Pour rejoindre Tavas, je devais prendre la sortie Est de Merya, suivre la route trois et prendre ensuite la route deux. La nuit sera tombée quand j'atteindrais Tavas, car non seulement j'avais un petit bout de chemin, mais en plus, il y avait cette maudite forêt à passer. Quand j'y serais, le soleil se couchera et la forêt se réveillera timidement, les petites bêtes comme les grosses seront de sortis. Ce sera sans doute une bonne occasion pour Otakar de trouver un adversaire un peu plus à sa taille. Aussi, l'aider à retrouver confiance en ses capacités, la défaite contre la grosse vache lui reste toujours en travers de la gorge. Et moi aussi, d'ailleurs, toujours contrarié d'avoir vu mon grand, fier et puissant Ptera se faire pitoyablement laminer par un Ecremeuh. Passons, ce mauvais souvenir devrait déjà être loin. Une chose est sûre, la prochaine qu'on croise finit sur une broche.
Nous traversons la route, Otakar plane dans le ciel, paisible, scrutant l'horizon. Un pied après l'autre, nous nous rapprochons de la forêt de Lalaith. Je farfouille dans mon sac à dos, la liasse de cinq-cent pokédollars est là, j'en ferais très bon usage une fois à Tavas. Je prends le temps, je ne me fatigue pas trop, histoire d'être en forme ce soir, une fois chez Sven. La soirée y serait longue. Peut importe l'heure, Sven est toujours - ou presque - dispo. Ce mec passe ses soirées à glander devant une console en fumant, quant à la journée il dort jusque tard dans la journée. Je pars donc à l'heure idéal, et même si je dois errer quelques temps dans cette foutue forêt, la porte sera toujours ouverte. Donc tranquillement, sans me presser, je marche en direction de la ville, impatient. Car Tavas, c'est une ville vraiment spéciale avec une ambiance encore plus relax qu'à Merya, mais avec des habitudes bien différentes, ou presque.