Rapports rédigé par Nishimura Kousuke - Hopital de Doublonville à Johto
Demande d’internement d’une jeune adolescente de 15 ans, d’après mon confrère de la clinique de Mauville, elle serait atteinte d’un trouble dissociatif de l’identité, mais une psychanalyse plus poussée est nécessaire afin de confirmer le diagnostic.
Premier jour d’internement, je tente un premier contact mais la patiente est pour le moment réticente à l’idée de me parler. Le sujet parait effrayé, d’après son attitude et les données que j’ai pu récupérer de mon confrère et de son entourage je pense qu’il s’agit bel et bien de la véritable identité
La patiente a tenté de s’évader. Deux vigiles ont réussi à la stopper à temps mais il semblerait qu’elle soit tout à fait apte à se défendre et c’est débattu mettant à terre un des gardes. Le sujet à finalement réussi par être maîtrisée, une injection de sédatif lui a été faite. Je pense que nous avons affaire à la seconde identité.
Je note qu’elle s'est juste débattu sans aller plus loin, le sujet ne me parait pour le moment pas dangereux.
On m'a rapporté que de nombreuses cicatrices sont présentes sur le corps du sujet.
Des vigiles ont été placé devant la chambre du sujet.
Tentative d’approche du sujet, elle refuse de me parler.
Il s’agit clairement de la seconde identité qui diffère totalement de son alter ego.
Quelques heures après avoir quitté la chambre, la patiente a de nouveau tenté de quitter l’hôpital. Injection de sédatif et mise en cellule d’isolement.
Bien que jusque-là, le sujet n’usait de la violence que pour se défendre, la patiente a cette fois-ci, tenté de s’en prendre à moi lors de ma visite en cellule. Injection de sédatif et mise en place de la camisole.
Le sujet est placé en chambre médicalisée et mit sous perfusion pour l’anémie, en effet, elle n'a rien mangé depuis son arrivée. Par précaution, le sujet est attaché bien qu’inconscient.
Arrivée en urgence dans la chambre, la patiente fait de l’hyper ventilation et de la tachycardie. Elle ne comprend ce qu'il se passe, ni où elle est. Il semble que la véritable identité ait refait surface, elle parle poliment, sa posture et même son regard diffère de son alter ego et je suis épargné de toutes insultes.
La patiente regagne sa chambre, on tente de la rassurer un maximum afin d’éviter un changement d’identité.
La pathologie est confirmée, demain nous commencerons la psychothérapie.
Début de la psychothérapie, la patiente est toujours réticente à l’idée de me parler, elle se contente pour le moment que de simples réponses courtes et des hochements de tête. Après quelques heures j’ai enfin pu relever que la patiente était atteinte d’amnésie, elle ne semble avoir aucune conscience des faits et gestes de son alter ego, comme me l’avait décrit mon confrère.
Je note des cernes sous les yeux de la patiente montrant un clair manque de sommeil.
Il me faut à présent découvrir le traumatisme déclencheur de la pathologie.
Traitements médicamenteux : antidépresseurs et somnifères en raison de troubles du sommeil.
Auscultation du sujet. Comme noté précédemment, j’observe un grand nombre de cicatrices, dont beaucoup me semblent anormales.
Il s’agit principalement de cicatrices de coupures et de quelques brûlures. Les cicatrices de coupures sont plus ou moins longues et certaines devaient certainement être très profondes et ont l'air d'avoir eut quelques difficultés à se refermer. Je ne pense pas qu’elle se soit infligé cela à elle-même au vu de la localisation de certaines d'entre elles. Je soupçonne la patiente de ne pas être aller se faire soigner dans un bâtiment médicalisé.
La patiente refuse de répondre à mes questions et de m’en parler malgré mes tentatives pour la mettre en confiance.
Les somnifères ne semblent avoir fait aucun effet, la patiente manque toujours de sommeil.
Traitements médicamenteux : augmentation des antidépresseurs et des somnifères.
Entretien téléphonique avec la mère de la patiente.
Le père serait alcoolique et violent. Cela pourrait être la cause du traumatisme mais les cicatrices observées me paraissent plus être l’œuvre d’un sadique.
Les coupures sont nettes, précises, voire chirurgicales, impossible à faire pour un alcoolique dont les gestes ne pourraient nullement être aussi calculés, ces blessures relèvent plus de la torture que du défouloir.
J’ai également appelé son ancien établissement scolaire, ils insistent lourdement sur le fait qu’ils ne savent rien même si je suis persuadé du contraire.
Je ne pourrais pas en savoir plus tant que la patiente refuse de me parler.
Le sujet à l'air de s’être acclimaté à son nouvel environnement, mais ne se socialise pas. Elle reste distante envers les autres patients et ne souhaite manifestement pas communiquer avec eux.
À ce jour, la patiente refuse toujours de me parler de son traumatisme.
La patiente m’ignore ouvertement. J’ai retrouvé mon casier crocheté, des punaises dispersées dans ma trousse et mes blouses lacérées. Il semble que l’on ait à nouveau affaire à la seconde identité qui a une curieuse façon de s’opposer à moi.
Poursuite de la psychothérapie. Le sujet refuse les traitements et de répondre à mes questions, elle ne cesse de tenter de me provoquer, cherchant sans doute à m’énerver. Mon indifférence à l'air l’agacer. Plusieurs objets on disparut de mon bureau, je note une cleptomanie qu’il faudra régler.
Le sommeil de la patiente semble être revenue à la normal.
Traitements médicamenteux : arrêt des somnifères.
Une altercation a eu lieu entre le sujet et un autre patient. Le sujet n'a pas l'air d'en être à l’origine, mais a perdu son sang-froid en se défendant contre son assaillant. Le patient est placé en chambre médicalisé avec quelques côtes cassées et d’autres blessures superficielles. Le sujet est quant à lui, placé en isolement par précaution.
J’ai retrouvé le sujet prostré au fond de la cellule, elle ne comprend pas ce qu’elle fait là. Tout porte à croire que l’identité principale est de retour parmi-nous.
Traitements médicamenteux : augmentation des antidépresseurs.
Depuis son arrivée, la patiente n’a reçu aucune visite ni même d’appel.
Nouvel échange téléphonique avec la mère de la patiente. Celle-ci est réticente à l’idée de lui rendre visite en vue sa position à Alcea qui l’empêche de faire le long voyage entre nos deux régions. Elle refuse même catégoriquement de lui parler. La psychothérapie risque d’être difficile dans de telles conditions d’isolement. La patiente a besoin d’être mise en confiance, et seule sa famille pourrait arriver à la rassurer, il est fort regrettable de constater qu’elle ait été mise de côté.
La patiente à l'air épuisée, l’insomnie ne semble toucher que cette identité.
Traitements médicamenteux : augmentation des antidépresseurs et reprise des somnifères.
Une de nos patientes a réussi à se rapprocher du sujet. Il s’agit de la petite Benio, une adolescente de 16 ans atteinte de schizophrénie. Les deux jeunes filles semblent bien s’entendre, espérons que cela ait un effet positif sur le sujet.
Aujourd’hui j’ai vu la patiente sourire pour la première fois depuis son arrivée.
Les changements d’identité du sujet ne semblent pas affecter l’amitié entre les deux patientes, les deux identités on l'air de bien s’entendre avec Benio qui accepte les deux alter ego.
La véritable identité accepte finalement de me parler de son traumatisme. Comme je le pensais la patiente a été victime de harcèlement scolaire, mais jamais je n’aurais pensé que cela pouvait aller aussi loin. Il semble que ses tortionnaires aient pris un malin plaisir à la torturer physiquement et psychologiquement. Je m’étonne que le personnel de l’établissement n’ait rien fait.
Le sujet n’a toujours aucun souvenir de ses changements d’identité.
Entretien téléphonique avec l’établissement dans lequel était scolarisée la patiente. Ils nient toutes responsabilités et semblent accorder plus d’importance à leur réputation qu’au bien-être de leurs élèves. L’inspection est prévenue, mais la patiente refuse de témoigner.
Le sujet me confie qu’elle souhaite rentrer chez elle, à Alcea. La patiente a surmonté et accepté sa maladie et envisage une perspective d’avenir. Elle est en bonne voie. Malheureusement, sa mère refuse toujours de lui parler. Même à sa sortie, il n’est pas certain qu’elle puisse rentrer chez elle.
Cette fois-ci, c’est la seconde identité qui accepte de me parler. Je pense que Benio n'est pas étrangère à cette surprenante décision.
Cette seconde identité semble conserver la majorité des souvenirs son alter ego. Elle refuse d'être nommé, comme si elle ne voulait pas être dissocier de l'autre identité.
J’ai découvert aujourd’hui un élément étrange et inquiétant. Lorsque j’ai parlé tout premier changement d’identité opéré chez elle à la patiente, c’est-à-dire au moment où elle s’est finalement opposé à ses tortionnaires, celle-ci m’a assuré n’avoir aucun souvenir de ceci. Son premier réveil se serait fait alors lors d’une altercation chez elle, mais elle ne conserve aucun souvenir de ce qui a pu se passer entre le moment où elle était avec ses tortionnaires et le moment où elle s’est retrouvée chez elle avec son géniteur.
Il est inconcevable de penser qu’il s’agirait de la véritable identité, d’autant plus que la seconde a manifestement accès à ses souvenirs. Je n’ai pas d’autre choix que de soupçonner l’existence d’une troisième identité qui ne c’est pour le moment pas manifesté.
La première identité semble enfin avoir retrouvé un sommeil plus ou moins stable. Elle m’a confié qu’elle faisait à présent moins de cauchemars.
Les deux identités vivent en harmonie et la maladie m'a l'air stable. Je pense qu’il est temps pour elle de sortir de l’hôpital.
Traitements médicamenteux : baisse des somnifères
Benio Mitsuhara est décédée. Il semble que son psychiatre ait négligé sa psychothérapie et cela va fortement compromettre la guérison de la patiente qui a découvert le corps de son amie pendu dans un des locales de l’hôpital normalement fermé à clef.
Un rapport a été envoyé à la direction.
Injection de sédatif et mise en observation.
Le sujet s'est plongé dans un mutisme. Elle ne parle plus, reste cloitré dans sa chambre et a même cessé de se nourrir.
Il m’est difficile de déterminer laquelle des deux identités est présente.
La patiente est mise sous perfusion.
Malgré la situation, la mère de la patiente refuse toujours de se déplacer et même de lui parler.
Patiente, sans doute la seconde identité, montre une grande agressivité envers tous ceux qui entre dans la chambre. Elle n’hésite pas à utiliser son appareil de perfusion pour dissuader les infirmiers de l’approcher. La patiente a finalement été maitrisé une injection de sédatif lui a été faite, le sujet est placé en cellule d’isolement sous camisole.
Traitements médicamenteux : calmants
Le sujet est toujours aussi agressif. Elle nous reproche la mort de Benio.
Traitements médicamenteux : augmentation des calmants
Patiente est calme mais de retour dans son mutisme, son regard me parait de vide. La véritable identité est de retour et son état est pire que je le craignais.
Traitements médicamenteux : Arrêt des calmants et augmentation des antidépresseurs.
Malgré son mutisme, la patiente se montre docile, elle accepte le traitement et accepte de sortir lorsqu’on lui demande. Malheureusement elle ignore les patients qui tentent de communiquer avec elle.
Le sujet semble être à nouveau victime d’insomnie.
Traitements médicamenteux : Somnifères
La mère de la patiente vient nous envoyer un pokeball contenant un petit Zorua, elle souhaite manifestement le confier à sa fille. J’ai envoyé le renard allé à sa rencontre dans le jardin. La patiente aurait plus besoin d’une mère que d’un Pokemon mais soit.
La présence du Zorua semble apaiser la patiente, je pense apercevoir un peu de vie dans son regard.
Après maintes tentatives pour reprendre la psychothérapie, la patiente est finalement sortie de son mutisme. Mais les changements d’identité sont de plus en plus fréquents et les temps d’apparition de la véritable identité s’amoindrissent de plus en plus. Le plus inquiétant, c’est que identité principale est persuadée qu’elle va disparaître et semble l’accepter.
Il est clair que l’état d’esprit du patient est dû à un manque évident d’entourage.
Traitements médicamenteux : Augmentation des antidépresseurs
Sortie de l’hôpital. La seconde identité est principalement présente mais est de nouveau stable, je pense que le seul moyen de faire revenir l'identité principale est de la faire retourner à une vie normale. Qu’elle se fasse des amies, et qu’elle ait un entourage qui s’inquiète pour elle. Je comptais sur sa mère pour la reprendre avec elle, elle a refusé, mais m’a demandé d’être son tuteur, refusant qu’elle retourne avec son père. Bien que je trouve la demande particulièrement gonflée, j’ai accepté, de toute façon Megumi Kawada ne m’a pas vraiment laissé le choix.
Mei est parti, du moins son alter ego qui refuse toujours que je la nomme autrement. Apparemment elle a trouvé l’argent liquide que j’avais conservé quelque part. Elle m’a également pris ma carte bancaire. J’ignore ce qu’elle a en tête, sa mère est prévenue, je lance un avis de recherche.