Enfin, la liberté ! J’inspirai à pleins poumons dès notre sortie de cette  ville oppressante, savourant cette sensation de liberté qui s’infiltrait peu à peu en moi. Dire que c’était du pur bonheur serait un doux euphémisme pour le coup. Pourtant, ce bonheur risquait d’être entaché par une autre épreuve encore : convaincre Haneya que je n’avais pas le choix et qu’il avait vraiment fallu qu’elle rentre dans sa pokéball. Une dure bataille en perspective. Une bataille que je n’avais pas vraiment envie de mener maintenant. Poussant un soupir, je sortis sa ball, laissant Haneya prendre l’air. Le premier regard qu’elle me lança me fit tout de suite comprendre que ce serait difficile de me faire pardonner. Grimaçant légèrement, je m’agenouillai devant elle, lui faisant un petit sourire d’excuse.

« Je suis désolée … Promis, c’était la dernière fois ! »

D’un point de vue extérieur, je devais avoir l’air pathétique. Mais, c’est ce que j’étais après tout. Timidement, j’approchai ma main pour lui caresser le crâne, me prenant un simple grognement en signe d’avertissement. Haneya était vraiment fâchée, pour le coup. Soupirant, je me relevai, notant que Cheany avait trouvé un taxi. Elle voulait se diriger vers Hopa, je n’allais pas la faire attendre. Ni elle, ni même Walther. Me tournant vers Haneya, je pris doucement la parole, ne cherchant pas à la brusquer.

« Tu viens ? Cheany veut aller à Hopa donc j’ai pensé que nous pouvions faire route ensemble. C’est mieux que de retourner dans la forêt et que de se faire agresser par un Roucool. »

La dernière phrase eut le don de la faire réagir, et c’est d’un pas rapide qu’elle s’empressa de s’approcher du taxi, attendant que je lui ouvre la portière arrière pour s’engouffrer dedans. La prochaine fois qu’elle croiserait un de ces volatiles, il ne ferait sans doute pas long feu. Un maigre sourire orna mon visage, tandis que je m’engouffrai dans le taxi, m’installant derrière le siège passager. Haneya ne tarda pas à grimper sur mes genoux, se roulant en boule ensuite pour piquer un petit roupillon. Finalement, c’était assez facile de faire en sorte qu’elle ne m’en veuille plus trop : il suffisait juste de lui faire rejeter cette haine sur autre chose. Posant ma tête contre la vitre, je fermai les yeux, profitant de ce trajet pour dormir aussi un petit peu.

C’est Haneya qui me tira de mon sommeil, en me mordillant légèrement la main pour me faire réagir. Frottant légèrement mes yeux, je mis ensuite une main devant ma bouche pour bailler, donnant rapidement ma part au conducteur avant de sortir du véhicule. Le fait qu’il fasse nuit me surpris légèrement, pourtant je ne fis pas de commentaire. Le trajet avait dû être long et, de toute manière, les jours étaient en train de raccourcir en ce moment. Tout un tas de facteurs expliquant que la nuit se soit déjà installée. Retenant un nouveau bâillement, je suivis sans broncher le mouvement, faisant simplement attention à ce que Haneya suive également. Ce n’était pas le moment qu’elle se décide à se dégourdir les pattes dans une balade nocturne.

Je suivais Cheany, souriant légèrement face à son empressement. Elle le voulait vraiment, ce papillon de malheur. Curieuse, je regardai les spécimens, m’arrêtant sur l’un d’entre eux. Des ailes où le jaune et le marron se mariaient à merveille. Oui, celui-là était particulièrement beau, me faisant douter. En général, je n’aimais pas les papillons, mais là, c’était comme différent. Le prix, qui aurait pu être un frein en règle générale, ne me fit même pas tiquer. Pour le coup, j’étais plutôt perdue. Est-ce que je devais me laisser tenter ? Ou alors, est-ce que ce n’était qu’une simple envie passagère que j’allais amèrement regretter dans pas longtemps ?

Dans la vie, il faut parfois faire des folies.

Achat d'un Prismillon motif Continent ! (si possible, avant que Walther ne poste, s'il vous plait ~)

HOPA. - Jour 2 Soir

Le voyage en taxi se passa sans encombres, dans la plus grande tranquillité, surtout pour Walther qui s'était vu attribuer la place avant par défaut, après que les jeunes demoiselles se soient installées. Une journée qui s'était jusque-là déroulée sans encombres, aussi... l'expression qui marquait le visage du gangster à la sortie du véhicule avait tout d'étrange et d'inhabituel. Une tension palpable se reflétait dans chacun de ses mouvements, et au fond de ses yeux jaunes alors qu'il descendait sur les talons de ses deux compagnes, payait le chauffeur, avant de suivre le mouvement de Cheany et Maribel.

L'angoisse le tenait. Et pour cause : il avait reçu un message inquiétant peu avant son arrivée à Hopa. Un message de mise en garde venant d'un interlocuteur en qui il avait toute confiance, son meilleur ami. Par un effroyable hasard, Walther était revenu à l'endroit précis qu'il aurait dû à tout prix éviter.
Un bateau s'était amarré à Hopa la veille au soir. Un bateau qui venait de loin. Un bateau qui venait de Rhodes. À son bord, quelques personnes que le jeune brigand aurait tout donné pour éviter avaient profité de la traversée. Arceus seul savait où ils étaient à présent. Mais leur présence attardée dans la ville côtière n'aurait rien eu d'étonnant...
Quand Rocket apprendrait ça, elle l'obligerait à fuir à nouveau, Walther le savait. Et il n'était pas question de résister. Il n'avait par ailleurs aucune envie de finir au fond de l'eau avec des chaussures de ciment.

Soupirant discrètement, le jeune homme tâcha de reprendre un sourire avenant quand Cheany s'adressa à lui, le rappelant à la réalité. Ici aussi le Centre Pokemon avait pris soin de Prismillon égarés lors de la migration, et les mettaient à la disposition des dresseurs en échange d'une petite somme destinée à payer les soins des créatures. Voyant que les deux jeunes filles s'intéressaient de près à ces jolis spécimen, Walther jeta un coup d’œil à sa Pokeball nouvellement acquise.
Il allait repartir en fuite, rien n'était moins sûr à présent. Alcea n'était plus sûre pour lui et son équipe. Avait-il le droit d'entraîner ce pauvre Prismillon encore affaibli dans ses tracas ? Cette perspective désolait le voleur. Il lui plaisait bien, pourtant, ce Pokemon, mais il s'en voudrait de le mettre en danger de façon si égoïste. Il en allait de même, d'ailleurs pour ses deux jeunes amies. Il devait les quitter au plus vite pour leur éviter le moindre tracas.

Profitant donc de l'attention focalisée des jeunes filles sur les magnifiques insectes, Walther se glissa près de Maribel, gardant une simple distance de bienséance pour lui chuchoter :

.. "Je vais devoir partir, maintenant, ma chère petite sœur. Ce fut un plaisir de te revoir, je te l'assure." Puis, glissant la Pokeball de son Prismillon dans la main de la jeune fille avant qu'elle ait pu répondre, il ajouta : "Je m'en veux de te demander ce service, mais j'aimerai te le confier puisque je vois que ces créatures semblent t'intéresser. Je suis certain que tu prendras soin de lui. Je te demande juste de t'assurer qu'il soit bien traité, même si tu dois à ton tour t'en séparer. Hélas, j'ai été trop hâtif, je ne peux pas l'emmener avec moi..."

Avec un sourire contrit, il ébouriffa doucement les cheveux de Maribel dans un geste fraternel, avant de se tourner vers Cheany qui semblait bien occupée. Il profita de l'instant où la jeune fille se retournait vers eux pour attraper sa main et y déposer un baiser, comme il l'avait fait quelques heures plus tôt, lors de leur rencontre.

.. "J'en suis désolé mais je dois vous abandonner ici. Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Cheany. Veillez bien sur Maribel, s'il-vous-plait. Je suis sûr que nos routes se croiserons à nouveau."

Sur ces paroles, le voleur ôta une nouvelle fois son chapeau pour saluer ses compagnes, se dissimulant un court instant derrière le Borsalino pour faire un signe à Maribel, un doigt devant la bouche avec un demi-sourire pour lui demander de faire perdurer leur secret. S'il retombait un jour sur la jeune fille, il serait ravi de s'amuser à jouer les grand-frère à nouveau.
Enfin, avec un dernier adieu, le voleur tourna les talons, fit sortir Rocket de sa Pokeball, et s'éloigna en écoutant silencieusement les remontrances du petit spectre qui se mit à chavirer autour de lui en l'abreuvant d'injures, furieuse d'avoir été enfermée par surprise dans cette affreuse sphère de métal.

DEMANDE DE MODÉRATION

Walther confie son Prismillon à Maribel.
Il quitte le sujet après la modération.

Merci !

Mon regard ne quittait plus ce papillon, comme si j’étais hypnotisée. D’ailleurs, ce genre de Pokémon pouvait-il apprendre l’attaque Hypnose ? Sans doute pas, mais il fallait se méfier dans ce monde. Dire que cela tournait à la paranoïa était un doux euphémisme. Faisant une légère moue vis-à-vis de ma propre bêtise, je sursautai légèrement en entendant Walther à côté de moi. Me tournant vers lui, je fronçai les sourcils. Il partait ? Déjà ? C’était tôt. Surtout qu’il décidait de me confier son Pokémon. Pourquoi l’acheter si c’était pour l’abandonner peu de temps après ? C’était totalement irrationnel. L’argent ne tombait pas des arbres, il fallait prendre soin de celui que l’on possédait. Le dépenser bêtement était stupide. Toutefois, je ne dis rien, tendant simplement la main en silence, le laissant déposer la ball du Prismillon sur celle-ci. J’allais le garder, assurément. Après tout, ce type était mon faux-frère et, pour avoir joué la comédie, je pouvais bien lui garder son Pokémon. S’il décidait à revenir. Mais, bizarrement, je doutais du fait de le revoir un jour. Poussant un léger râle de mécontentement quand il m’ébouriffa les cheveux, je pris la parole ensuite.

« Merci, pour tout. J’espère que l’on se reverra bientôt, grand-frère. »

Dans le fond, c’était plaisant d’avoir un grand-frère sur lequel je pourrai compter. Et il semblait plus sympathique que Noah. Serrant la ball, je rangeai celle-ci dans mon sac, ne quittant pas des yeux celui qui fut, un temps, de ma famille. Je n’aimais pas les au-revoir. Surtout quand ils semblaient synonymes d’adieux. Pour ce quasi-inconnu, je prendrai soin de ce Pokémon. Même s’il n’était pas celui que je convoitai le plus. Me retournant vers l’infirmière, je lui désignai le papillon qui avait attiré mon regard, hochant simplement la tête quand elle me parla un peu de lui. Une femelle peureuse, lâche et méfiante envers les humains. Elle ne serait pas un cadeau, mais je devais déjà en gérer des comme ça. Elle n’était qu’un spécimen de plus, avec lequel je n’aurai qu’à me lier d’amitié. Ni plus, ni moins. Enfin, j’espérai y arriver. La ball de cette nouvelle amie en main, je me tournai vers Cheany, fronçant les sourcils quand elle plaça son bras parallèlement au sol. Qu’est-ce qu’elle faisait encore ? L’incompréhension, qui pouvait se lire dans mon regard, laissa rapidement place à la surprise, puis à la joie, quand un sourire se dessina sur mon visage. Si ce que j’avais lu était vrai, son Togepi venait d’évoluer, devenant ainsi un Togetic. Sortant rapidement mon pokédex, j’écoutai silencieusement les paroles de celui-ci, hochant la tête vis-à-vis des propos de la demoiselle qui me faisait face.

« C’est super, Cheany ! Magnifique, même ! Tu as de quoi être fière. Et puis, maintenant il peut voler, c’est classe ça. »

Elle était fière et il y avait de quoi. Voir l’un de ses Pokémons évoluer était un peu comme l’aboutissement d’un long élevage. Et, dans ce cas, cette évolution reflétait le bonheur de son Pokémon. Quoi de mieux pour un dresseur que de réussir à faire évoluer l’un de ses Pokémons grâce à de l’amour apporté ? Sans doute rien.

« Tu veux bien me montrer ce qu’il sait faire ? En fait, je me rends compte que l’on ne se connait pas vraiment … C’est un peu bête, tu ne trouves pas ? Enfin, je veux dire, si l’on fait route ensemble, autant apprendre des choses sur l’autre. Enfin, si l’on continue. Nom d’Arceus, j’ai un peu tendance à m’emballer, excuse-moi. »

Gênée, je me mis à rougir, me grattant l’arrière du crâne. Il fallait que j’arrête de faire des plans sans en parler aux principaux intéressés. Haneya, voyant que je ne savais plus trop où me mettre, se mit à se frotter contre ma jambe, me calmant rapidement. Cette petite Medhyena était sans doute la seule chose pouvant me garder les pieds sur terre.

Maribel accepte de s’occuper du Prismillon de Walther.

Comment peut-on ranger autant de choses dans un si petit sac ? Et comment faisait-elle pour le porter ? C’est avec ces questions en tête que je regardai Cheany sortir ses affaires, cherchant sans nul doute quelque chose. Avec tout ce qu’elle traînait, c’était normal qu’elle mette du temps à retrouver ce qu’elle veut. Je souris légèrement, la laissant faire. Son cas était peut-être plus désespéré que le mien, finalement. Oui, c’était même sûr. Si Noah apprenait cela … Je secouai la tête lentement, préférant ne pas penser à cette peste. Autant la laisser où elle était. Après tout, c’était à cause d’elle si j’étais partie. C’est la prise de parole de Cheany qui me ramena à l’instant présent, me faisant l’écouter attentivement. En silence, j’hochai la tête à ce qu’elle disait, souriant quand elle me présenta son Rattata et sa nouvelle Prismillon. Avec son cochon et le Pokémon nouvellement évolué, cela faisait une petite équipe toute mignonne.  

Montrant du doigt Haneya, je pris la parole, commençant à sortir mes pokéballs en même temps.

« Alors, là, tu as Haneya. »

Je fis sortir ma petite troupe, gardant mes deux papillons pour la fin. Aito ne tarda pas à se poser sur mon épaule, lâchant un petit cri satisfait. Akuro grimpa sur l’un des sièges, un sourire moqueur sur le visage. Kuro était sans doute le plus calme, restant sur le sol en regardant autour de lui. Me baissant légèrement, je l’attrapai, le prenant dans mes bras pour lui accorder un câlin. Ce Pokémon était trop mignon.

« Sur mon épaule, c’est Aito, un Sonistrelle. A côté de toi, tu as Akuro. Et, dans mes bras, le petit que tu m’as vu capturer dans la forêt. En fait, tu as déjà vu mes pokémons, mais maintenant, les présentations sont bien faîtes ! »

Fouillant rapidement dans ma poche, je sortis les deux hyperballs, laissant sortir mes deux papillons. La Prismillon que j’avais acheté ne tarda pas à voleter un peu partout, ne sachant pas trop où se poser. L’autre la suivait de près, semblant toutefois vouloir rester derrière elle. Ce ne serait pas de la tarte, que de s’occuper d’eux.

« Donc, euh … Là, tu as mon nouveau pokémon. Et là, celui de mon frère, qu’il a décidé de me confier. »

Je me retrouvais maintenant avec deux papillons pour le prix d’un. Mais bon, ce n’était pas vraiment le principal. Voyant qu’ils ne semblaient pas vouloir s’approcher, je rappelai le duo dans mes balls, rangeant celles-ci. Il faudrait que je m’en occupe, demain. En attendant, il y avait autre chose à faire.

« Et, sinon, pourquoi tu as décidé de voyager ? Tu as un rêve, quelque chose comme ça ? Tu veux faire quoi, plus tard ? »

Poussant un peu Akuro, je m’installai à côté de Cheany, lui accordant mon plus beau sourire. Me faire une amie me ferait du bien, assurément. Pourtant, je me rendis compte que je me montrai peut-être un peu trop curieuse, pour le coup. Rougissant à nouveau, je fis une légère grimace, me grattant la joue.

« Je suis trop curieuse, excuse-moi. »

« Tu sais, je ne pense pas que ce soit bête. Après tout, il faut bien un rêve pour avancer dans la vie, et celui que tu as, il est classe ! »

Après tout, ce n’était pas tout le monde qui avait l’envie de découvrir des choses sur les pokémons, plus particulièrement sur une espèce précise. Elle devait vraiment aimer les Togepi, pour vouloir les étudier. Les Togepi et les légendes. Etudier un légendaire ne serait pas aisé, vu qu’il n’y avait pas vraiment de preuve concrète de l’existence de ce dernier. Mais, au moins, cela aurait de quoi l’occuper. L’occuper pour un moment. Avec un sourire, je pris le temps de réfléchir à sa question, mon regard se posant sur Kuro, puis sur Akuro. Déposant le Doudouvet sur le siège à côté de moi, je pris Akuro et le posait près de Kuro, mon sourire s’accentuant face à sa tête. Il avait un don pour faire sourire les gens, lui.

« A vrai dire, je ne sais pas trop. Pour l’instant, je veux juste capturer des pokémons, apprendre à les connaître et lier des liens avec eux. Peut-être faire de l’élevage, plus tard. Ce serait bien, ce serait sans doute un truc qui me correspondrait vraiment ! »

Se retrouver à élever des pokémons, les voir grandir, jouer avec eux, les rendre plus forts. J’avais envie de ça. Un grognement attira mon attention, me faisant me tourner vers la source de celui-ci. Avec un soupir, je regardai la scène. Haneya n’avait, apparemment, pas trop apprécié que le Gruikui s’approche d’elle. Il faudrait que j’arrive à faire quelque chose pour la rendre plus sociable. Aito se mit à pousser des cris, semblant vouloir encourager une bagarre. Pas un pour rattraper l’autre. Me baissant, je posai ma main sur le crâne de ma Medhyena, la calmant par ce simple geste. Son regard doré se mit à me dévisager, attendant sans doute une explication.

« C’est un ami, tu n’as pas à t’en faire, tu sais. »

Doucement, je retirai ma main, cherchant à lui faire comprendre de ne plus s’énerver contre lui. Elle semblait avoir compris, ne grognant plus à l’encontre de l’autre pokémon cochon. C’était une petite victoire, pour le coup.

« Excuse-là, elle a du mal avec les personnes qu’elle ne connaît pas. Il faut savoir composer avec son caractère un peu grognon. »

Je souriais à Cheany, essayant de montrer qu’il ne fallait pas dramatiser la scène. Je n’avais pas besoin que le comportement d’Haneya soit un frein à une possible nouvelle amitié.

« Sinon, tu as une idée d’où aller, ensuite ? Je pensais aller m’entraîner un peu, voir les capacités de mes nouveaux compagnons. On pourrait y aller ensemble, non ? Comme ça, tu pourrais demander à ton Togetic de te montrer sa nouvelle capacité ! Et puis, peut-être qu’un pokémon pourra attirer ton attention de scientifique. »

Sa remarque me fit sourire. Dans le fond, tout le monde était éleveur. Les dresseurs, les scientifiques. Qu’est-ce qui pouvait bien différencier un véritable éleveur d’un autre ? Sa pension, sans doute. Mais, s’il était nomade, c’était plus compliqué. Dans tous les cas, j’avais le temps d’y penser. Avec un regard en coin, je surveillai la réaction d’Haneya vis-à-vis de la main que venait de lui tendre Cheany. La Medhyena m’adressa un regard, s’éloignant ensuite de la main de ma nouvelle amie. Apparemment, elle ne semblait pas encline à tisser des liens avec une autre humaine. Mais, le fait qu’elle n’ait pas mordue la demoiselle à lunettes était déjà un grand pas en avant. Peut-être qu’elle pourrait l’accepter, aussi. Je l’espérais. Haneya s’installa devant le siège de Kuro et Akuro, s’allongeant ensuite pour montrer son désintéressement. Je souris d’un air gêné à Cheany, remarquant qu’elle ne se formalisait pas plus que cela. Bien, c’était un bon point. Car, si elle avait commencé à se formaliser, nous étions mal. Très mal même. J’hochai simplement la tête quand elle parla d’entraîner son Gruikui, désignant ensuite du doigt Akuro quand elle dit que son cochon était joueur.

« Il pourrait trouver un compagnon de jeu avec Akuro. Aito aussi, d’ailleurs. »

Ce dernier, entendant son surnom, descendit de mon épaule pour s’installer sur mes genoux. La fatigue pouvait se lire dans ses yeux, même s’il ne voulait rien montrer. Je commençais à le connaître, à la longue. Le prenant doucement dans mes bras, je me mis à le bercer, souriant quand il commença à fermer ses yeux. Adorable.

Mais ce fut beaucoup moins adorable quand Cheany éleva la voix, faisant gigoter mon petit pokémon dragon. L’air un peu gênée, j’adressai un maigre sourire à l’infirmière, me mettant à réfléchir. J’avais peut-être oublié ce petit détail concernant les chambres, oui.

« J’ai, peut-être, oublié de demander, en effet. Mais Walther était en train de partir, donc j’avais un peu la tête ailleurs. Excuse-moi, Cheany. »

Prendre Walther comme prétexte était totalement lâche, mais j’assumai pleinement.

« Vous ne pouvez pas nous trouver une chambre ? S’il vous plaît. »

« Je suis désolée, mais il n’y a plus de chambres. »

Poussant un soupir, je me levai, attrapant mon sac tant bien que mal, tout en essayant de garder Aito dans une position correcte. Il fallait partir, c’était comme ça. Dormir à la belle étoile ne serait pas du luxe, mais tant pis. J’avais l’habitude, maintenant. Rappelant Akuro et Kuro dans leur ball respective, je réveillai doucement Haneya.

« Viens, Cheany. De toute manière, il n’y pas plus de places depuis ce matin, que j’ai oublié ne change rien. Désolée pour le dérangement, madame l’infirmière. »

Je commençai à me diriger vers la sortie, avant de me souvenir d’une chose. Si je voulais m’entraîner et peut-être capturer un pokémon demain, il me fallait de la place. Et, pour le moment, je pouvais bien me séparer d’un pokémon. Me dirigeant rapidement vers un pc, je mis la ball du Prismillon de Walther, le transférant dans celui-ci. Chose faite, je me dirigeai à nouveau vers la sortie, inspirant à fond quand je fus enfin dehors.

Dormir à la belle étoile, c’était plutôt classe, non ?


Maribel dépose le Prismillon de Walther dans le pc.
Fin du rp, merci pour les modérations o/