Je repasse encore une fois au magasin de pierre pour refaire un achat, décidé de garder celle-ci pour plus tard. Je passe finalement les portes de Domuraille le coeur léger. Je suis bien décidé à partir d'ici et vivre ma propre vie loin de la famille Watanabe pour l'instant. Je ne suis pas ce qu'ils désirent, je ne le serai probablement jamais. Je reste un instant, peut-être longtemps je ne sais trop, les yeux fixés sur les hauts murs qui ont entourés mon enfance et m'ont vus grandir et sombrer aussi.

J'ai eu la chance de me sortir de tout ça et de me trouver une vocation. Je ne remercierai jamais assez le ciel pour cela, je crois, même si c'était long et difficile. Je prends une grande inspiration et souffle longuement. Je jette un oeil à Reijin qui vient se coller à ma jambe, roucoulant. Lui aussi est prêt à partir et vivre de nouvelles expériences sous sa nouvelle forme. Je me penche pour lui caresser le crâne et tourne le dos à Domuraille. Cela ne semble être rien pour quelqu'un qui passerait par là, mais pour moi c'est bien plus qu'un simple départ ; c'est le début d'une nouvelle vie, l'enterrement de mon passé et de ma famille, la naissance du nouveau moi.

Je pars, ca y est, mes pieds avancent foulant le sol au côté de mon plus vieil ami, ce pokémon que je considère comme un frère, bien plus que le vrai. Tout est fini, tout ira mieux maintenant.

Mentalement, je me répète le mantra que j'ai appris chez ma grand-mère ; Trois choses ne peuvent rester cachées, le solei, la lune et la vérité. Mon coeur bat vite, l'air frais s'engouffre dans mes poumons semblant nettoyer ceux-ci. Soudainement j'entends un bruit derrière moi...



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apparition d'un pokémon sauvage

Je me retourne, mais n'aperçois rien du tout. Je secoue la tête, cela doit être mon imagination ou le bruit des clapotis de la rivière non loin d'ici qui m'a donné cette impression. Lorsque je ne fais volte-face, je tombe sur un petit Mustebouee non loin de moi dressé sur ses deux pattes arrières en me fixant étrangement. Je souris et m'accroupi à sa hauteur pour parler d'une voix douce.

» Salut toi, tu es tout seul ?

Je sais bien qu'il ne me répondra pas, je doute même qu'il me comprenne en fait mais qui ne tente rien n'a rien. Je regarde les alentours sans geste brusque pour voir si un dresseur ne serait pas dans le coin. Peut-être apprtient-il à quelqu'un ? Après quelques instants de silence, je constate que non. Eh bien, tentons une approche.

Reijin se couche à mes côtés, oreilles droites fixant le petit pokémon eau face à nous. Je fouille dans ma poche et en sort un sachet de friandise pour pokémon fait maison. J'ai pu apprendre cela au court de mon séjour chez ma grand-mère. Glissant ma main dans le sachet, j'en extrais quelques uns. Ils ne sont pas bien gros, tout juste la taille d'une bille à vrai dire, mais cela sera peut-être suffisant.

Je pose les petites "croquettes" sur le sol et les poussent de l'index pour les faire rouler jusqu'au Musteboee face à nous. Reijin semble vouloir s'approcher, mais je pose ma main sur son front pour l'en empêcher pour l'instant. Si le pokémon se trouve être réceptif, peut-être cela se trouvera envisageable.


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Kato tente d'amadouer le Mustebouee avec des friandises qu'il fait rouler jusqu'au pokémon.

J'attends quelques instants que le pokemon renifle et se décide sur quoi faire. Reijin se tient prêt au cas où, et ça ne manque pas. Le musteboee rejette le bonbon que je lui ai envoyé et se met à charger, instinctivement je recule d'un pas tandis que Reijin, lui, s'élance droit sur le pokemon en face.

Ce n'est pas vraiment ce qui était prévu, mais tant pis. On essayera l'apprivoisement une prochaine fois, certains pokémons ne sont pas très receptifs à cela. Le voltali se cambre, tête en avant en grognant, attendant le moment parfait pour attaquer.

Soudainement, lorsque la petite loutre se trouve à porter, Reijin prend une inspiration et attaque météores sur le mustebouee qui continue de charger sur nous malgré tout.  Lorsque que l'attaque de Reijin le touche, je fouille ma poche arrière et lance instinctivement une pokéball sur le pokemon eau face à nous. Autant tenter sa chance non ?

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La pokéball clignote, vascille de droite à gauche puis s'immobilise dans un "tut" très sonnore. Je ramasse la pokéball et l'accroche à ma ceinture à côté de Guren. Ce mustebouee était agressif, j'espère qu'avec le temps cela s'apaisera et qu'il sera plus calme. Pour le moment je vais le laisser dans sa ball pour qu'il s'y repose et s'habitue, le temps que je puisse trouver un centre pokemon. Quitte à être dans le coin je décide de faire un tour et lache Guren en liberté.

La petite Goupix s'étire et baille avant d'aller près de Reijin et lui tourner autour avant qu'ils n'entament une petite course poursuite, une sorte de "chat" à leur manière. Je ris légèrement et les regarde faire.


Je les suis à mon rythme, je sais bien qu'ils n'iront pas plus loin que mes yeux ne puissent les voir, bien trop inquiets lorsque je ne suis plus à portée de vue. Je décide de faire quelques pas sur le côté et me rapprocher de la rivière et j’observe les environs. Le calme me fait du bien, j'apprécie ce petit moment de liberté.

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Je continue tranquillement mon chemin en longeant la rivière tandis que mes deux pokémons jouent ensemble plus ou moins calmement. D'un point de vue extérieur, on pourrait croire qu'ils se battent, mais je sais à quel point ils s'aiment malgré les morsures qu'ils s'infligent. C'est leur manière à eux de jouer ensemble et cela ne m'affole guère plus que ça. Soudainement je croise un petit Sancoki.

« Toi aussi tu vas me foncer dessus ? »

Je lâche un petit rire et continue mon chemin tranquillement. J'ai eu ma dose de charge et d'émotions pour aujourd'hui avec ce petit Mustebouee. Autant laisser cet autre pokémon tranquille, sachant que ma route va être longue jusqu'aux Plaines d'Hehta où j'ai pas mal à faire. Je devrais pouvoir y être en quelques jours si tout se passe bien.


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► Fuite