epuis combien de temps tu cherches, tu erres, tu te perds ? Depuis combien de temps perds-tu ton temps, sans trouver la moindre miette de ton objectif ? Des on-dit, des fantômes, des voies insaisissables. Cela fait combien de temps ? Deux, trois, quatre ans ? Tu ne sais même plus, tu as arrêté de compter.
Pendant dix mois tu as fait preuve d’un certain zèle concernant ton but. Tu en avais marre de faire du sur place, et quand tu ne faisais pas tes dépressions ou tu étais totalement paranoïaque, pensant un coup que tu n’y arriverais jamais, un coup que tu allais te foutre dans la merde jusqu’au cou, tu bossais comme un forcené.

A partir de mars, tout commença à s’emballer. Cela commença par une attaque à Domuraille, des vols massifs de pokémons rares. Forcément, des rangers furent mobiliser pour enquêter sur ces vols. Ce fut ton cas, bien que l’agent Sheffield dut t’y forcer. T’occuper de tes recherches passait avant toutes autres missions. Tu détestes partir bosser dans une enquête qui ne te concernait pas. Pour dire, tu détestes ton boulot actuel. Il te sert juste à avoir des informations, à avoir accès à des éléments qu’un simple civil ne peut avoir. C’était bien, mais fallait te farcir tous ce qui va avec. Et comment dire que tu n’en as rien à foutre de ces pokémons volés.
Mais lorsque tu appris qu’une autre vague de vol eut lieu dans les laboratoires de Talma, soudainement, tu te sentis plus concerné. Tu avais travaillé là-bas jusqu’au drame de ta vie et savoir que des vols avaient encore eu lieu avait attisé ton intérêt sur cette vague de criminalité. Un peu trop peut-être.

Pendant les mois qui suivirent, tu fis ce qu’on appelle du zèle. À rester au poste de police pour étudier les rapports des autres rangers sur les évènements présents, cherchant à les relier avec tes recherches personnelles. Ton appartement était devenu une vraie toile rouge, les murs recouverts d’articles en tous genres. Tu trouvais des liens, mais aussi des paradoxes, des zones d’ombre que tu voulais éclaircir.
Toi, le flemmard, esquivant chaque mission qu’on voulait te confier, voilà que tu répondais toujours présent. C’était si choquant que l’agent Sheffield te força à prendre quelques jours de repos, ne te trouvant pas dans ton état normal. Mais cela ne t’arrêtait pas, tu étais incapable de te reposer, et tu avais continué chez toi le travail, ne tenant debout qu’à l’aide de café et de cocaïne.

Les attaques continuèrent pendant tout le début de l’été, et ça se calma vers juin. Puis plus rien. Après une vague de vol et de meurtres, plus rien. Ça t’avait rendu presque dingue, tu étais si près du but et voilà que tout s’effondrait. Parce que ces connards arrêtaient de jouer.
Pendant presque un mois, tu entras dans une profonde dépression. Habituellement tu en faisais une fois par semaine, mais pendant quatre mois, tu n’en avais pas fait, trop occupé à travailler pour penser. C’était comme si tu avais accumulé ces journées, en plus de stress, de la fatigue, et du manque. Pendant un mois tu sombras dans les bras d’Hélène, à tel point que je crus que tu allais te tuer. Heureusement, ce fut à ce moment-là qu’un visiteur particulier vint te voir.

Habituellement, lors de tes périodes de crise, tu n’ouvres jamais. Mais là, tu n’eus, puisque c’est lui qui entra en crochetant ta serrure. Tu ne sus pas trop quoi répondre face à son inquiétude se lisant sur son visage en voyant l’état dans lequel tu étais. Il n’aimait pas te voir ainsi, voire ainsi son cher petit frère adoré.
Lewis, de passage à Frewick, avait décidé de passer te voir. Il resta un moment avec toi, te faisant sortir de ta léthargie. Il prit le temps que tu reprennes sourire et lâches un peu l’héroïne. Tu étais content qu’il soit là, cela ne te fit pas sortir pour autant, mais l’avoir avec toi te rassura. Et puis tu ne voulais pas qu’il sorte trop non plus, tu avais peur que ce voleur se fasse prendre. Tu risquais gros à le garder chez toi, mais tu t’en fichais. Deux semaines fut son temps de visite, le passant à discuter ou à entretenir vos relations ambiguës.
Mais si Lewis était passé, ce n’était pas que pour te voir, mais aussi te donner quelque chose : un pokémon. Après une forte engueulade concernant le fait qu’il l’avait volé, avec tout ce qui se passait en ce moment. Et le fait donc que tu t’inquiétais qu’il fasse trop de connerie et se fasse prendre, tu finis par accepter son cadeau. C’était un petit dinoclier, sans doute volé à un scientifique. Tu n’avais pas manqué de lancer un ton frère un regard plein de reproche, mais il s’en fichait éperdument. D’autant que tu adoptas rapidement le petit dinosaure nommé Sheldon.

Après le départ de ton frère, tu revins travailler, trouvant une excuse pour ton manque de nouvelle. Mais à force, ils avaient l’habitude. Quand tu y pense, c’était un miracle si tu avais encore ton insigne de ranger. Tu repris tes missions chiantes et tes recherches en parallèle, bien moins fructueuse. Ta routine revenait à ton plus grand désarroi. En même temps, tu entrainas tes pokémons. Bien que ce soit quelque chose qui t’agaçait, en avoir de bien entrainé était parfois utile.
D’ailleurs, tu décidas rapidement de capturer un pokémon vol pour faciliter tes déplacements. Après recherche du meilleur oiseau à attraper, tu te focalisas sur un airmure.
Tu étais donc partie il y a quelques jours avec ta moto vers les falaises près du Bourg Limë, là où tu savais où tu en trouverais. C’était bien la première fois que tu allais capturer un pokémon de ton plein gré. Ça pouvait être amusant.



Moderation's time !
→ Polarhume mange 2 superbonbons et passe n°17.
→ Ténéfix mange 14 superbonbons et passe n°29.
→ Kécléon mange 10 superbonbons et passe n°22.
=> 26 superbonbons mangey ! – Reste : 0.

→ Ténéfix mange 2 chocoremus + 2 chocopapayes + 2 oeuf en chocolat (10 Atk spé. → Atk.).
→ Kécléon mange 2 chochoremus.
→ Polarhume mange 1 chocofaivres + 2 œufs en chocolat (5 Atk spé. → Atk. + 5 Vit → Def.).
→ Dinoclier mange 3 chocofaivres + 6 bonbons remus.

→ Polarhume apprend Surf.

→ Lancé des dés baies de la semaine.
→ Demande d’apparition d’un pokémon sauvage de niveau élevé (Kécléon < Niveau < Ténéfix) si possible.
→ Lancé d’un dé shiney.

► Multi-exp. activé.

u arrivas près des falaises, les longeant un moment, gardant une certaine distance du précipice pour t’éviter un geste malheureux. Sur tout chemin, un groupe de piafabec s’envola en raison du bruit que tu faisais, mais tu n’y fis guère attention, ne t’intéressant pas à eux. Analysant plus loin que le terrain était tranquille, tu finis par t’arrêter, stoppant le vrombissement de ton moteur, et plaçant la cale d’un geste du pied. Tu glissas de la moto, et fis descendre Majora de ta taille, car solidement accroché à toi comme si sa vie en dépendait. Tu eus d’ailleurs un peu de mal à le faire desserrer les griffes de ton manteau, puis te le laissas reprendre contenance en prenant tes affaires. Tu jetas un regard sur ton kécléon, te demandant si la prochaine fois tu allais pas le mettre dans sa pokéball. Faut dire que tu vas vite, trop vite, surtout quand la route et droite tu as tendance à faire exploser le compteur de vitesse. En ville Majora supporte mais en compagne c’est limite si je le vois pas prier. Mais ça, tu t’en fous.
T’adossant à un des rares arbres se trouvant là, tu te laissas choir pour te poser un peu avant de commencer les recherches de pokémons. De toute façon tu avais déjà une bonne idée en tête de celui que tu voulais, d’où la raison de ta venue ici, et puisqu’il était volant, le mieux que tu pouvais faire été d’attendre d’en voir passer un.
C’est à ce moment-là que tu vis un des piafabec du groupe précédent sortir de derrière ta moto. Il regarda un peu partout, te regarda comme si son intelligence s’était envolé sans lui et se mit à picorer par terre. Tu penchas la tête sur le côté, te demandant si l’animal avait perdu tout instinct de survie ou s’il était con. Le regardant un moment, assez pour sortir un joint et l’allumer, tu finis par avoir une idée.

Tu sortis une pokéball de ta ceinture et l’ouvris pour libérer Kholdstare. L’ourson bailla fortement, remua de la truffe et regarda le maître que tu étais, un peu étonné. Il avait bien grandi en quelques mois, mais restait encore un petit ourson pataud. Il avait cependant assez de force maintenant pour commencer à se battre et ce piafabec attardé s’y prêtait bien.
─ Bien Spleen, tu vas me montrer sur le terrain ce qu’on a appris il y a une semaine. Attaque-moi ce poulet, dis-tu en montrant le volatile du doigt.
Le polarhume se tourna vers le piafabec pour voir de quoi avait l’air sa cible, puis il fronça les yeux, voulant montrer qu’il était sérieux même si ça marchait pas du tout. Avançant vers sa proie, nez en avant, reniflant, il se remémora l’attaque que tu lui avais apprise il y a peu. Puis une fois à la bonne hauteur, éternua.



Moderation's time !
→ Envoie de Polarhume au combat.
→ Polarhume utilise Vent glace sur le piafabec.

► Multi-exp. activé.

e piafabec recula en entendant l’ourson éternue, avant de le fixer en train de laisser pendre sa morve au bout du nez. Tu trouvais cela peu ragoutant mais bon, tu ne te plaignais pas trop, ayant réussi à lui apprendre à ne pas couler du nez hors des combats. Le piaf devait penser pareil, ou était-il enfin pris de l’instinct de peur qui lui avait fait défaut avec le bruit de la moto ? Tu ne sais pas, en tout cas il se mit soudainement à piailler contre le polarhume qui se ratatina et recula un peu. Tournant légèrement la tête vers toi pour savoir quoi faire, tu lui fis nonchalamment signe de se bouger en tirant sur ton bedo comme si tu n’en avais rien à foutre qu’il galère. Non, en fait c’était le cas. Kholdstare gonfla des joues et se tourna vers l’oiseau qui gueulait, prenant son inspiration, il souffla d’un coup dessus pour lancer son attaque. Le vent glacé qui libéra vint geler littéralement le pokémon vol qui se trouva piéger dans la glace, K.O. Spleen se figea lui aussi, étonné, s’avançant prudemment en rasant le sol pour sentir le pokémon congelé, puis le lécha. Il écarquilla ses mirettes puis lécha la glace avec plus de vigueur, tout content d’avoir un truc frais à consommer. Hélas pour lui, le piafabec finit par se libérer, la glace fondant et s’envola dans un mouvement de panique désordonné, décorant l’ours de quelques plumes hirsutes.
Kholdstare, effrayé sur le coup, courra vers toi pour se réfugier dans tes bras. Tu le laissas grimper sur ton ventre, lui caressant la tête tout en tapotant ta cigarette de quelques cendres. Tu le félicitas pour sa réussite d’un air un peu endormi ; il se débrouillait bien finalement, bien qu’encore maladroit. Tu étais toi aussi moins mal à l’aise avec lui, le différenciant maintenant de celui que tu avais connu. En fait, ils n’avaient tellement rien à voir.
Tu sentis quand même une certaine jalousie émaner du regard de Majora, même si tu lui avais expliqué que si tu t’en occupais plus que lui c’était parce que c’était un bébé. Tu lui fis quand même signe de venir, avec un air exaspéré, ce qu’il s’empressa de faire en s’enroulant contre ton flan. Si j’avais un seul mot à dire sur la situation était que tu avais l’air « ridicule ». Mais bon, dans l’état où tu te trouvais, tu devrais t’en foutre royalement. Tu continuas à regarder la plaine comme un pêcheur regarde son étang.



Moderation's time !
→ Demande de combat (dé pokémon + dé shiney)
→ Lancé de dé baie.

► Multi-exp. activé.

l était évident qu'à force d'attendre à ne rien faire, tu finis par t'assoupir. Heureusement tes pokémon savaient s'occuper seul et Majora s'amusait avec Kholstare à quelques mètres de toi, tandis que Sheldon, encore très jeune, roupillé contre toi. Moi, à l'ombre des feuillages, je me faisais un peu chier sur ma branche tout en grignotant une pierre que j'avais trouvé et qui était passablement mangeable. Bref, le temps passait tranquillement dans l'ennuyer mais c'était quand même mieux que de rester à l'appartement. Quoique moi et le soleil ce ne soit pas l'amour fou.
C'est dans cette atmosphère calme que j'aperçus Sheldon s'agiter et se réveiller, fixant quelques choses derrière nous. Je me retournai et vis une boule rouge avancer en se dandinant, s'arrêter, nous voir, sursauter et accélérer sa marche. Sheldon se leva sur ses petites pattes, fixant l'intrus, les yeux froncés. Le sac écarlate se figea quand le dinoclier se mit à souffler, grattant le sol de sa patte avant de le charger sans raison sous mon regard dépité. L'animal sauta pour l'éviter, secouant ses petits moignons que j'analysai comme étant des ailes. Il vola quelques mètres en les secouant frénétiquement avant de fusiller du regard le dinosaure. Ce que je finis par déterminer comme étant un oiseau, se mit à piailler et attaquer Sheldon qui se ratatina sur lui-même pour se protéger. Bien que son bouclier le protégeât, il avait l'air plutôt effrayé. Le pokémon rouge s'arrêta, puis sauta sur ton ventre qui était sur ton chemin, te réveillant sur le coup dans un glapissement étouffé.

Tu regardas autour de toi, l'oeil agard, avant de les poser sur l'oiseau qui était allègrement en train de fouiller dans ton sac, prendre ton paquet d'herbe et le mettre dans sa besace. Il te fallut quelques secondes, totalement dans les vapes, avant de comprendre ce qui se passer avant d'écarquiller les yeux d'horreur et te jeter sur l'oiseau qui t'esquiva en battant des ailes, se posant tranquillement quelques mètres plus loin avant de dandiner pour continuer sa route.
Affalé de tout en long sur le sol, bras tendu dans l'espoir raté de l'attraper, tu hurlas à Majora :
─ MAJORA ! ATTRAPE-MOI CETTE SALOPERIE !
Le kécléon se tourna d'abord vers toi avant de poser les yeux sur le cadoizo. Laissant ce qu'il était en train de faire avec Spleen, il se leva d'un coup et fonça sur l'oiseau pour l'immobiliser, y mettant toute sa force. En même temps tu lanças une pokéball dans l'espoir qu'il ne puisse s'enfuir.



Moderation's time !
→ Envoie de Kécléon sur le terrain.
→ Kécléon lance Feinte.
→ Alice lance une pokéball.

► Multi-exp. activé.

ajora fonça sur le cadoizo sans vraiment regarder à quoi il avait affaire. Le cadoizo se retourna ; semblant en colère il fit une sorte de croassement guttural et menaçant, et sortit quelque chose de sa poche qu’il jeta sur le Kécléon et qui lui explosa à la figure. Un peu déboussolé, il secoua le museau, fronçant les arcades, le lézard siffla de colère et attaqua l’oiseau de plein fouet, l’éjectant vers la falaise.
─ NAN !
Tu lances la pokéball dans l’espoir de le rattraper, elle file dans l’air, et touche le pingouin qui rentre directement à l’intérieur. La pokéball tombe sur le bord de la falaise devant ton regard paniqué, et ne bouge plus. Tu soupires, soulagé, quelques secondes, avant que la pokéball s’ouvre à nouveau, libérant le pokémon qui tombe directement de la falaise.
─ AH MAIS NON !
Tu te précipites au bord de la falaise, manquant de tomber, pour regarder en bas. Rien. Tu rages, te tournant vers Majora qui recule un peu, se triturant les griffes.
─ Mais qu’est-ce qui t’a pris de le jeter vers la falaise ! Crétin !
Majora baisse la tête, couinant, tout gêné, ne sachant plus où se mettre. Heureusement pour lui, il était le préféré, sinon il s’en serait prise une. Tu retournas à l’arbre, frappant l’arbre de ton poing.
─ Hey ! Fais gaffe ! Dis-je en m’accroche à l’arbre sur lequel j’étais posté. Si tu faisais gaffe à tes affaires, on ne te les aurait pas volés.
─ La ferme…
Grommelant, tu attrapas tes affaires, mettant ton sac sur l’épaule.
─ On s’en va ?
─ Non, on revient ici plus tard. J’ai une course à faire.
En plus de devoir acheter de la beuh, car tu ne tiendrais pas très longtemps et ne voulais pas vider ta boîte de buprénorphine, tu t’étais rendu compte que si une simple pokéball n’était pas capable de capture un truc aussi inutile, tu allais en chier pour un airmure. Il fallait donc que tu passes en ville acheter de balls plus performantes.
Tu enfourchas ta moto, la démarrant, puis posas ton regard sur Majora qui était encore tout recroquevillé, s’en voulant de t’avoir déçu. Tu soupires, levant les yeux aux ciels. Tu lui fis signe de monter et il accourut pour s’accrocher à ton dos. Moi je me glissais dans ton ombre avant que tu démarres vraiment, filant pour Loima.