler pour manger ; ma table était toujours bien garnie, je pouvais manger jusqu'à exploser pendant des heures si je ne souhaitais. Je manquais simplement d'attention, ma mère prise par son job d'éleveuse, mon frère par son amour pour les rangers et moi je n'avais rien. Je me sentais comme un fantôme, vide de sens.
Avec les temps, les vols se faisaient de plus en plus fréquents, avec des butins de plus en plus gros. Nous fûmes amenés à rendre visite à mon père, dans sa maison à Wilma. Bien que l'envie n'était pas présente, je savais que c'était important pour ma mère. Alex a ainsi reçu son premier pokemon à 14ans, qu'il entraîna sur les conseils de mon père. En ville, j'étais toujours dehors ; premièrement je ne supportais pas la présence de mon père, deuxièmement le vol y était bien plus facile qu'à Domuraille, où les gens commençaient à se méfier et parler bien trop entre eux. Je suis vite tombée amoureuse de la grande ville, de ces gens pressés, son panorama du contre le flanc de la montagne. Wilma me plaisait, énormément. Ici les gens ne me connaissaient pas, les gens n'avaient pas pitiés de moi à cause de mes douleurs passées, ils ne me regardaient pas étrangement en attendant quelque chose de moi. Quelque chose que j'étais incapable de leur donner ; la satisfaction de reprendre l'élevage de ma mère.
Les années passèrent dans la monotonie des jours qui semblaient identiques. Ma vie était la même à quelques exceptions près ; Alex et moi nous nous éloignions au fur et à mesure, créant un vide dans ma poitrine que je tentais de combler en séduisant le premier passant, puis lui tirais son porte monnaie, un bijou, qu'importe... Tous les week-ends j'allais chez mon père, je me libérais des pressions exercées sur moi et avec le temps j'ai fini par pardonner à mon géniteur. Nous nous sommes rapprochés, mais plus autant qu'avant, nos relations ne sont plus aussi tendues, mais je me sens toujours mal à l'aise en sa présence. Il ne sait pas sur quel pied danser avec moi. Il a plusieurs fois voulu m'offrir un pokemon, mais je refusais toujours, cela ne m'intéressait pas. J'ai fini par lui demander, à mes 17ans, un appartement au bout de la ville ; ce qu'il accepta sans trop broncher. J'allais déménager quelques mois plus tard, pour ma majorité.
Entre temps, chez ma mère, j'ai recueilli Ivy, une petite evoli très farouche et quelque peu possessive. Je me suis vraiment attachée à ce pokemon, contrairement à toute attente. Je ne pouvais pas me résoudre à la vendre ou la donner. J'ai fini en larmes plusieurs fois lorsque des gens parlaient de l'adopter. Etait-ce parce que je l'avais moi-même faite éclore ? Parce que j'avais pris soin de cette petite chose envers et contre tout ? Nous avons tenté une fois de la donner, mais elle nous est vite revenus ; la petite évoli grognait, mordait, se cachait. Ma mère était fortement étonnée puisqu'elle avait vu très souvent la petite chose dormir avec moi, me suivre partout -ce qui me faisait souvent râler au début- et demander de l'attention. La petite créature ne m'a jamais lâché depuis.
Puis vînt le jour de mon déménagement, là où tout a commencé. |