Ce matin là, tu étais réveillé depuis que les premiers rayons du soleil avaient commencés à se présenter, au-delà des murailles qui entouraient cette ville qui t'avait vu grandir et changer. Assise contre le rebord de la fenêtre du temple, tu avais suivit le cheminement de cette sphère injecté de feu qui commença peu à peu à baigner Domuraille de sa chaude et rassurante lumière. Tomo endormit sur tes genoux, tu caressais doucement sa tête dans un geste de tendresse. Il allait bientôt être temps … Sac préparé la veille, tu n'avais pas réussi à trouver le sommeil, du moins, tu avais eu énormément de difficulté à te reposer avant ce périple qui t'attends. L'esprit ailleurs, tu ne cesses de penser à ce que tu allais laisser ici … Quand reviendras-tu ? Reviendras-tu un jour seulement ? Oui, bien sûr. Domuraille était ton berceau, ta maison, tu ne pouvais l'abandonner ainsi mais, tu te devais de partir, c'était ainsi …
Lâchant un léger soupire, tu réveil Tomo en douceur. Il était bientôt temps de partir mais, avant cela, tu devais te rendre au PokeShop. Tomo bailla puis, se mit à léviter à tes côtés, encore les yeux endormis. Marchant d'un pas lent, tu quittas cette immense structure qui avait toujours été ton foyer, ton sac de voyage sur le dos. Dedans, rien de bien important … Le stricte nécessaire … Un peu de rechange, ton duvet, de quoi te sustenter quelques jours. De toute manière, tu étais débrouillarde, on t'avait appris à survivre à l'extérieur sans la moindre vivre. Reconnaître les champignons comestibles ? Tu savais le faire. Les baies ? Pareil, tu avais tout appris … Il t'avait tout appris … Le vieux prêtre … Tu aurais aimé qu'il se trouve là à cet instant mais, il reposait en paix depuis quelques années déjà …
La ville avait commencé à s'agiter, tu continues ta traverser tranquille de la ville. Vêtu de tes vêtements de lycéenne d'été, cette écharpe rouge toujours autour de ton cou, qu'importe la chaleur qu'il pouvait faire, tu regardes les autres adolescent rire, se rendre vers leur école mais, toi … Toi aujourd'hui, tu n'irais pas et, tu n'iras plus … Un pincement au cœur, tu serres l'écharpe, pensant à lui. Devais-tu lui dire aurevoir ? Non … Cela serait bien trop dur … Le regard morose, tu arrives près de la boutique.
- Kitai …
Tomo s'inquiétait pour toi, il savait très bien ce que tu ressentais, lui aussi était triste de quitter cet endroit, ses amis, tes amis … Tu tournes la tête vers la poupée et lui sourit pour le rassurer. Cela ne servit à rien, il restait tout de même inquiet, ses yeux jaune montrant eux aussi de la tristesse. Tu attrapes ton Holokit, devrais-tu l'appeler ? Ta main tremble légèrement, tu serres l'appareil et le range dans ton sac. Non, il ne fallait pas … Entrant dans la boutique, tu passes entre les rayons, t'arrêtant devant celui qui t'intéressait et, attrape deux petits prismes jaune nommés Rappel. Réputés pour leur efficacité à redonner connaissance à n'importe quel Pokemon en le boostant un peu. Tu n'en as jamais utilisé mais, tu savais que ton voyage risquait d'être difficile et dangereux alors, tu préférais être sûr que tout irait pour le mieux pour tes deux compagnons. Tu te rend au comptoir, payant tes deux Rappels avant de saluer l'homme et quitta son shop.
Dans ta tête, tu ne cesses de penser à lui, comment pourrais-tu partir sans même le prévenir ? Et si il t'en voulait après ? Non … Tu ne pouvais imaginer cela … Tu fis alors demi-tour, augmentant le rythme de tes pas pour te rendre au Centre Pokemon. T'installant sur l'un des ordinateurs mit à disposition, tu ouvres ta boîte mail et, commence à taper un message. Une fois cela fait, tu hésites un moment. L'envoyer, le supprimer ? Tu as peur … Finalement, c'est Tomo qui appuie sur la touche pour envoyer l'e-mail. Tu poses ton regard sur lui, il hocha doucement la tête avec approbation. Oui, Tomo avait raison … Tu ne pouvais pas le laisser ainsi, l'abandonnant … Souriant, tu offris une caresse à ton ami de toujours. Il était désormais temps d'y aller.
Tes pas te menèrent peu à peu à la sortie de la ville que tu commençais à voir au loin. Ça y est … Tu approchais des portes, ton cœurs se mit à tambouriner sous ta poitrine. L'excitation ? La peur ? Non, les deux en même temps … Te rapprochant de plus en plus, une voix soudaine t'interrompit …
- ATTENDS !
Tu te retournes, Tomo faisant de même et, écarquilla les yeux. Non … Que faisait-il ici ? Tu lui fis complètement face. Pourquoi … Pourquoi se trouvait-il ici ? Ne devrais-il pas se trouver au lycée ? La surprise se lisait sur ton visage et, tu mis un moment avant de réussir à te ressaisir.
- Qu... Que fais-tu ici ? Je te croyais partie pour le lycée …
Tu baisses la tête, regardant ailleurs, tu n'oses pas croiser son regard après le mail d'adieu que tu lui avais envoyé. Allait-il te réprimander ? T'en vouloir ? Tu n'en savais rien, tu ne voulais pas savoir … Toi qui avais espéré ne pas le croiser avant ton départ, c'était chose raté ...
Dernière édition par Zoldern Nozomi K. le Lun 21 Juil - 0:12, édité 1 fois
Maître du Jeu
Jeu 17 Juil - 17:16
Messages : 2505
Achat de 2 rappel (1500)
Total : 3000 P$
Merci de votre achat.
Invité
Jeu 17 Juil - 19:13
Le départ
16.07.2020 ; matin
Ce message me laissais perplexe. Que faire? Que dire? Elle partait. Elle me laissait seul. C’était égoïste de penser ça, je le sais. Toujours est-il que je lui en voulais de ne pas venir me le dire en fasse. C’était lâche et immature. Je la connaissais assez pour savoir que ce n’était pas son genre. Tomo ne l’aurait pas laissé faire non plus sans une bonne raison. Je n’avais pas dormi cette nuit là. Il m’arrivait souvent de partir à l’aventure le soir, en dehors de la ville pour étudier les Pokémon avec Bruto. J’avais un ami qui travaillait comme garde, j’avais donc la possibilité de sortir au loisir. Voilà qui avait du bon de faire parti d’une des plus anciennes famille d’Alcea.
J’étais encore en caleçon quand je lisais son mail. J’avais déjà pris ma décision. La main sur mon jean, je l’enfilais sans aucune cérémonie. Bruto était assit sur la table sur laquelle j’avais l’habitude de poser mes notes et observations en attente de les étudier plus en détail. Il grignotait une friandise que j’avais l’habitude de lui acheter. Il me regardait, plutôt intrigué. Il semblait avoir compris que quelque chose changerait aujourd’hui. « Prépare toi Bruto, prend ton sac, fourre mes notes.. Toutes mes notes… Nous quittons Domuraille. »
Il inclina lentement la tête, mais l’excitation se lit bientôt dans ses petits yeux noirs. Il était prêt à lever le camp. Nous savions tout les deux qu’un jour viendrait où je quitterais ma famille pour suivre la voie de mon frère: me faire un nom dans ce monde, autre que celui de la noblesse. J’attrape mon sac à dos encore rempli de mon excursion de la veille. Ma tente, ma lampe torche, ma tenue de rechange, ma blouse, et des provisions pour un petit moment. C’était tout ce que je voulais emporter. Je laissais à mon père tout le reste… Même mon microscope que j’avais payé une petite fortune… Il était trop volumineux. J’en achèterais un bien moins grand pour mon voyage.
Je descend finalement à l’étage inférieur pour griffonner un mot. Je m’en veux d’en dire si peux dedans.. Mais je le contacterais plus tard par Holokit. J’attrape mes lunettes sur la commode de l’entrée, Bruto me rejoins, son air des grands jours. Une main sur la lanière de son petit sac à dos confectionné sur mesure, le regard plein de défi, le voilà fin prêt pour démarrer notre aventure.
En sortant dehors, je me rend compte à quel point le soleil est déjà en train d’illuminer les ruelles de sa splendide lumière. J’en plissais les yeux, je n’avais pas été habitué à une telle lumière cette nuit alors il fallait que je m’en accommode. Je crois que j’ai des cernes, tant pis… L’excitation me coupe toute envie de dormir. Je serais sans doute épuisé d’ici ce soir, mais peu m’importe, je dois me hâter.
J’arrive finalement à la sortie de la ville juste à temps. Je l’apperçois, sa longue écharpe rouge lévitant sous la force d’une légère brise, elle me fait dos. Je cris, elle m’entend. Elle semble surprise, tout comme Tomo, alors que de quelques enjambées effectuées en courant, je la rejoins. Je ne suis pas essoufflé, il en faut plus pour ça. Elle semble étonnée de me voir ici. Que je la comprend. « Et manquer la plus belle aventure de ma vie? Non…. Tu me connais » Le sourire aux lèvres, il sentait Bruto grimper jusqu’à son cou, où il avait l’habitude de se caler. Il regardait la jeune fille avec interêt. Je commençais à rire avant d’avancer de quelques pas vers les immenses portes de la citée. « Tu connais mon rêve. Il est temps pour moi de suivre les pas de Hifume. Je dois devenir un homme. »
Hifume était mon grand frère. Il avait quitté depuis quelques années la maison pour devenir Ranger. Moi, je serais un jour un scientifique. C’était évident dans mon esprit. Mais pour l’instant, je devais commencer mon voyage, et quelle meilleure personne que Nozomi pour me suivre? « Je pars avec toi. » Pas un mot de plus, pas une seule intonation. Il l’avait dit d’un ton neutre et sans réplique possible. Il avançait vers la sortie.
Oui, tu le connaissais, très bien même mais, lui, non … Du moins, il ne connaissait qu'une part de toi, l'autre, elle lui est complètement inexistante et, c'était pour cela que tu n'avais pas voulu lui dire en face. Tu ne pouvais pas lui expliquer pourquoi tu partais et, tu ne pouvais pas non plus l'amener avec toi car, tu ne savais que trop bien qu'il aurait voulu t'accompagner. La preuve même … Il était là, devant toi, son sac de voyage paraît … Un regard triste voile tes yeux marron, comment faire, comment lui faire comprendre que ce n'était pas possible ? Que vous devriez voyager séparément, même si tu aimerais vraiment être à ses côtés, le voir découvrir, mûrir, grandir … Oui, tu voulais partir avec lui, partager ses aventures, ses découvertes mais, cela ne t'était guère possible. Tu avais ta mission et lui, son rêve. Pour certains, cela ne poserait pas le moindre problème mais, là … Comment allais-tu faire ? Tu n'allais pas lui faire dire : « Coucou en fait je m'appelle Kitai et je fais partie de la Secte Distorsion ! Je pars en voyage pour purifier ceux qui sont jugés impur par mon Dieu ! », non, impossible … Tu ne pouvais pas non plus lui mentir davantage, c'était déjà trop et, parfois, tu souffrais de tous ces secrets entre vous …
Ne pouvant rester planter là, sans rien dire, alors qu'il était si enjoué et, que toi, tu avais un visage maussade, il risquait de se poser des questions, tu te devais de réagir, trouver comment régler ce petit problème …
- Oh tu sais … Je ne pars pas vraiment à l'aventure … Je dois régler certaines choses pour mon père …
Ce qui n'était pas faux dans un sens car, le vieux prêtre te voyait comme étant une grande purificatrice une fois en âge. Tu te pince la lèvre, dieu que tu pouvais t'en vouloir de lui cacher la vérité. Tu n'avais qu'une envie, partir en courant, loin de lui pour ne plus supporter une telle pression mais, non, il risquerait de s'inquiéter après tout, il ne te connaît pas ainsi … En fait, tout ce que tu faisais aujourd'hui pouvait lui paraître louche, il fallait que tu fasses en sorte de paraître comme d'habitude. Tu finis par lever la tête, un large sourire aux lèvres en le regardant, les mains liés dans ton dos, sous ton sac.
- On peut tout de même faire un peu de route ensemble si tu veux ! Puis on a jamais eu l'occasion de partir à l'aventure ensemble, vu que père n'aimait pas que je sorte de nuit.
Le soir, tu avais fort à faire à la secte, c'est pour cela que tu ne sortais jamais. Tu devais prier, apprendre certaines choses, t'occuper des orphelins, des Pokemon, bref, tu étais toujours serviable là-bas alors, tu ne pouvais te permettre de ne pas être présente. Quant au fait de faire route avec lui, tu espérais que cela lui permet de faire une séparation moins violente pour la suite mais, aussi moins violente pour toi. Tu espérais que cela fonctionnerait, qu'il accepterait. Dans ta tête, des images se mirent soudainement à tourner et, tu poses ton regard sur Tomo. Le petit Polichombr te fixait, c'était lui qui t'envoyait ces images, des moments que vous aviez passé ensemble, Idai, Bruto et toi. Pourquoi faisait-il cela ? Probablement car, lui aussi ne souhaitait pas être séparé de ses amis. Comment faire … Vous aviez votre devoir à faire et, pourtant, vous êtes bloqué, là, sans savoir quoi faire … Peut-être aurait-il mieux valut que tu ne t'attaches à aucune personne extérieur de la secte, comme te l'avait si souvent conseillé le vieux prêtre mais, c'était bien trop difficile pour toi.
Toujours le sourire aux lèvres, tu avais reporté ton attention sur ton ami. Rester ici ne servirait à rien puis, tu n'avais pas envie de croiser d'autres de tes connaissances ou, pire, l'une des personnes de la secte. Cela serait le comble s'ils te voyaient encore là alors que tu devrais déjà avoir quitté Domuraille. Tu replace cette écharpe rouge auquel tu tiens et sautilla quelques pas vers la sortie de la cité avant de te retourner vers Idai.
Je ne savais pas vraiment comment je voulais la voir réagir. Je pense que j’aurais aimé la voir sauter à mon cou, m’enlacer avec énergie à m’en déboiter la colonne vertébrale pour lui avouer secrètement vouloir partir en voyage avec elle. Au lieu de ça, je la sentis un brin désemparée. Le sourire qu’elle me lançait par la suite n’était rien de plus qu’une façade à mon goût. Une façon de cacher une certaine gêne de voyager en ma présence. A mon tour, je fis comme si de rien n’était et la suivait tandis qu’elle sautillait vers la sortie. Je retrouvais finalement mon amie, joviale et empressée. J’en oubliais donc ce que j’avais cru voir. Nous voilà prêts à franchir les portes de la ville. Cette fois, je ne reviendrais pas. Je me tournais une dernière fois vers ma ville natale et un pincement au cœur, je lui fais silencieusement mes adieux. Je sais que Bruto fait de même, je sens des éclairs crépiter entre ses cornes, signe d’une agitation évidente.
Nous nous tournons finalement vers les portes et les traversons, tout les quatre. C’est la première fois que je vais partir avec Nozo’ en dehors du village. Comme elle me l’a rappelé un peu plus tôt, c’est las première fois que nous allions partager autre chose que mes commentaires passionnés sur ce que je voyais en sortant de la ville le soir. « Tu vas voir, ça va être génial ! Tu as un chemin spécial à faire? J‘ai pris quelques notes de ce que me disent les passants parfois le soir, peut-être qu‘on y trouvera des Pokémon qu‘on ne connait pas encore !» Ma voix tremblait sous l’excitation que je n’arrivais pas à contenir. Je ne savais pas comment tout ceci allait se terminer, ni quand nos routes finiraient par se séparer -je n’avais pas envie d’y penser maintenant- mais je préférais vivre au jour le jour. Comme disait mon grand-frère, « celui qui ne sort pas ne vit pas ». J’ai souvent ressorti cette phrase à Nozo’ lorsqu’elle me disait ne pas pouvoir venir avec moi le soir, et je sentais son regard à chaque fois. Le même. Un regard aux sentiments mélangés. Je n’avais jamais vraiment cherché à le comprendre, mais aujourd’hui, tout ceci n’avait plus vraiment d’importance.
J’abaissais mes lunettes tandis que nous sortions de la ville. Nous empruntions la seule route des environs, tandis que je sortais ma carte d’exploration. J’avais annoté quelques informations m’étant utile par-ci par-là, sur des rumeurs que les voyageurs avaient pu me soumettre durant mes nuits d’observation. « On pourrait peut-être se rendre dans la plaine? Je ne l‘ai toujours vu que de nuit, et j‘y ai croisé un couple de Luxray un jour, je crois que la femelle était prête à mettre bas. Je suis sûr de pouvoir retrouver leur refuge, t‘en dis quoi?»
Je jetais un regard en biais à mon amie. J’avais toujours quelque chose à dire, je sais, lorsqu’il s’agissait des Pokémon, je me transformais en moulin à parole incapable de m‘arrêter. Je sentais Bruto s’agitait, tandis qu’il grimpait un peu plus vers le sommet de mon crâne, pour prendre sa place préférée lorsque nous observions les Pokémon sauvages. Ses petites pattes dans mon cuir chevelu, il regardait les alentours, jetant par moment des coups d’œil curieux à son ami de presque toujours: Tomo.
Le soleil n’était pas encore très haut dans le ciel, il était encore très tôt. Je me demandais comment Nozo’ pouvait encore porter cette écharpe en plein été. Depuis ce jour, elle ne la quitait plus. Je devais m’en sentir comblé et content, mais finalement, j’étais gêné. Est-ce que c’était ma faute si elle ne désirait plus s’en séparer? Enfin, je veux dire… Bref, je détournais mon regard en m’humectant les lèvres, observant les hautes herbes autour de l’entrée du village. Fourrant une main dans ma poche, j’y sentis les Pokéballs que j’avais piqué à mon père dans le tiroir du meuble à l’entrée de chez nous. Il ne m’en voudrait pas, d’autant plus que des Pokéball n’était pas vraiment très chères pour des nobles comme les Tanjun.
J’avais aussi pris mon argent de poche et les quelques économies que j’avais fait en travaillant pour le journal de la ville. Ce n’était pas un très grand poste, mais cela m’avait permis d’avoir de quoi commencer mon voyage. Je supposais qu’il en était de même pour Nozo, même si la voir en dehors des heures d’écoles était très dur. Son père était un homme possessif qui détestait voir sa fille hors de chez eux. Je n’avais d’ailleurs jamais eut l’autorisation de venir lui rendre visite. Je ne lui en veux pas, on ne choisit pas sa famille. J’avais eut de la chance avec mon père, c’était un homme gentil et généreux. Il avait toujours accepté accueillir un étranger chez lui, surtout lorsqu’il s’agissait des amis de son fils.
C'était dur … Tellement dur pour toi de lui mentir ainsi. D'habitude, c'est simple, vu que vous ne vous côtoyez que les jours d'école alors, tu pouvais être cette autre part de toi que tu affectionnais. Qu'allait-il se passer, le jour où il saura ? T'en voudra-t-il ? Te méprisera-t-il ? Te fuira-t-il et, ainsi, tu te retrouveras seule, abandonné ? Non, tu ne seras jamais abandonné car, tes dieux, eux, sont là et, ils t'aiment. Ils t'aiment pour ta dévotion, pour ta fidélité envers eux alors, tant que tu les vénéreras et fera ce qu'ils te demandent de faire, ils continueront à être là pour toi … C'est ce qu'on t'a répété mainte et mainte fois et, tu y croyais. Mensonge ou vérité ? Personne ne le sait, personne ne le saura …
Traversant ces immenses portes qui protègent Domuraille de toutes personnes suspects et appartenant à un autre monde que celui de la bourgeoisie, même si beaucoup « d'étranger » venaient entre ces murs pour visiter, profiter des riches et multiples magasins qui proposaient bien des articles qu'on ne voyait pas ailleurs dans la région, pas même dans la capital. En fait, Domuraille aurait dû être la capital mais, si cela avait été le cas, où serait le calme ? Où serait la sécurité de ce lieu si sacré à ces personnes hauts placés ? Non, impensable, cet endroit était une cage en or et, il était hors de question qu'un corbac vienne noircir cet endroit de ces plus sombres.
Un regard sur les portes, un pincement au cœur, tu quittes cette cage dorée qui t'avait couvé, apprit à voler de tes ailes avant de te donner la liberté de voler là où bon te semble et, il en était de même pour lui … Tes yeux marron se posèrent sur ton ami ? Avais-tu fais un bon choix ? Désormais, tu allais devoir trouver quand et comment vos chemins se quitteront et, cela même si c'est difficile. Hors de question de se morfondre alors que le jeune homme était de si bonne humeur et, à dire vrai, tu étais tout autant excité que lui de pouvoir faire ce chemin en sa compagnie pouvoir découvrir de nouvelle chose, de nouveaux Pokemon … De l'extérieur de Domuraille, tu ne savais rien, strictement rien. Tu avais l'impression d'être un poussin qui venait de tomber de son nid et, se retrouvait en terrain hostile et, fort heureusement pour toi, il était là pour t'aider, te guider. Lui qui avait fait tant d'exploration autour de Domuraille, qui en savait tellement sur la faune et flore, tu ne pouvais qu'avoir confiance en ses connaissances. Chaque fois qu'il te racontait ses périples, cela te donnait toujours envie d'y aller avec lui mais, impossible … Du moins, à cette époque, aujourd'hui, c'est différent. Tu finis par sourire franchement maintenant. Ça ne servait à rien de se prendre la tête maintenant, tu verais le moment venu alors … Profite, profite tant qu'il est encore temps … Nous n'avons qu'une vie après tout …
- D'accord pour les plaines ! Il va falloir que tu m'apprennes et me montre pas mal de chose, après tout, je ne suis jamais sortie de Domuraille … Je compte sur toi ! En plus, on a toute la journée devant nous alors, profitons en ! J'ai hâte de découvrir de nouvelle chose !
C'est ainsi que vous preniez la direction des plaines, tous les quatre ...
Accueil
