e l'autre côté de la forêt, Talma s'étendait dans les frimas, Talma sous la neige, avec ses hauts immeubles en béton et fonte et ses vieilles bâtisses aux poutres faîtes et leurs cheminées, sa gare, ses arbres et ses cimetières. Ses labyrinthes interminables aux rues escarpées, étroites, sinueuses en opposition avec ses avenues droites, modernes et insipides. Son pic vertigineux dominé par l'église arcéenne, que le temps n'ose altérer, et ses appartements, entassés et éparpillés à tous les niveaux comme un jeu de cubes.
Le temps planait de ses ailes grises sur les pignons blancs de neiges, les toits, les vasistas et les fenêtres dont leurs lumières se fondaient parmi celles de la rue et des décorations colorées et festives.

Azazel fut heureux d'avoir choisi de finir le trajet à pied, car, la vue de la capitale blanche lui avait paru magnifique, et maintenant il était impatient d'arpenter ces rues en toutes libertés, les yeux ouverts dans un monde qu'il découvrait à peine, pris d'une curiosité d'enfant en soif d'amusement. La nouvelle ville était immense, haute et oppressante. Malgré cela, les décorations de Noël la rendaient chaleureuse et accueillante. Azazel marchait dans la longue avenue, ses pas laissant des traces éphémères dans la neige fondu, recouvert par ceux des autres passants. Elle était devenu plus vivace que ce qu'elle montrait de l'extérieur, moins silencieux avec ses voitures bouchées et le monde galopant. Il n'aimait pas trop ça, la foule le rendait nerveux, agressif, si bien qu'il finit par avancer la tête rentrée dans les épaules où siégé fièrement Midna.
Il tendit l'oreille pour entendre les bruits joyeux d'une fête, entendant les échos de réjouissances d'une foule en liesse pas loin de là où il se trouvait. Beladarma ne se fit pas attendre, prenant les devants pour voir ce qui se passait, sa curiosité enflammée l'y poussant.

C'était le cœur des festivités : des stands à perte de vue, des spectacles dans tous les coins et surtout, des gens heureux qui arracha à Azazel un grognement d'insatisfaction. Les gens radieux l'énervaient, comme s'il se sentait de joie que dans le malheur des autres. Ça aurait été si tentant de mettre la pagaille, mais il y avait trop de témoin, et se focaliser sur une personne était bien plus amusant.
Beladarma se mit à piailler, essayant d'attirer l'attention d'Azazel vers un stand, agacé mais faisant fi à ne pas le montrer, il rejoint le pokémon feu qui gonflait sa flamme d'excitation, lui montrant des pochettes de bonbons.
─ Et puis quoi encore ? C'est non.
La funécire gonfla des joues, vexée, prête à lui cracher ses flammes à la figure. Mais elle se reteint, se souvenant ce qu'elle avait vécu la fois où elle l'avait fait. C'est alors que Midna sauta de son épaule, pour prendre un des paquets, regardant Azazel avec son air de princesse exigeant elle aussi des bonbons.
─ … non mais vous vous liguez notre parole, oh et puis nous nous en foutons, faites ce que vous voulez !
Après tout c'était les sous d’Ézéchiel et il en avait rien à faire. Si les deux spectres pouvaient lui laisser la paix, tant mieux.

Ils continuèrent leur petite balade, Azazel craquent pour divers objets jusqu'à ne plus avoir d'argent, en fait cela l'amuser de dépenser des sous, y prenant rapidement goût. Mais cela n'était pas un problème pour lui. La foule qui régnait, l'obligeant à se coller aux gens pour se frayer un chemin, à les bousculer dans un semblant de maladresse, lui permit de jouer les pickpockets avant de disparaître rapidement dans la mer humaine.
Un homme gueulait dans une des allées, essayant de rameter du monde. Azazel passa devant lui sans y faire attention quand l'homme posa sa main sur son épaule. L'albinos se crispa, se tournant d'un coup pour retirer cette main parasite.
─ Vous nous voulez quoi ? Siffla Azazel, le regard glacé.
L'homme le regarda, dérouté par la façon de s'exprimer du TDI, puis continua, il ne fallait pas juger les clients potentiels.
─ Je souhaite seulement vous proposer de jouer à la tombola de Noël.
─ Nous ne sommes pas intéressés ?
─ Pourtant vous pouvez gagner des trucs intéressants, ce serait dommage de ne pas tenter votre chance.
Le regret est bien une chose qui n'affecte pas l'inquisiteur, il sourit, d'un rictus sarcastique.
─ Il faut faire quoi pour nous débarrasser de vous ? Vous tuer ?
─ Non, juste acheter un billet, répondit l'homme en pensant qu'Azazel faisait du mauvais humour.
Au final c'est ce qu'il fit, l'homme lui tenant la jambe il n'eut d'autres choix que de céder quelques billets pour s'en débarrasser. Il lui donna son nom de famille sans préciser le prénom ainsi que le chiffre choisis et partie.
Plus que cinq jours avant le bal et il se faisait déjà chier.



Moderation's time !
→ Achats :

• CS2 – Vol : 5000 P$
  
• CT60 – A la queue : 2.500 P$
  
• Billet de tombola n°04 : 500 P$
  
• 08 x Pochettes surprises : 12.000 P$
  

Totaux : 20.000 P$

→ Vol d'argent.

egardez les sourire, regardez les rire, regardez les être heureux. Horripilant. Quelques objets "merveilleux" font de bois et de plastiques, des saltimbanques jouant comédies sur comédies et on oubliait la misère du monde. Un bonheur factice et éphémère que chaque gen prenait le temps d’apprécier avant de retourner à la sombre réalité. N'est-ce point un concept plutôt sadique que de recouvrir de sucre une pomme gâtée ?
Une image qu'Azazel s'amusait à imaginer en voyant le petit peuple marcher entre les allées des stands. Chacun porte son masque, plus ou moins inconsciemment, car la société le veut ainsi. Mais lui, il avait jeté son masque, brisé en petit morceau, il était hors de question qu'il le garde comme le faisait si bien son antagoniste. S'il décidait d'être chiant, il le serait, d'être sadique, il le serait, ou calme – comme maintenant – aussi.

En cet instant, il avait envie d'arracher le masque des gens, les titiller pour montrer leur véritable personnalité, les mettre à bout en commençant par voler discrètement certains passant pour voir s'ils arrivaient à sortir de leur petit monde plein de sucreries, ou imaginant leur désarroi une foie rentré chez eux sans leur maigre fortune. Mais son petit jeu fut de courte durée, coupé par le son de son holokit. Tranquillement, il le décrocha pour tomber sur le message de l'infirmière du centre pokémon de Talma qui lui disait qu'il avait gagné quelque chose à la tombola. Le prêtre eut un moment d'hésitation, se demandant bien de quoi elle parlait, puis il se souvint de l'homme pot de colle d'il y a quelque heure. Fort étonné d'avoir gagné quelque chose, il rangea l'appareil et se rendit vers le centre qui – exceptionnellement – était ouvert la nuit en cette période de fête.
Il y avait peu de monde puisque la plupart étaient aux fêtes, il n'eut donc pas à attendre très longtemps avant de s'accaparer une infirmière. Tout sourire, il lui fit part de sa présence, non sans la draguer un peu au passage. À la fois flattée et gênée, elle partit chercher son lot et lui remis. Il regarda rapidement ce que c'était : quelques friandises. Pourquoi pas, c'était toujours ça de pris. Puis il repartit, décidant finalement de rentrer à l'hôtel où il était descendu dans le quartier d'à côté.



Moderation's time !
→ Récupération du lot de la tombola.
→ Vol d'argent.
→ Clôture du topique.