« I can't take one more moment of this silence » - Feat Idai
Invité
Mar 26 Avr - 15:47
Kato Watanabe
Idai Tanjun
「 The loneliness is haunting me」
12 Avril 2022 - Domuraille.
Je tortille mes doigts nerveusement, j'appréhende ce qu'il va se passer. J'ai disparu pendant deux ans et demi sans avoir pu donner d'explications à qui que ce soit. Pas même lui, mon meilleur ami. Il est 11h04 et cela fait des heures que j'imagine des milliards de scénario possibles, mais deux reviennent à chaque fois de façon récurrente. Le premier, il déboule ici dans ce café et hurle en m'insultant de tout les noms et repart sans même m'écouter. La deuxième, il se pose à mes côtés, sans parler et m'écouter raconter mes petites problèmes de pauvre gosse drogué qui s'est fait punir par papa-maman. Je ne sais même pas par où commencer.
Vraiment, comment expliquer à quelqu'un que si l'on a disparu du paysage pendant si longtemps sans nouvelles c'est parce qu'on a fait une mauvaise réaction à un mauvais mélange de faim-alcool-drogue ? Qu'on a fini dans le comas pendant plusieurs jours et qu'à son réveil, à peine remis debout on est envoyé au fin fond de la campagne sans moyen de communication pour se "sevrer" ? Pour "changer" ? Je baisse les yeux sur mes mains, mes ongles s'enfoncent malgré moi dans ma peau et je tremble, ma respiration s'accélère. Ce n'est pas le moment de craquer. Je ferme les yeux et inspire longuement, expire doucement. Le revers de la médaille, l'impression d'être heurter par une avalanche est térrifiant, angoissant et affreusement froid.
Ouais, j'ai totalement chié dans la colle. J'ai failli me foutre en l'air, parfois je continue de penser que ça serait pas plus mal dans un sens. Le pire dans tout ça, c'est que personne ne sait réellement les raisons de mon absence. Pas même les deux personnes qui me sont chères. Pourront-ils seulement me pardonner ? Voudront-ils seulement m'écouter ? Mes mains tremblent sur mes jambes et je reprends mon exercice de respiration. Je parviens à me calmer en allumant une cigarette maladroitement. Je n'aime pas la façon dont on m'observe. M'observent-ils vraiment d'ailleurs ou n'est-ce qu'une impression ? Je me mets au fond de ma chaise et remet ma capuche pour tenter de couvrir partiellement mon visage, mais je sais que mes mèches de cheveux me trahissent quoiqu'il arrive. C'est juste moins flagrant ainsi. 11h26, il ne devrait pas tarder. Idai n'est jamais en retard. Tant est-il qu'il me rejoigne.
Tu marches lentement dans les rues de Domuraille, les mains dans les poches, tes écouteurs logés dans tes oreilles te diffusant de la musique pour atténuer ton appréhension. Ça fait combien de temps que tu ne l'as pas vu, deux ans au moins ? Tu as arrêté de compter depuis un moment, pensant qu'il avait décidé de faire sa vie dans son coin et qu'il ne voulait plus vous voir. C'est ton meilleur ami, et pourtant il n'a même pas été foutu de te prévenir de quoique ce soit avant de disparaître. Puis il revient comme une fleur et pour couronner le tout il veut te voir ? Tu ne sais pas comment réagir quand tu le reverras, tu aviseras sur le moment. Tu as l'impression de t'envaser de plus en plus à chaque nouveau pas qui te rapproche du lieu de rendez-vous.
Puis, tu arrives enfin au lieu mentionné. Tu le cherches du regard et remarque enfin quelqu'un seul, clope à la main et capuche sur la tête, mais ses mèches de cheveux postiche d'une couleur particulière le trahissent. Tu t'approches lentement, nerveux, mais tu ne laisses rien transparaître. Seul une lueur braisillante dans ton regard trahis ton soulagement et ta joie de le revoir. Quelle attitude adopter ? La colère ? La joie ? Tu prends place sur la chaise en face de lui.
▬ Tiens, un revenant.
Tu souris, amusé, gardant tes mains dans tes poches. Tu te balances un peu sur ta chaise pour cacher sa nervosité. Tu le regardes avec insistance.
▬ Je t'écoute. Je pense que tu me dois des explications.
Tu attends, impassible, espérant avoir des explications convenables pour sa disparition.
Inspire, expire Kato, tout va bien. Tout ira bien. Trois choses ne peuvent rester cachées; le soleil, la lune, la vérité.
Je me répète mentalement mon mantra tandis qu'Idai approche et rigole nerveusement à sa "blague" en m'appelant le revenant. Je me penche en avant, posant mes coudes sur mes genoux, joignant mes mains. Je fais tout pour ne pas croiser son regard, mais je sens qu'il pèse lourd sur moi, sur ma conscience, sur mon être entier. Je tape dans mes mains puis les frottes avant de lever les yeux au ciel.
» Mais par où commencer ?
Je me repasse ce moment de ma vie en boucle, mon comas, mes crises chez ma grand-mère, mes nuits d'insomnies, mes pétages de plombs, tout. Absolument tout. Tout ça me file la gerbe, j'ai juste envie de m'exploser le crâne à vrai dire. Je me redresse convenablement et allume une nouvelle cigarette, tirant une taff énorme dessus. Mes yeux sont toujours rivés sur les nuages, je n'ose pas le regarder. J'ai trop honte pour ça.
» J'ai déconné. J'ai grave déconné. Je suis allé trop loin et j'ai fini à l'hôpital, je suis tombé dans le coma. J'ai pensé mourir, cette éventualitée me plaisait dans un sens. Puis je me suis réveillé, mes vieux ont grave pétés les plombs et ...
Je marque une pause et ravale difficilement ma salive. Ma gorge se sert au fur et à mesure que les mots sortent et mentalement je me répète encore une fois Trois choses ne peuvent rester cachées; Le soleil, la Lune, la Vérité. Je tire une nouvelle boufée de nicotine comme si c'était du courage en barre. Je crois que je tremble un peu, est-ce le froid ou la culpabilité qui fait ça ? » Et ils ont décidés de m'envoyer direct chez ma grand-mère au plaine d'Hehta lorsque je suis sorti de l'hôpital. A peine quelques heures après j'étais en route, sans moyen de communication. C'était une sorte de sevrage à toutes mes conneries, l'alcool, la drogue, le cul... Et j'en ai bavé, t'imagines pas à quel point. J'ai cru que j'allais mourir tellement je souffrais. Très sincèrement, je l'ai souhaité mille fois au moins. Je vous ai pas oublié toi et Noz, j'ai pensé à vous chaque jours là-bas, mais je pouvais pas vous prévenir ou vous parler. J'avais aucuns moyens pour.
Je fais une pause, à bout de souffle et aux bords des larmes. C'est la meilleure, manquerait plus que je chiale. Non, juste non. Je ne sais même pas s'il se rend compte à quel point ces deux dernières ont étés dur, mentalement et physiquement. Mais je vais mieux, je m'en sors, je vais mieux...
» Ne crois pas que cela a été un kiff pour moi de partir comme ça sans rien dire à personne sachant très bien l'effet que ça vous ferez. Je vous ai pas abandonnés, vous me manquiez horriblement. Tout aurait pu tellement mieux se passer si j'avais pu vous avoir à mes côtés. Mais je suis guéris, pas dans le sens où mes parents le voudraient, je pourrais jamais être Klad. Mais j'ai arrêté toutes ces merdes, je veux plus faire de mal aux gens qui comptent pour moi.
Je ferme les yeux quelques instants puis les ouvre de nouveau pour les poser dans ceux d'Idai. Il a changé en deux ans, il a grandi et c'est devenu un beau jeune homme. Je me demande où il en est avec Nozomi. Cette idée me ferait presque sourire, mais mon coeur ne suit pas pour le moment. » Je suis désolé mec, je sais pas quoi faire pour me faire pardonner. Mais ça, ça sera peut-être un début.
Je fouille ma poche et fait glisser sur la table un coffret de musique, son groupe préféré, dédicassé à son nom.
Tu attends patiemment, observant le moindre de ses faits et gestes. Il n'a pas l'air à l'aise... Tu le regardes et l'encourage à parler du regard, mais c'est un peu difficile comme il n'ose pas te regarder. Tu attends qu'il trouve ses mots tout en s'allumant une nouvelle clope. Tu sais qu'il ne va pas bien en ce moment même, sinon il n'enchainerait pas les clopes comme ça. Avec le temps tu as fini par apprendre comment il se sent en fonction de comment il agit, là en l'occurrence il est mal à l'aise.
Il fini enfin par prendre la parole, t'avouant qu'il a merdé, qu'il a fini dans le coma pendant quelques jours. Tu fronces les sourcils, serrant tes poings. Tu te retiens de te jeter sur lui pour lui faire la moral. Tu remarques enfin ses tremblements. Il ne va quand même pas pleurer...?
Il continue son explication, comme quoi ses vieux l'ont emmené chez sa grand mère sans moyen de communication pour le sevrer. Tu l'écoutes sans l'interrompre, écoutant le calvaire de son sevrage. Tu serres les poings quand il annonce qu'il aurait voulu mourir, te retenant de lui en coller une. Mais tu te sens soulagé de savoir qu'il va mieux, même si tu te sens coupable de ne pas avoir pu empêcher ça. Tu es son ami après tout, tu le considères même comme ton meilleur ami, mais tu n'as même pas été foutu de l'aider.
Il ose enfin relever son visage vers toi, te regardant. Il a l'air d'en avoir bavé pendant ces deux dernières années. Tu te redresses lentement pour t'approcher de lui, ne faisant pas attention tout de suite à ce qu'il t'a offert. Tu attrapes son col que tu serres faiblement, le regardant froidement.
▬ Si tu veux te faire pardonner commence déjà par arrêter de me dire que tu aurais voulu crever espèce de... putain d'égoïste ! Tu pensais à nous ? Comment on aurait réagit d'après toi en apprenant que tu étais mort ?!
Tu finis par lâcher son col avant de détourner ton regard.
▬ Je suis désolé... Tout ça ne serait pas arrivé si j'avais été un vrai pote... J'aurais dû me douter qu'un jour tu allais aller trop loin... Mais tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de te revoir mon vieux...
Tu souris faiblement en le regardant avant de poser ton regard sur ce qu'il t'avait offert. Tu écarquilles tes yeux, reconnaissant le logo de ton groupe préféré, et en plus dédicacé à ton nom. Tu ne sais pas trop comment réagir. Tu finis par sortir, amusé :
▬ Putain mec t'as couché avec combien de personne pour me dégoter ça ? Haha, tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir, mais même sans m'offrir quelque chose tu étais déjà pardonné. Je veux juste que tu me promettes que tu feras plus de connerie dans ce genre, si tu rends Nozo triste à cause de tes conneries je t'assure que je te ferais la peau.
Je laisse Idai m'attraper par le col et me secouer légèrement. C'est son droit après tout, je comprends et ne bouge pas. Egoïste ? Sûrement, mais au moins avec une mort on est sûr d'une fin. On sait que la personne ne reviendra pas. On sait que c'est fini. Disparaître c'est tellement pire, tellement plus dure. Se demander ce que la personne fait, ce qu'il peut lui arriver, et pourquoi ? Non décidément, la mort a ses bons côtés. Idai ne comprendrait sûrement pas. Il sourit faiblement, pas un vrai pote ? Je secoue la tête.
» T'aurais rien pu faire. Rien n'arrive par hasard tu sais.
Je lui souris en lui faisant en clin d'oeil tandis qu'il se détourne sur le présent posé sur la table. C'est ça, cette réaction que j'attendais et je rigole à gorge déployée face à sa remarque.
» Oh tu sais, pas plus que d'habitude ! Mais promis, je recommencerais pas. Enfin, je vais repartir, mais cette fois avec tout le nécessaire pour rester en contact.
Il sourit et m'ébouriffe les cheveux et je rigole encore un peu. Pendant quelques instant je pense à Nozomi et frissonne. Je ne l'ai pas recontacté, j'ai trop peur de sa réaction et de lui faire du mal. Ca me blesserait d'autant plus et je n'ose à peine l'imaginer.
» Je repars bientôt, faut que je change de paysage et être chez grand-mère m'a fait comprendre beaucoup de chose, j'ai trouvé ma voie. Je vais partir en apprendre plus sur les pokémon et je vais devenir éleveur. Tiens en parlant de tout ça. Ca donne quoi vous deux ? Ca avance ? Et toi, racontes moi un peu ta vie depuis ?
Je tire une dernière barre de nicotine et écrase ma cigarette dans le cendrier prévu à cet effet et boit une gorgée de mon café devenu froid. Tant pis, ce n'est pas dérangeant. Mon regard de pose sur mon meilleur ami. Je sais depuis que je le connais qu'il nourrit des sentiments pour notre amie commune. A-t-il fait bouger les choses depuis mon départ ? Je fais signe à un serveur de prendre la commande d'Idai et de la mettre sur ma note. Après tout, je lui dois bien ça.
Tu souris à ton ami, tu espères bien rester en contact avec cet idiot. Tu l'écoutes attentivement chacune de ses paroles. Il veut devenir éleveur, tu souris un peu, c'est étrange mais tu l'aurais bien vu dresseur. Mais il a changé. Il t'avoue qu'il compte partir, se remettre en route pour en apprendre plus sur les pokémons.
▬ T'as intérêt à me donner des nouvelles souvent, sinon je t'assure que je te retrouverais et je te ferais avaler le coffret que tu m'as offert par l'orifice arrière !
Tu rougis un peu quand il te demande où tu en es avec Nozomi. Tu détournes ton regard, trouvant soudain un intérêt particulier à ton écouteur pendouillant sur ta veste. Nozomi... ça fait un moment que tu n'as pas pris de nouvelle. Tu aimerais bien la revoir. Le serveur arrive, te sortant de ta méditation. Tu commandes un café et regarde le ciel. Par où commencer ?
▬ Moi je vais suivre le même chemin que mon père, je vais être chercheur. Je veux en apprendre plus sur les pokémons et j'aimerais faire des découvertes intéressante et peut-être plus tard ouvrir mon labo.
Tu souris faiblement et prend le café que le serveur te ramène. Tu bois une gorgée avant de reposer la tasse en soupirant.
▬ Concernant Nozo... On a fait un peu de chemin ensemble... Mais on s'était quitté à Frewick comme je voulais passer un peu de temps avec mon frère... J'ai pas vraiment de nouvelle depuis, mais j'aimerais bien la revoir.
Je rigole à sa taquinerie de m'enfoncer mon coffret dans le derrière si je ne donnais pas de nouvelles. Je sais que c'est pour rire et je ne referais pas la même erreur. J'écoute Idai me parler de son parcours professionnel. J'aurai dû deviner qu'il suivrait les traces de son père, quelque part cela me semble logique. Je lui souris, heureux de voir qu'il connait sa voie et qu'il y travaille visiblement dur. Et puis viens le sujet de Nozomi. » Oh. Je vois. Mais sentimentalement parlant ? Enfin, je crois comprendre à ta façon de répondre que cela n'a pas évolué depuis le temps.
Je le désigne entièrement d'un geste de la main avant de reprendre une gorgée de café. Quelque chose me dérange, je pensais sincèrement que mon départ les auraient rapprochés et que leur relation avait évolué le temps de mon absence. Je fronce les sourcils, quelque peu contrarié. Ce n'est pas après Idai, loin de là. Je comprends totalement pourquoi il ne se lance pas, nous en avons parlés au moins un million de fois. Mais je sais qu'il serait bon pour Noz.
» Tu sais ce que j'en pense mon pote. Enfin, même si tu ne veux pas dévaler la pente amoureuse, appelle-là ! Passe la voir, prends de ses nouvelles. Les amis font ça tu sais. Enfin, moi je suis une exception.
Je rigole à ma propre blague, mais l'encourage discrètement à l'appeler ou au moins prendre de ses nouvelles. J'ignore depuis combien de temps ils ne se sont pas vus ou parler et j'ai un peu peur au fond, que cette "séparation" soit dû à mon départ. Peut-être pas, mais ne vous ai-je pas dis que j'avais un côté paranoïaque ? Je me lève et attrape l'Holokit d'idai pour le lui mettre dans les mains. Mes doigts s'enroulent autour des siens tendrement et je me penche vers lui. » Tu devrais le faire, je suis sûr que ça lui ferait plaisir de t'entendre après tout ce temps. Et je sais qu'elle te manque. Rien ne t'empêche de le faire, après tout c'est un appel simplement amical.
J'insiste sur le dernier mot et le regard droit dans les yeux quelques secondes avant reprendre ma place sur ma chaise et me rallumer une cigarette. Je tousse un peu, décidement je fume beaucoup trop depuis que je suis revenu ici. » Ne le fais pas maintenant, pas avec moi à côté ni ici. Fais ça tranquillement, dans un endroit calme où tu te sens en confiance. Même si je ne suis physiquement pas à tes côtés, tu sais que je ne te quitte pas un seul instant.
Je lui adresse un sourire chaleureux et doux. J'ai toujours beaucoup aimé ce garçon, sa manière d'être et sa pseudo-timidité que je ne comprends qu'à moitié. C'est une part manquante chez moi, la timidité, la jalousie, la possession d'une personne... L'amour tout simplement. Mais j'en profitais à ma façon en voyant les deux roucouler un peu à l'époque, j'ai dû imaginer des milliards de fois leur vie ensemble, les enfants, la maison, les pokémons et tout le bordel qui va avec. Il n'y a pas d'autre fin possible avec eux, même si l'idée d'être appelé "Tonton Kato" me répugne au point de grimacer face à mon meilleur ami. Je sors de ma rêverie rapidement après cela et jauge le garçon face à moi. Non, Idai n'est plus un garçon. Il est devenu un homme, un jeune homme durant mon absence. Et cela se voit beaucoup trop à mon goût.
Tu es un peu nerveux en abordant le point Nozomi. Kato pensait sûrement que pendant son absence ils se seraient mis ensemble et tout ce qui va avec la relation amoureuse mais non il n'en est rien. Tu tritures nerveusement ta tasse de café, un peu mal à l'aise en pensant à la personne que tu aimes. Kato te donne des conseils, d'aller la voir, de prendre de ses nouvelles, tu souris un peu quand il te dit qu'il est une exception. Mais tu ne lui en veux plus, tu es seulement soulagé de savoir qu'il va mieux.
Il se lève soudainement en saisissant ton holokit pour le mettre dans tes mains, ses doigts s'entremêlant au tiens. Tu le regardes, perdu. Tu rougis un peu quand il te dit être sûr que Nozomi serait heureuse d'entendre ta voix. Après tout il n'a pas tord sur un point, rien ne t'empêche de l'appeler en tout amicalité. Tu souris faiblement à ton ami.
▬ Merci Kato... Je te promet que je le ferais une fois de retour chez moi. Je te tiendrais au courant.
Tu le regardes et en profite pour lui mettre une petite pichenette sur le front, agacé.
▬ Et réduit ton taux de clope, regarde toi mec, t'arrête pas de tousser !
Tu le regardes, protecteur. Tu tiens à lui et tu ne voudrais pas le perdre aussi bêtement. Tu finis ton café et lui offre un sourire chaleureux.
▬ Je vais pas te retenir plus longtemps si tu devais prendre la route, tiens moi au courant si tu vois des choses intéressantes pour que je bouge sur le terrain les voir de mes propres yeux ! On restera en contact de toute façon, et si tu veux qu'on se voit je bougerais où tu voudras mon vieux
Je rigole quand Idai me colle un pichenette sur mon front, râlant contre mon taux de cigarette trop élevé. Il n'a pas tord, mais il ne sait pas que je suis simplement nerveux et stressé par cette rencontre, même si au final tout s'est bien passé. La tension quitte peu à peu mon corps et je tire une dernière fois sur ma nicotine, emplissant mes poumons de fumé. Que j'aime cette sensation.
J'écrase mon mégot quand Idai me dit qu'il ne me retient pas plus longtemps et tout le tintouin. Je lui souris amicalement, il ne me retient pas, mais j'apprécie le fait qu'on reste si proches malgré tout ce temps. On se retrouvera, peu importe l'endroit et le temps, je traverserai le pays s'il avait besoin de me voir. Je sais qu'il le sait.
» Ok mec, je vais rentrer préparer mes affaires alors. Je pars demain à l'aurore après quelques courses.
Je me lève et épouste mon pantalon, une sale habitude qui me colle à la peau et ce même si je n'ai rien sur moi. Je m'apprête à lui serrer la main, mais l'enlace finalement assez fort. Je crois qu'au fond de moi j'avais besoin de cette accolade et de son pardon pour avancer dans la vie, tout comme Noz. Je relâche quelques secondes plus tard. » Merci Idai, prends soin de toi. Et tu sais où me joindre en cas de besoin.
Je le salut une dernière fois de la tête avant de commencer à partir. Une fois quelques mètres plus loin, je me retourne et l'aperçois encore, je lance à pleins poumons avec les mains autour de ma bouche pour créer une sorte de "porteur" de voix.
» Et appelle là, sinon je jure que je te botte le cul si jamais j'apprends que c'est pas le cas. Je traverserai Alcea entier si besoin est.
Je rigole et lui fait un grand geste de la main avant de tourner le dos à mon ami, mon meilleur ami et regagner le manoir familiale et emballer quelques affaires. Ca y est, il est temps pour moi de quitter la noirceur de ma vie passée et commencer mon périple.