e m’étais levé tôt en ce jour important. Aujourd’hui, je devais rencontrer une personne importante de la secte, celle qui a défendu mon cas, payant mes soins à l’asile. D’une certaine manière je devais le remercier pour ça, sans, je ne serai sans doute plus là à l’heure qu’il est. Cependant, une question me taraudait : pourquoi ?
J’avais rendez-vous sur la grande place de Domurailles à midi pile, mais n’ayant pas réussi à dormir de la nuit, j’étais déjà dehors à neuf heures du matin. Je m’occupais donc en me promenant dans ma ville natale, une ville qui portant, je détestais. J’étais resté un petit moment devant le nouveau manoir des Kiriyama. Je regrettais presque sa nouvelle présence, c’était comme si ce que j’avais fait n’avait jamais eu lieu, et pourtant. J’avais libéré mes pokémons, sauf Beladerma, trop dangereuse, pour qu’ils aillent se dégourdir les pattes. Ils étaient tous partie dans leur quoi, sauf Midna à qui j’avais demandé de rester près de moi ayant une promesse à tenir. Onox était toujours lui aussi attaché à mon dos.
Après être passé au Centre Pokémon pour déposer le phanpy à l’échange miracle, ne sachant pas vraiment quoi en faire, je rentrais donc dans la boutique de la cité, luxueuse comme tout ce qui s’y trouve et y achetai des pierres évolutives, une pour la petite princesse mais aussi une pour Onox quand il la voudra et mon fantôme pyromane le jour où il sera plus docile avec moi. Une fois sortir, les bourses beaucoup plus légères, je revins sur la place, m’asseyant sur un des nombreux bancs. C’était un très bel endroit, très propre et finement décoré aussi bien du côté architecture que botanique. De nombreux et splendides arbres étaient dressés de façon artistique, agencé de bosquet et une petite fontaine coulée en son centre. Je me tournai vers la stalgamin, lui souriant.

Je lui tendis la pierre aube que je venais d’acheter. Elle la regarda avec des étoiles plein les yeux, me regardant ensuite avec hésitation. Elle semblait plus très sûre d’elle sur ce coup.

Le jeune pokémon glace rougi, tendant une main fébrile vers la pierre qu’elle effleura du bout de ses doigts. Une lumière apparut soudainement, la pierre s’évaporant dans un nuage de poussière pour envelopper la stalagmin d’une douce et chaude lueur aveuglante. La lumière finit par s’estomper révélant une belle et grande momartik cachant timidement son visage derrière ses manches blanches.

Elle rougit, se regardant avec émerveillement avant de tourner sur elle-même, ravie. Elle me lança un petit regard avant de se jeter dans mes bras pour déposer un petit baiser glacé sur ma joue, puis recula aussi vite, se cachant la moitié du visage comme une pudique petite geisha.

Je sursautais un peu, me tournant pour voir un homme d’âge mure habillé dans les habits des grands prêtres de la secte. Je me levais d’un coup pour le saluer en inclinant mon buste, reconnaissant le dernier-né des Darknut, une des familles fondatrices de la secte et arrière-petit-fils d’Onox. C’était aussi le maitre bretteur de Kenshirô. Autant dire que ce n’était pas n’importe qui et j’étais un peu chamboulé par sa présence.

Je relevai la tête, il me regardait avec un doux sourire. C’était la première fois qu’il me regardait directement dans les yeux. Pendant des années il avait évité de croiser mon regard, il m’avait évité tout court en fait, comme s’il m’évitait. C’était la première fois qu’il me parlait directement.

Il connaissait mon nom ? C’était rare, dans la secte on s’appelait par nos surnoms. Il tourna les talons, me demandant de le suivre. C’était donc lui que je devais rencontrer ? C’était étrange comme situation. Après quelques minutes de marche, on s’arrêta devant un immense manoir, un des plus grands de Domuraille aux allures shintoïstes comme le temple. Il ouvrit le portail, me faisant entrer dans un jardin encore plus beau que le centre-ville, à l’ancienne.

Il se tourna ensuite vers une servante qui était venu l’accueillir, lui demandant de nous apporter du thé. Puis il vint s’assoir à côté de moi, me dévisageant toujours du regard. Je l’avais jamais remarqué mais il avait des yeux orange perçants, comme ceux d’Onox. J’étais totalement mutique par le stress. Ce n’était pas bon pour moi ce genre d’émotion. Je pris une grande inspiration, sursautant encore quand il brisa le silence alors que Midna s’assit devant nous et Onox se dégaina pour nous faire face et suivre calmement la conversation, aussi curieux que moi.

Le vieil homme marqua une pause, son regard s’assombrissant de tristesse. Il inspira profondément, cherchant sans doute ses mots, se demandant s’il devait y aller doucement ou dire les choses directement. Puis il se décida, prenant son courage.

Une atmosphère pesante s’installa soudainement. Je n’arrivais pas à réellement à réaliser ce qu’il venait de dire. Je tournais la tête vers Onox qui me répondit de son oeil à mon regard plein de questionnement qu’il ne comprenait pas non plus, tout aussi choqué que moi.

Je ravalai ma salive, pris d’une colère que je tentais de réfréner, une colère envers l’homme qui m’avait abandonné, moi et ma mère. On avait vécu comme des esclaves chez les Kiriyama et là, à cet instant, je venais d’apprendre que mon propre père avait toujours vécu à quelques mètres de moi, niant ma présence et mes souffrances. Je serai les dents, tentant de rester calme pour ne pas me perdre encore une fois, le laissant s’expliquer.
Il m’expliqua qu’il y a vingt-six ans, il avait eu une aventure avec la roturière qu’était ma mère et qu’elle était tombée enceinte de moi. Cela avait fait un scandale dans la famille, et il n’avait eu d’autres choix que de me renier pour pouvoir rester dans la famille sous la pression de son père. Il n’était pas en charge de la famille Darknut, il n’avait pas eu le choix. Il m’avait confié au Chef Kiriyama, lui faisant confiance en ce temps-là, ne se doutant pas de l’homme qu’il était. S’il avait su plus tôt, il m’aurait sortie de là plus tôt, et il avait été heureux quand il avait appris qu’Onox m’avait pris sous son aile. Onox, qui n’était pas plus au courant que moi qu’il était mon grand-père. Mais maintenant, il comprenait le pourquoi de la couleur de mes yeux, c’était de famille.
Il continua en me disant qu’il avait trop honte pour oser me dire tout ça, mais lorsqu’il avait appris mon état au début de l’année, il s’était dit que ça ne pouvait plus durer et puis…

Je restais mutique, essayant d’avaler avec difficulté ces flots de paroles qui me mettaient dans différents états émotionnels. Onox me regardait du coin de l’œil, inquiet, surveillant si mon passager noir ne se pointait pas. Je le rassurai d’un regard, j’essayai juste de poser le pour et le contre de tout ceci. Il me fallait un peu de temps. Ma première envie c’était de lui cracher d’aller se faire foutre, prêtre supérieur ou pas, mais d’un autre côté, si je n’acceptais pas, c’était la famille d’Onox qui s’éteignait.
Je finis par me lever, tournant mon regard vers le vieil homme, lui répondant assez froidement, ne pouvant me contrôler.

Puis je sortis de la propriété sans avoir touché à ma tasse de thé. Dans la rue, je tremblais comme une feuille, l’envie de hurler me nouant la gorge. Je fouillai précipitamment dans mon sac pour attraper mes calmants, en avalant quelques-uns. Ce n’était pas le moment de perdre la tête.
Il fallait que je change d’air, tout de suite. Je sifflai donc dans les airs, appelant Bellum et mes pokémons qui rappliquèrent rapidement. Puis je m’envolai, décidant d’aller me changer les idées à Talma, là où une fête avait soit-disant lieux. C’était un bon endroit pour oublier un peu tout ça, me reposer et mieux réfléchir.



Moderation's time !
→ Achat :
- 01 × Pierre Aube
- 02 × Pierre Nuit

→ Phanpy est envoyé dans l’échange miracle.
→ Zigzaton rejoint la boite PnJ
→ Mangriff entre dans l’équipe.

→ Evolution de Stalgamin.
→ Demande de point de Bonheur à Stalgamin.

→ Vol jusqu’à Talma.

► Multi-exp activé.
► Duplicateur d'Exp.
► Spiritomb tient Rune Sort | Funécire tient Charbon.