J'avais prévu de partir le mois dernier, à ma sortie de l'hôpital... Je n'avais même pas pris la peine de rentrer « chez moi » ne sachant pas si je pouvais considérer ce lieu comme tel après toutes ces années. Cependant, avant que je ne parte, mère vint me trouver à ma chambre d'hôtel. Comment avait-elle deviné que je me trouvais là... ? En usant de ses relations sans doute, je n'aimais pas trop me sentir surveillé ainsi, mais bon. Elle souhaitait briser la glace, comme le disait si bien mon frère, elle s'en voulait et bien que je m'efforçais de me persuader le contraire, je lui en voulais également. Mais je ne souhaitais pas garder cette rancoeur en moi, cela ne me mènerait qu'à ma propre destruction mentale et mon autre moi reprendrait le dessus. Je savais que je ne resterais pas longtemps éveillé, dès que je me sentirais en danger, je sombrerais dans l'inconscience et bien qu'avant je me fichais pas mal de ce qui pouvait m'arriver, pensant que de toute façon, je ne manquerais à personne, il en était différent à présent, surtout aujourd'hui. Cela faisait donc un mois que je vivais chez ma mère, autant dire que nos relations étaient beaucoup moins tendues, elle était même à présent persuadée que je vivrais définitivement avec elle et avait commencé à remplir la paperasse pour m'inscrire dans un lycée de Talma, mais j'avais tout bonnement refusé malgré elle. Je n'étais pas retournée à l'école depuis mon internement et à vrai dire, je n'avais aucune envie d'y retourner et ce n'était pas qu'à cause de mes mauvais souvenirs du collège, tout simplement, je ne souhaitais pas me lier aux autres, après tout, je peux à tout moment changer totalement d'identité, les gens ne trouveraient pas cela étrange, bizarre, inhumain ? Bien sûr, après tout ce n'est pas quelque chose de normal, j'avais déjà beaucoup de chance que l'on me laisse en liberté plutôt que de m'enfermer dans un hôpital psychiatrique. Les psychiatres de Johto, d'Alcea, et surtout Nishimura-sensei qui était maintenant sur place avaient conclu que ni moi, ni mon autre moi n'étions un réel danger pour la société, du moins pour l'instant, même si mon alter ego avait une attitude de délinquante. Mais cela ne signifiait pas que je n'étais pas surveillé, tous les mois, j'avais pour obligation de contacter mon psychiatre pour lui faire un rapport. Enfin, ce n'était pas parce que je n'allais plus étudier dans un établissement public que je n'étudiais plus du tout, à l'hôpital et même après j'avais le droit à des cours par correspondance, que mon autre moi ne faisait jamais d'ailleurs. Et tant mieux dans un sens, car si elle étudiait ces cours, je ne m'en souviendrais plus, puisqu'on ne partage pas ses souvenirs.

Donc, cela faisait à présent un mois je vivais à Talma et que je n'avais toujours pas perdu conscience, cela faisait longtemps que je n'étais pas resté aussi longtemps éveillé. Et c'est d'ailleurs pour cela que j'avais décidé de partir, contre la volonté de mère, mais de toute façon, le jour où je perdrais conscience, mon autre moi partira d'ici et je me réveillerais encore dans un lieu que je ne connais pas, sans savoir quoi faire, je serais encore une fois totalement perdu après avoir été coupé du monde. J'en avais assez, assez de ne rien faire, d'attendre que mon autre moi agisse à ma place, si au moins nous avons le même but, à mon réveil, je saurais au moins une chose : ce que je dois poursuivre.

Ma première arène je l'avais déjà décidé, celle d'une vieille connaissance à Tarme, mais je savais que je n'avais pas encore le niveau pour la vaincre pour le moment, c'est pourquoi j'avais bien l'intention de m’entraîner sur la route, de toute façon j'avais bien le temps, j'ai toute une montagne à gravir à pied. Mais avant il fallait que je passe la rivière et que je traverse la forêt, pour ensuite me rendre à Wilma, de là-bas je commencerais mon ascension dans la montagne. Avant de partir j'avais prévenu Kazuo qui était partit quelques jours plus tôt par Holokit de mon départ, en espérant qu'il ne s'inquiète pas trop.


Apparition d'un pokemon sauvage + Dé Shiny de la semaine.

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Je longeais la rivière, je comptais bien profiter d'être là pour m'entraîner, surtout que l'endroit regorgeait de Pokemon eau, idéal pour Hibiki qui avait l'avantage du type. Mais à vrai dire, tabasser des Pokemon sauvage qui n'ont rien demandé à personne me dérangeait, après s'il était agressif c'était une autre histoire, mais la rive était calme, on ne pouvait qu'entendait que l'écoulement de l'eau et le gazouillement de quelques Pokemon oiseaux. L'endroit était tout bonnement magnifique, la clarté de l'eau était incroyable, je profitais de ce moment d'admiration pour prendre une pause dans mon début d'ascension, je m'assaillais alors sur un rocher sur le rebord de la rivière, à l'ombre d'un arbre, sortant Hikage et Hibiki de leur Pokéball, afin qu'il profite eux aussi. La chaleur était de moins en moins supportable, une canicule débutait. Heureusement l'eau de la rivière était fraîche, ce qui me permettait de malgré tout continuer sans tomber dans les vapes, cela faisait tellement longtemps que je n'étais pas sorti durant une aussi longue durée.

Après nous être désaltérés moi et mes compagnons de route, nous nous sommes remis en route, Hibiki sur mon épaule, Hikage sur les talons, il n'était pas encore l'heure de manger bien que la matinée commençait de se terminer. Je n'avais encore croisé personne, dommage, un combat dresseur m'éviterait d'agresser des Pokemon sauvage, même si je ne suis pas sûr d'être tout à fait prête à me lancer la dedans... Je n'étais pas très sûr de moi malgré l'entrainement à Talma, mais il faut un début à tout.

Alors que je continuais de longer la rivière, je vis un de singe barboter dans l'eau, à son allure il semblait être de type eau. Je me fis alors discrète, je ne savais pas vraiment comment un Pokemon sauvage réagirait s'il me trouvait sur son territoire, je m'éloignais alors de la rivière pour continuer d'avancer, mais derrière les arbres, une fois assez loin je sortis mon pokedex... Un Flotoutan... Une forme évoluée, il ne vaut mieux pas que je l'énerve, continuons d'avancer en le laissant tranquille.

Tentative de fuite : Mei s'éloigne de la rivière et continue sa route caché derrière les arbres de la forêt, laissant tranquille le singe qui ne semble pas avoir fait attention à elle dans un premier temps.

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Bon, apparemment, le singe n’en avait que faire de ma présence, ou alors il ne m’avait tout simplement pas remarqué, qui sait ? Je continuais donc ma route, marchant un moment, continuant de longer la rivière, je n’avais pour le moment croisé personne. Hikage me suivait toujours, et Hibiki observait les alentours de mon épaule, c’est alors que mon estomac se mit à crier famine me stoppant dans ma route. Je jetais alors un coup d’œil à mon Holokit, il était effectivement l’heure de manger. Voyant Hikage tourner autour de moi tout en sautillant de manière hyperactive sous le regard blaser du Vipelierre, j’en déduisais qu’il était temps de faire une seconde pause.

Installé à l'ombre d'un arbre, je sortis le bento que m'avait préparé mère avant mon départ, après avoir disposé les gamelles remplies de mes monstres de poche. En l'ouvrant, j'observais nostalgique, les morceaux de poulet fris, les poivrons et les onigiris gracieusement disposés. Cela faisait combien de temps que je n'avais pas mangé un repas que m'avait fait mère ? Non... Cela faisait combien de temps que l'on ne m'avait pas préparé de repas autre que de la nourriture réchauffée au micro-onde ? Je ne m'étais même pas rendu compte à quel point cela m'avait tant manqué... Attrapant mes baguettes, je joignais mes mains prononçant mon habituel « Bonne appétit », avant d'attraper un morceau de poulet. Hikage qui avait déjà terminé sa gamelle, m'observait l'air interrogatif tan dis qu'Hibiki grignotait ses granules à son rythme. On aurait dit que je dégustais mon dernier repas, mais que je redécouvrais le goût comme s'il était premier. Mère c'était souvenu de mes composants préférés pour un bento, alors que moi-même avait complètement oublié.

Je refermais ma la boite, maintenant vide, soufflant un « Merci pour le repas » d’un ton satisfait. Et c’était avec le sourire que je reprenais la route tout en entrainant mes deux compagnons.


Taxi + bateau gratuit jusqu'à Naira.

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