Quand je fis mon petit retour à la maison, j'eu droit à la face surprise de mon père, mais ça lui faisait plaisir dans le fond, assurément. Il est assez heureux de me voir de retour, un retour plus rapide que le précédent, c'est sûr. Peu de temps à près, Matt arrive et, écoutant notre conversation, me propose aussitôt de tester la force de mon Racaillou. Lui qui avait un Grolem, il savait de quoi il parlait. Avec un sourire et pas mal d'enthousiasme, je le suis, sous le regard amusé de notre père.

Dehors, à l'arrière de la maison, Matt fait apparaître deux de ses pokémons, Grolem et Kicklee. Je les observe tous les deux, notamment le Kicklee qui aurait pu être l'une des formes évolutives d'Aka. Il avait évolué en Debugant et ça n'avait pas étonné Matt. En tout cas, il semblait ravi de me voir entourée d'autant de pokémon, plutôt intéressé par Nil. Lorsque son Grolem fit face à Dun, Matt m'annonça aussitôt que le Racaillou que j'avais capturé été en fait une femelle. Vraiment ? C'est tellement impossible d'y voir une différence. Il sent ses choses là en rapport à la réaction de son Grolem, peu enclin à cogner un de ses semblables, une femelle qui plus est. Alors, il envoya son Kicklee histoire d'entraîner un peu Racaillou et voir ce dont elle est capable.

Ce que j'approuve, avant de constater la vitesse d'attaque du Kicklee, il s'acharnait pas mal jusqu'à ce que, dans une explosion imprévue, Racaillou envoya Kicklee au tapis, étant elle-même hors d'état de poursuivre. Les deux pokémons étant au sol, je m'empresse de rejoindre le centre pokémon afin de soigner Dun, c'est le petit nom que je lui ai trouvé. Là-bas, on s'occupe très vite de Dun, son corps est adapté à ce genre de situation, sinon elle ne serait pas capable de maîtriser une telle technique. Quand je la récupère enfin, je constate qu'elle a évolué entre temps. L'infirmière m'annonce en bredouillant qu'en effet, Dun a évolué alors qu'ils lui prodiguaient les premiers soins. Elle me pointa également du doigt ue machine particulière, capable de faire évoluer certains pokémons, leur processus d'évolution étant différent. Avec intrigue, je m'avance vers cette machine, fixant Dun qui avait déjà changé de tronche, avant de me dire que, après tout, elle n'en sortira que plus forte justement.

Et là, c'était complètement fou. Sans trop prévenir, le petit Racaillou que je pensais surnommer Dune, parce que c'est mignon, vient déjà de se transformer... en monstre si on peut dire. Sous sa forme de Gravalanch, elle était déjà plus imposante. Matt de son côté nous observait avec stupeur, rétorquant qu'il avait bossé des mois avec son propre Racaillou avant que celui-ci n'évolue. J'avais envie de dire, que j'ai le talent qu'il n'a pas, mais j'ai très certainement eu cette chance de capturer un Racaillou parmi tant d'autre, seulement déjà proche de son stade d'évolution. Après quelques minutes - et je pense qu'il hésitait, Matt me parle des machines du centre pokémon, ces machins spécifiques qui peuvent faire évoluer certains pokémons, dont Gravalanch justement. En attendant ça, je me disais que si vite, sans avoir eu le temps de m'adapter à sa petite face de Racaillou, j'aurais déjà un Grolem sur le dos. Mais l'idée m'enthousiasmait plus qu'autre chose et sans attendre, nous nous rendons au centre pokémon afin de voir quelle prouesse la technologie peu de nos jours accomplir.

Là-bas, on nous envoi dans une pièce spéciale ou se trouve un immense machine. D'abord réticente en voyant cet engin qui ne lui inspirait pas confiance, Dun fait sa difficile avant de se résigner, persuadée par mon insistance, si on peut dire. En tout cas, une fois décidée, il ne lui faut plus très longtemps pour entrer dans cette machine. Une infirmière nous assiste, démarrant le processus plutôt étrange, complexe et inexplicable jusqu'à ce que n'en ressorte un imposant Grolem. Que de changements morphologiques pour une seule et même journée, c'est beaucoup de surprise, mais finalement, tout en simplicité, mais aussi très rapidement, j'avais enfin cet élément fort et robuste que je voulais pour cet équipe. Ne me restait qu'à apprendre à la connaître un peu plus en détail, mais aussi voir tout ce dont elle est capable sur le terrain.

Mes frangins étaient surpris de voir comme mon équipe s'était agrandie depuis mon départ, le plus fier restait évidemment mon paternel. Mon départ fut alors retardé lorsqu'au moment du dîner, l'un d'eux me souffle de me rendre à Tarme et d'y défier l'arène. Cette arène, c'est un peu la première que se fait tout bon dresseur de type combat, la championne utilisant le type ténèbres. J'ai laissé l'idée cogiter le temps de dévorer mon assiette, je me demandais si Aka ferait le poids face à ces pokémons. Mais qui ne tente rien à rien et les arènes ne m'attendront pas, c'est à nous d'avoir le niveau. Et au moins, une fois à Tarme et le badge en poche, je n'aurais plus à y retourner, l'idée de me taper tout ce chemin escarpé et froid me tente moyennement, une fois suffira. J'en profite alors pour demander quelques tuyaux à mes frères, l'un d'eux possédant un Grolem il me sera plus aisée encore de comprendre et d'analyser les capacités qu'elle maîtrise. De son côté, Nil s'est prise d'affection pour mon cher père qu'elle ne lâche pas d'une semelle. Je profite de cet agréable moment pour laisser à toute l'équipe l'occasion de se dégourdir les jambes et de profiter d'un peu de repos avant une ascension pour le moins éprouvante. Dehors, dans l'arrière cours, deux Grolem s'affronte sous le regard de la famille Dokhan au complet, frère et sœur rivalisant avec le même pokémon le niveau étant sensiblement différent et significatif aussi. Malgré ses efforts et sa bonne volonté, Dun ne rivalise pas bien longtemps face à son rival, plus entraîné et expérimenté. Ce petit entraînement permet néanmoins une mise en garde pour le moins importante, notamment l'explosion, une capacité que maîtrise tout Grolem qui se respecte mais qui fait immensément de dégâts, une attaque dangereuse en soit, à utiliser avec précaution. La journée passe et l'entraînement se poursuit avec chacun de membres de l'équipe qui montre tour à tour ce dont il est capable. Le jeune Caninos est celui qui épate le moins la galerie, mais l'un de mes frères me donne au moins une indication précieuse, soit l'emplacement des pierres qui se vendent à Domuraille. Voyant mon périple se compliquer et mes efforts jamais relâchés, mon père en profite pour me fournir un peu d'argent en plus, notamment de quoi entrer dans Domuraille, si j'y parviens, parce qu'il parait que ce n'est pas une mince affaire. En attendant, Tarme m'attend, le départ sera pour demain matin à l'aube avec même le privilège de me faire accompagner en voiture par mon père jusqu'à ce que la route ne devienne sentier et que je ne souffre pour terminer à pieds.