e temps, un concept inventé par l’homme, un élément, relatif, qu’il tente de dompter. Mais le temps s’échappe, glissant comme une eau invisible entre les doigts de ceux qui tentent vainement de le rattraper. Les heures, les jours, les mois s'écoulent longuement ou rapidement, cela dépend de la perception de chacun. Ce temps, je le pensais défiler sous mes yeux, ne pouvoir en profiter, comme si la peur de le voir se terminer pour moi venait à grands pas. Je sais, au fond de moi, que ma liberté est précaire, que je n’ai pas… le temps. Les gens comme moi, dans ce monde, on n’en veut pas, on cherche à les éliminer, à les faire taire, les rendre comme tout le monde. Et je refuse. Alors les premiers mois, j’ai profité de cette liberté. J’avais plus de quelques minutes, je pouvais montrer plus de moi-même, et pas seulement le monstre qui vient te défendre, Ezéchiel. Le monstre qui s’en prend plein la gueule et qu’en renvoie, au plus profond de ton inconscience jusqu’à ce que tu me rappelles, sans le vouloir. Et à cause de ça, tu ne peux pas savoir comme je te hais, Ezéchiel, je te hais du plus profond de mon âme. J’aimerais te détruire, que tu ne sois plus là, que je puisse me dire que je ne risque pas d’être prisonnier. Car je suis le second, le parasite, et que c’est moi qu’on voudra éliminer vis-à-vis de toi. D’une certaine manière… je t’envierais presque. Toi qui as osé m’oublier. Alors j’en ai profité de ma liberté, oh oui, j’en ai profité. Si tu ne l’as pas fait, j’ai goûté à la chair, douce, voluptueuse, à la saveur du… fer. Pourquoi je dérape, pourquoi tout ce que je touche doit prendre la couleur rouge, du feu, du sang, de la chaleur ? Je ne sais pas, mais étrangement, lorsque je vois ces couleurs… Je me sens vivre. Je me complais à travers la destruction et la mort. Je n’arrive pas à me satisfaire d’autre chose. A croire que je suis plus apte à assouvir les désirs d’un dieu sombre que toi. Quelle ironie.
Je pose ma tête sur le comptoir, faisant tourner du bout de mes doigts le huitième verre que je venais de vider. De quoi ? Je ne sais même plus, tout est un peu brouillé. Je m’ennuie, je m’ennuie à en mourir. Je pensais que le temps passerait rapidement, mais, au fil des mois qui défile, il devient atrocement long. A force, je ne sais plus vraiment quoi faire. Errant sans but réel, répondant à mes simples envies, mes simples pulsions. Pensant qu’elles n’auraient pas de fin, jusqu’à rencontrer la lassitude. Oh ! Je me plais encore à semer la zizanie, mais disons, que je ne prends pas le même, plaisir. C’est comme s’il me manque quelque chose. Un but, une raison. Une chose était sûre, ce n’est pas l’alcool. Je me redresse, dans le vacarme du bar. Le son de cette foutue musique me vrillant les tympans empêche quiconque de s’entendre. Je croise le regard de la barmaid, une jolie brune, plutôt bien foutue d’ailleurs. Si je n’étais pas beurré comme un p’tit Lu je me la taperai bien. Elle me capte, s’approchant de moi pour me demander ce que je veux. Je lui souris, lui répondant : ─ J’ai envie de t’égorger pendant que j’te baise. Elle me regarde avec des yeux ronds et me répond : ─ Quoi ? ─ … Non rien, j’me casse, Soupirais-je. Je me lève, avec une certaine difficulté. Tient, depuis quand le sol tangue ? Merde, j’ai trop bu. Je me mets à rigoler, c’était si idiot. Je finis par sortir du bar, pris dans un vent glacé qui me réveille un peu. Il fait froid en février, la neige recouvrant tout ce qu’elle peut. Comme une gangrène blanche qui s’étend sur le sol.
Je resserre mon manteau contre moi, une longue cape noire en laine, cachant ma main de l’air glacée. La température me sort un peu de ma torpeur alcoolisée. Frottant un peu mes mains l’une contre l’autre, je sors un portefeuille ne m’appartenant pas pour regarder à l’intérieur. C’est dingue comme les gens ne font pas attention à leurs affaires une fois installés dans un bar. Je souris et pris une cigarette que je porte à la bouche ; puis, j’appelle Beladarma, me servant de sa flamme pour l’allumer mais aussi pour me réchauffer un peu. Le pokémon feux était devenu docile. Elle avait vite compris qu’elle pouvait aisément satisfaire sa pyromanie avec moi si elle m’écoutait. Elle se perche donc sur mon épaule, me réchauffant un peu la joue de sa chaleur. Je tente de me repérer, après un mois à trainer dans cette ville je commençais à connaitre. J’avais pris un petit appartement dans les quartiers pauvres, l’hôtel me revenant cher au fil des jours. Et je pensais quitter Talma à la fin du mois. Si j’avais su… Je m’engouffre dans une ruelle, un raccourcie que je prenais souvent, avançant en trainant des pieds, la tête rentrée dans mon écharpe. A mi-chemin, je lève les yeux pour regarder devant moi et me fige.
C’est la seconde fois dans ma vie que je sens mon cœur s’arrêter de battre, se serrer, comme broyé par une cage thoracique trop petite, étouffé par des poumons sans souffle. La première fois fut quand je sentis la pointe d’une lance s’enfoncer avec force dans mon épaule, le jour du « test », par l’homme se trouvant en face de moi. Une douleur qui refit soudainement surface à cette pensée, une réminiscence douloureuse. ─ Salut, Ezéchiel. Je ne réponds pas, toisant du regard cet homme aux cheveux platines que je connais si bien. Je baisse légèrement les yeux, les posant sur l’épée qu’il tient en main. Onox ? Non, il était, différent, c’était étrange. L’homme s’approche de moi, je recule, il s’arrête. ─ Tu ne me réponds pas. Oh ! A moins que tu ne sois pas Ezéchiel ? Good ! J’aurai moins de regret à te faire la peau si tu résistes, dit-il en rigolant. J’esquisse un sourire forcé, agacé. ─ C’est la secte qui t’envoie Ginko ? Ksssh, tu crois franchement que je vais me laisser faire aussi facilement ? Je recule encore de quelques pas avant de me retourner pour partir dans l’autre sens. J’étais peut-être fou mais pas idiot, je m’étais déjà mesuré à lui et malgré mon orgueil je savais que je n’avais aucune chance.
Moderation's time !
→ Vol de la semaine. → Don de 25 Super Bonbons à Onox. → Demande d’évolution pour Onox (pour le scénar, il a déjà évolué pendant qu’il était à la secte, je l’explique au prochain rp).
→ Demande de scénario. Azazel se trouve pris au piège dans une ruelle, en pleine nuit, bloqué d’un côté par Ginko (la seule personne qui a réussi à le mettre à mal et donc qu’il craint) et pire encore, tenant Onox en main ; et de l’autre côté de la rue la seconde lame d’Onox qui a bien sûr évolué !
Spoiler:
Le but de ce RP est tout d’abord convaincre Azazel de se laisser faire car la secte a décidé de le faire soigner – à la base la secte voulait l’éliminer car trop instable mais une personne haut placée à l’intérieur a imposé de le laisser en vie et de payer ses frais d’asile, pas obligé de lui dire, c’est comme vous le sentez. Bon évidemment, Azazel ne va pas se laisser faire et tenter de fuir. Il va donc s’ensuivre un combat contre Onox (n’utilisez pas les pokémons de Ginko, étant un prédef, le niveau de son équipe est trop faible, enfin comme vous voulez) où Bellum (le spiritomb) va combattre. L’issue du combat doit être obligatoirement la défaite de Bellum ce qui provoquera son évolution miracle (Et une putain d’information sur Spiritomb mais aussi sur la naissance d’Azazel *^*). Au final, Azazel sera maitrisé et embarqué à l’hôpital psychiatrique.
Informations utiles : → Pour savoir comment jouer Ginko, c’est un prédef, usez donc de sa description. Il ne connaît pas le nom d’Azazel donc l’utilisez pas tant qu’il ne l’a pas entendu, de même pour Onox. → Vous pouvez manipuler et faire parler Onox, le faire discuter avec Spiritomb et Azazel qui l’entendent. Ginko a la capacité de comprendre « quelques » (et j’insiste sur le « quelques ») mots d’Onox, mais ça lui file des migraines. Onox pour ce scénario sera donc un PnJ contrôlé uniquement par le MJ.
→ Je tiens énormément à ce scénario car comme vous pouvez le voir, il est très important pour mon personnage. Je sais que j’ai l’air de pas mal encadrer le truc mais vous êtes libres pour tout le reste. J’aurais pu le faire seul mais je trouvais ça plus intéressant de faire jouer mes PnJ par une tierce personne. Je tiens donc à ce que le MJ s’amuse autant que moi à travers ce rp, si c’est juste pour me pondre des modé, passez votre chemin. Vous pouvez rajouter plein de trucs en plus, je m’adapterai ^^.
Dernière édition par Ézéchiel Z. R'lyeh le Mar 24 Nov - 0:09, édité 1 fois
Destiné
Lun 19 Oct - 15:21
Messages : 18443
→ Cet homme était bien trop occupé à reluquer la serveur quand votre main s'est glissée dans sa poche. Le voilà départi de son porte-feuille et des 800 P$ qu'il contenait.
→ Vous donnez 25 superbonbons à Onox (reste 10). Veuillez les retirer de votre t-card.
Onox monte au niveau 35 ! Il gagne 250 points de stats à répartir. Il apprend les attaques suivantes : Poursuite, Allègement, Ombre Portée, Aeropique, Vengeance, Tranche, Mur De Fer et Tranche-Nuit !
Fichtre ! Onox se scinde en deux pour devenir deux fois plus flippant !! Félicitations ! Onox a évolué en Dimocles !
Ginko semble assez amusé par votre tentative de fuite. Il jette un coup d’œil à l'épée vivante qu'il tient dans sa main droite, et lui intime un ordre silencieux d'un simple geste du menton.
Vous n'avez pas atteint le bout de la ruelle qu'une silhouette effilée sort de l'ombre pour se dresser en travers de votre route. Vous reconnaissez cet œil rougeoyant qui vous fixe sans broncher. Aucun doute, la lame a beau avoir changé d'aspect, il s'agit bien de votre épée maudite. Mais Ginko n'était-il pas censé la porter quelques secondes plus tôt ? La voix traînante de votre vieil ami s'élève à nouveau dans votre dos, à quelques pas de vous.
"Allons, ne fais pas d'histoires. Estime-toi heureux, je suis censé te ramener en un seul morceau."
Ce petit sourire en coin sur un visage parfaitement serein vous annonce que Ginko n'a absolument aucun doute sur ses capacités. Une mission lui a été confiée, et il sait qu'il la mènera à bien. Avec, ou sans votre consentement.
"Quelqu'un te veut du bien, Ezechiel" insiste-t-il. "Tu as échappé de peu à un sort que je ne t'envie pas. Maintenant suis-nous, tu veux ?"
Une main plongée dans la poche de son long manteau, l'autre fermement accrochée à la poignée d'Onox, Ginko vous désigne la seconde moitié de l'épée qui vous bloque le chemin. Vous êtes piégé...
lors que je me dirige vers le bout de la ruelle de vive allure, suivit de près de Beladarma qui laissait une trace lumineuse derrière elle, quelque chose passe soudainement dans mon champ de vision, reflétant la lumière vive d’un lampadaire, m’éblouissant et me stoppant net dans mon élan. Le souffle court par l’effort et le stress, je regarde ce qui vient de me couper le chemin d’un œil plus que mauvais avant de prendre un air étonné. C’était l’épée que Ginko tenait en main. Un long sabre gravé, légèrement rouillé, arborant de longs rubans aux couleurs d’églantines fanées.
Mais outre son apparence familière, je me demandais un instant, comment avait-il fait pour se déplacer si vite. Je me retourne, et mon cœur rata un battement. Ginko l’avait toujours en main. Non, il avait une autre épée, c’était une épée double. Je reporte mon regard sur l’épée me bloquant le chemin, me déplaçant sur le côté, serrant la lance que je venais de déplier. Il me suit du regard. Ce regard, lui aussi familier, et à l’étrange couleur du sang. Cette couleur, si particulière… ─ … Onox ? Le sabre cligne ferme un instant l’œil en guise d’approbation. Je vois, alors cette sale âme avait accumulé assez de force pour changer de réceptacle, il pouvait contrôler deux lames maintenant. C’était bien ma veine. J’étirais un rictus forcé, j’avais bien senti que ce ne serait pas mon jour ce matin. Mais si c’était bien Onox, je n’allais pas m’en sortir facilement. Après tout, je l’avais eu par surprise la dernière fois et il se laissait rarement avoir deux fois. ─ Allons, ne fais pas d'histoires. Estimes-toi heureux, je suis censé te ramener en un seul morceau. Mon sourire s’efface tandis que je me tourne vers Ginko, restant de marbre malgré une forte appréhension. Notre dernière rencontre c’était plutôt mal passé. Je ricane à ses mots, affichant un air moqueur. ─ En un seul morceau, raillais-je en faisant craquer lugubrement mon épaule gauche. Je me rappelle que tu n’es pas très doué pour cela.
Le sourire trop serein de cet homme me mettait mal à l’aise. Pourquoi je me sentais si mal en sa présence ? C’était idiot, s’il m’avait eu la dernière fois c’était simplement par chance, rien d’autre. Non, personne ne peut me battre, personne ! Et encore moins lui ! Il compte me ramener ? Pourquoi ? Ils ne peuvent pas me foutre la paix !? ─ Quelqu'un te veut du bien, Ézéchiel. Tu as échappé de peu à un sort que je ne t'envie pas. Maintenant suis-nous, tu veux ? Ma main se serre sur mon arme, au point de faire blanchir mes jointures. Je serre les dents, déglutissant difficilement. C’est ça l’idée, ils voulaient me tuer, mais quelqu’un se soucie assez d’Ézéchiel pour éviter le pire. Il pense que je vais le suivre avec ces mots ? Ils s’inquiètent pour d’Ezéchiel. Mais qui se soucie de moi ? Je ne suis pas dupe, à peine je serais rentré à la secte qu’ils tenteront de me sceller. Comme un vulgaire esprit. Peut-être que c’est ce que je suis, je ne sais même pas. Je ne sais rien de moi, à commencer par mon nom. Et déjà, est-ce que j’en ai un ?... Pourquoi je pense à tout ça moi ? Je n’y pensais pas avant… est-ce que parce que j’ai le temps pour ça ? La seule chose que je savais, c’est que je ne voulais pas disparaitre encore une fois, jusqu’à la prochaine crise d’Ezéchiel ou à jamais… Même si je dois brûler le monde entier pour ça.
Je fis glisser mes pieds sur le sol, tournant ma lance pour prendre une position d’attaque vers Ginko. Je ne compte pas me laisser faire, oh non. Je pris une lente respiration pour me calmer, être maitre de mes actes. Je ne serais pas aussi anarchique que la dernière fois Ginko, je contrôle. Je le regarde, esquissant un fin sourire. ─ Va te faire foutre, Ginko., Dis-je en lui faisant un doigt d’honneur. A peine mes mots prononçaient que je pris appuie sur mes pieds, éjectant le funécire sur le côté, et fonce vers lui dans l’espoir de l’attendre. Si je pouvais le blesser juste assez pour fuir, ce serait suffisant. ─ BELLUM ! Ne crois pas que je t’ai oublié. Onox.
Moderation's time !
► Scénario : ??? semble refuser d’obtempérer et le fait savoir d’un vocabulaire fournie et d’un geste délicat, puis attaque Ginko. En même temps, il ordonne à Spiritomb d’attaque l’épée libre d’Onox qui se trouve dans son dos.
→ Envoie de Spiritomb sur le terrain. → Spiritomb lance Ombre portée.
Spiritomb remporte 0.5 combat ! (3|3) Il perd également 2 points bonheurs ! Spiritomb monte au niveau 8 ! Vous avez 10 points à répartir dans ses statistiques.
Récapitulatif calculs
Ombre Portée de Dimocles : 40 x 120 / 54 / 2.5 x 1.5 x 2 = 106.66...
Récapitulatif PV
Spiritomb : KO
Ginko soupire en voyant votre geste. Il semble néanmoins s'amuser de votre refus d'obtempérer. Lorsque vous passez à l'attaque, il est déjà prêt.
Votre lance fuse dans sa direction, fendant l'air dans un sifflement imperceptible. Le choc qui s'en suit fait vibrer vos os, jusque dans votre épaule malmenée d'où s'échappe l'écho de votre dernière confrontation. Votre arme a été déviée par la lame maudite que votre adversaire manie avec une incroyable aisance. Ginko tourne sur lui-même, aussi vif et agile qu'un Persian, et envoie le pommeau d'Onox frapper violemment votre plexus.
Pendant ce temps, votre cher Bellum s'est jeté sur la deuxième lame du spectre qui fut votre allié. Mais Onox a clairement gagné en puissance, et ne compte pas laisser votre Pokemon le détourner de sa mission. Ignorant le chemin parcouru ensemble, le Dimocles pourfend votre Spiritomb sans ménagement.
"Dernière chance" annonce Ginko avec un demi-sourire. "Ou préfères-tu que je te ramène pieds et poings liés devant tes généreux sauveurs ?"
Il est difficile d'évaluer si Ginko cherche à vous persuader de le suivre, ou à vous enjoindre de faire durer le combat. Peut-être n'a-t-il pas réellement envie que vous flanchiez si facilement... Peu à peu, l'étaux se referme. Votre vieil ami se tient devant vous, l'arme au poing, tandis que la seconde moitié d'Onox s'est approchée dans votre dos. La ruelle est étroite, aucune échappatoire en vue. Et votre Spiritomb, laissé en arrière par le Dimocles, semble avoir sérieusement souffert de son combat.
e la neige. C’est ce qui tombe doucement sur le sol gelé de Talma, se déposant en couches étouffant tout son environnement. Le silence se rompt dans un cri de rage, ma lance pourfendant l’air en direction de mon ennemi. A un mètre de lui, je m’arrête, faisant tournoyer ma sagaie pour le frapper de côté, croyant le prendre par surprise. Mais c’est peine perdu. D’un an notre ainé, Ginko avait toujours eu un temps d’avance, pourtant je ne peux reprocher mon antagoniste d’avoir essayé de le dépasser, par jeu ou par fierté. Le choc est violent, le prêtre ayant ajouté une impulsion dans sa parade faisant vibrer mes os jusqu’à mon épaule d’où s’échappe une vrombissante douleur. Je recule en titubant, tentant de reprendre appuis, mais il ne m’en laisse pas le temps. J’esquisse un sourire nerveux lorsque je vois l’enchainement qu’il fit et que je pourrai esquiver dans ma position. Il tourne sur lui-même et m’enfonce violemment le pommeau du sabre dans l’abdomen. Je le sens s’enfoncer contre mes muscles, sous le bruit lugubre du craquement de mes articulations sterno-costales se figeant en même temps que ma respiration. Le choc me plie en deux, souffle coupé, reculant alors que je percute l’un des murs de mon épaule valide pour éviter de tomber. Je prends quelques secondes pour retrouver mon souffle, restant haletant et difficile. Ma tête tourne en raison du coup, mais aussi des quelques verres que je me maudis d’avoir pris. Non, s’il m’a eu ce n’est pas parce qu’il est plus doué, c’était uniquement parce que je ne suis pas en état. Oui, c’était la seule raison. En tout cas, il m’a bien réveillé.
Je ricane, me redressant douloureusement, arme toujours dans ma main serrée à blanc, d’une peur inconsciente de la lâcher. Je lui lance un regard provocateur, lâchant : ─ Ah ah ah ! T’es toujours aussi chiant au combat. Et non, je ne te suivrais pas. Oui, il devra me ramener pieds et poings liés s’il le veut vraiment car je ne vais en aucun cas me laisser faire. Même si l’issue est inévitable, je me démènerai comme un diable pour l’en empêcher le plus possible. J’emmerde mon sauveur, j’emmerde tout me monde d’ailleurs, qu’ils aillent crever et me foutent la paix. Je reprends peu à peu contenance avant de sentir une présence derrière moi, me retournant en me mettant en garde je vois Onox me regarder avec lassitude. Il me fallut quelques secondes avant de comprendre. ─ … Qu’est-ce que… Bellum ? Qu’est-ce que l’épée fait là ? Le spiritomb était censé le retenir, plus longtemps. Je balaye mon regard derrière le spectre d’acier avant de les poser sur des pierres éparpiller le long de la ruelle. Je reste coi avant de recroiser le regard résolu d’Onox. Non, ce bâtard l’a tué ? Mais bien sûr, tout ce qui entrave la secte, amis ou ennemis, trépassait si nécessaire. Je ressens comme un pincement au cœur que je ne peux expliquer, à la vue du seul être à être resté avec moi et m’avoir défendu, sachant à quel point il aime mon rival. Une faiblesse sentimentale que le dimoclès perçut, ce qui le déstabilisa. D’abord à demi-tétanisé, mon émotion se mue en rage, une envie de tout détruire autour de moi explosant dans ma poitrine. Faisant fi de mes douleurs, je frappe d’une force, mue par la fureur, Onox pour le déséquilibrer et l’éloigner de moi. Puis je me tourne vers Ginko avec toute la haine du monde dans le regard, mon esprit cynique ayant totalement disparu. ─ Je vais te tuer, connard. Je siffle entre les dents. Cette fois-ci, bien sérieux, je fais tournoyer ma lance, déplaçant mes pas sur le sol gelé de façon précise pour l’atteindre. Puis, étant sûr de mon enchainement, je me lance sous le cri d’une voix retentit derrière moi.
« NON ! Ne le tues pas ! »
Moderation's time !
► Scénario : En voyant son compagnon “mort” ??? laisse percevoir une émotion de tristesse à Onox, ce qui le perturbe puisqu’il ne s’attendait pas à ce que le mauvais Ezéchiel puisse ressentir ce genre d’émotion. Mais c’est de courte durée car pour exprimer sa peine, ??? ne pleure pas mais devient furieux. Dans cette rage il frappe dans Onox pour le destabiliser un instant, assez pour avoir le temps d’attaque Ginko. Et bien que la première fois, il avait chargé avec une pensée de fuite, là, ??? est bien résolue à tuer son adversaire. Sauf qu’au moment d’attaquer, une étrange vois retentit derrière ce petit monde (explication en privée).
→ Demande d’évolution miracle de Bellum en type Dragon|Sprectre. → Don de 5 supers bonbons à Bellum pour qu’il atteigne le niveau 13. Explication : En évoluant de façon miraculeuse, Bellum gagne en puissance.
Tandis que la neige commence à lentement recouvrir la ruelle dans laquelle vous avez été piégé, l'image de votre Pokemon réduis à l'état de simples gravas s'imprime sur votre rétine. Onox ne semble pas regretter son geste, quand bien même le Spiritomb s'avérait un ancien compagnon de route, un ancien ami. Son œil rougeoyant, décidé et perçant est braqué sur vous. C'est alors que l'épée perçoit les sentiments violents qui vous assaillent. Il les ressent avec force, subissant ces émotions dont ils vous croyait peut-être dépourvu. Sa pupille s'étrécit soudain, et son mouvement visant à vous faire reculer vers Ginko vacille. Onox hésite soudain. Et ce n'est pas le bon moment.
Avec rage, vous repoussez l'épée maudite qui, encore déstabilisée, s'en va glisser au sol dans un fracas de métal. Puis vous vous retournez vers l'homme qui vous menace, perclus de haine envers lui comme envers tous les autres. Cette fois-ci, vous frappez pour tuer, délivré de l'alcool qui vous brouillait auparavant les sens. Ginko ne sourit plus. Il brandit l'épée en serrant les dents, tâchant de parer votre offensive afin de pouvoir riposter. Mais il ne s'attendait pas à trouver en vous une telle force, cette force mue par votre colère nouvelle. Un cri retentit soudain, mais votre hésitation n'est pas suffisante pour stopper votre coup. La lame du spectre que manie Ginko s'enfonce légèrement dans sa cuisse droite sous l'impulsion de votre lance. Une entaille légère, mais à laquelle il ne s'attendait pas. Vous ne l'entendez pas jurer, car Ginko se contente de vous lancer un regard glacial tout en essayant d'analyser les nouvelles données de cette situation qui tourne à votre avantage, tandis qu'il recule d'un pas en chancelant, ignorant la tache de sang qui s’agrandit rapidement sur son pantalon. Plus question de plaisanter à présent que la rage vous a fait pousser des griffes, le prêtre s’apprête lui aussi à frapper sans retenir ses coups.
Ginko n'a pas le temps de percevoir l'émoi qu'a fait naître en vous la voix qui semblait provenir de votre dos, il s'élance sur vous. C'est alors qu'un éclat métallique fend l'air juste sous vos yeux. La lame principale d'Onox vient se planter dans le sol entre vous deux, faisant éclater un lourd pavé dans son mouvement. Son œil sévère est à présent braqué sur Ginko, lui intimant l'ordre silencieux de reprendre son sang-froid. Ils ont besoin de vous vivant !
Hochant imperceptiblement la tête, Ginko se soumet au spectre, et semble se détendre à nouveau légèrement. Onox se redresse et, tandis que son allié se met en position de défense, l'arme au poing, vient se placer à ses côtés, flottant en vous observant intensément. Ils sont à présent prêts à se battre de concert, leurs esprits fonctionnent à l'unisson. Faites attention ! Leur prochaine action sera parfaitement maîtrisée...
a voix résonne dans mes oreilles, dans ma tête, inconnue, douce et suppliante. Mais pris dans l’élan de ma rage, elle ne m’arrête pas, seulement déstabilisé par cette demande imprévue. Je n’atteins pas ma cible, rencontrant le fer d’Onox, ma force me permettant cependant de le blesser indirectement. Je recule, essoufflé, croisant mon regard assassin avec celui glacé de Ginko. M’armant de mon bâton, je suis prêt pour la riposte. Ginko est devenu vraiment sérieux lui aussi, et se lance sur moi prêt à me pourfendre. C’est alors qu’Onox se plante entre nous deux, calmant le jeu par sa violente interposition. Il fixe durement Ginko avant de se tourner vers moi, rejoignant les rangs de mon ennemi. Les deux étaient disposés à combattre ensemble pour m’en mettre plein la gueule.
Alors que j’allais relancer l’offensif, prêt à frapper jusqu’à ne plus sentir le moindre de mes muscles, jusqu’à m’essouffler au point de m’étouffer, donnant tout ce que j’ai jusqu’à m’effondrer, je sens quelques choses m’enlacer, une chose froide, glacée, mais à l’aura chaleureuse. Je me fige, baissant la tête pour voir les bras translucides enserrer ma taille. ─ Ne tues pas, s’il te plaît. Je fais un pas en avant pour le dégager, me retournant pour regarder ce que c’est. Un ange. Non. Un fantôme flottant doucement au-dessus du sol. Une jeune femme dans la vingtaine au sourire triste et aux yeux verts. Des orbes flottent doucement autour d’elle, se glissant dans ses longs cheveux translucides. Des orbes qui me sont familières. ─ Bellum ? La jeune femme sourit tendrement la tête, acquiesçant. Elle porte ses mains derrière elle. ─ Pourquoi tu as le regard triste derrière cette expression colérique ? Tu pensais vraiment qu’on puisse tuer un fantôme. Elle émet un rire cristallin qui me fit serrer les dents, se moque-t-elle de moi ? ─ Le fait que ma pierre soit brisée a juste permis ma libération et celle de mes souvenirs. Elle regarde Onox avec l’expression d’un remerciement. ─ Alors pourquoi tu n’es pas partie. ─ Parce que je voulais te remercier d’avoir toujours été là pour moi. ─ Toujours là ? Je ne crois pas non… ─ Si, tu as toujours été là, car tu es Ezéchiel, et Ezéchiel c’est toi. Mais tout comme moi j’ai oublié que je me nommais Erell et mon rôle de prêtresse parce que les gens ne se souvenaient plus de moi, toi tu as oublié ton nom. Azazel. Erell porte son regard vers Ginko, lui souriant. Oui, ce prénom qu’elle venait de prononcer, lui aussi le connaissait et lui aussi l’a oublié.
<------- Flashback
C’était l’hiver, il faisait froid mais la neige faisait sourire les orphelins vivant dans le temple du bois d’Aldëa. Ils se dépêchaient tous de finir leurs entrainements et devoirs pour passer un moment dans la poudreuse avec les jeunes pokémons ténèbres. Ginko marchait d’un pas tranquille dans les couloirs, ne sachant pas trop où aller, cherchant juste un endroit tranquille pour roupiller, trop frileux pour suivre les autres. Du haut de ses onze ans, il ne pouvait pas aller où il voulait vraiment, mais avait réussi à s’extraire de la surveillance de la vieille. Il passa un des longs couloirs de la secte, quand son regard se posa sur quelqu’un, dehors, par la fenêtre : un jeune garçon, plus jeune que lui, qui était arrivé il y a quelques jours. Bien que Ginko lui ait déjà parlé, il le trouvait étrange, pas en raison de sa blancheur, mais c’était comme s’il n’avait pas sa place ici. Ne sachant pas trop quoi faire, il sortit par une porte plus loin afin de le rejoindre. Il se demanda un instant ce qu’il foutait seul dehors, surtout dans ce coin qui était le cimetière. Il le trouve adossé contre une tombe, carnet dans une main et feutre dans l’autre. ─ Tu sais que cette tombe est maudite ? Lui dit-il en l’accostant. Il paraît que si tu t’en approche elle aspire ton âme. Le jeune albinos leva ses yeux rubis vers Ginko, un air étonné se lisant sur son visage. ─ Ah bon ? Pourtant elle ne m’a jamais rien fait de mal. ─ Tu viens souvent ici ? ─ Oui, j’ai remarqué qu’elle était délaissée alors quand je veux être tranquille, je viens lui tenir compagnie. Ginko vint s’assoir devant lui, gardant tout de même une distance de sécurité avec la stèle. ─ C’est gentil ça, c’est peut-être pour ça qu’elle ne te fait pas de mal. ─ Peut-être… d’habitude je la décore de fleurs mais en hiver c’est plus difficile. L’ainé le regarda un peu perplexe, l’enfant n’avait tellement rien à voir avec les autres apprenties, il était beaucoup trop gentil. ─ Ça sert à quoi de faire ça ? C’est qu’une tombe. Le jeune garçon regarda froidement Ginko. ─ Si cette tombe est là c’est celle d’un fidèle comme nous, et si on ne respecte pas nos ancêtres on n’est pas digne de servir notre religion. Ginko esquissa un sourire. En fait si. ─ Ah ah ! Tu as bien raison, il n’y en a pas beaucoup qui pense comme toi ici. Moi c’est Ginko, et toi ? ─ Ezéchiel. ─ C’est original. Et tu fais quoi ici, Ezéchiel ? ─ Je dessine. Ginko se rapprocha, curieux. ─ Oh ? Tu dessines quoi ? Ezéchiel tourna son carnet vers Ginko pour qu’il voir. C’était un gribouillage d’enfant pas forcément très doué mais on reconnaissait bien quand même : les cheveux blancs, les yeux rouges. ─ Ah ! Mais c’est toi ! ─ Oui et non… C’est mon ami. ─ Un ami imaginaire ? ─ Oui, il vient quand je ne vais pas bien ou quand je suis en danger, pour me rassurer. Il est comme moi mais plus fort et moins timide. Plus tard je veux être comme lui ! ─ Oh ? Il doit être cool ! Et il a un nom ? Ezéchiel serra le carnet contre lui, arborant un large sourire de fierté. ─ Azazel.
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Alors que quelques souvenir me refaisait surface à l’entente de ce prénom, Erell se reproche de moi, glissant ses mains froides de chaque côté de me visage, son air triste mais semblant presque vivant se plongeant dans les miens. ─ Tu n’es pas mauvais Azazel. Même si tu as oublié ou ne savais pourquoi tu existes, tu as toujours protégé Ezéchiel. Chaque fois qu’il était en danger ou qu’il avait peur, je t’ai vu et ce depuis que je le connais, il y a seize ans de cela. Alors je vais rester avec toi, car je te fais confiance. Maintenant, s’il te plaît, fais ce que te disent Ginko et Onox. Je la regarde avec les yeux ronds avant de la repousser, mais mes mains passent au travers. Je recule, manquant de me retrouver trop proche de Ginko et sa lame. ─ Foutaise ! Qui me dit que tu ne racontes pas des conneries ! Qu’ils… qu’ils… je ne veux pas les suivre ! Erell fait une mine désolée et elle croise le regard de Ginko qui se prépare déjà à une riposte face à cet albinos borné que je suis. Elle secoue négativement la tête puis repose ses yeux émeraudes sur moi. ─ Alors tu ne me laisses pas le choix, Azazel. J’ai été ravie de pouvoir te parler, mais ce sera la dernière fois que je le puisse. Elle recula, ne lâchant pas mes yeux du regard, puis à une certaine distance, elle leva légèrement les mains. Les pierres de son ancienne stèle brisée se levèrent, flottant autour d’elle, tournant, s’agaçant pour former un cercle qui tourner sur lui-même. Puis, soudainement, son âme fut aspirée par le centre et un immense corps noir se forma, arborant de grandes ailes qui viennent s’ouvrir de par est d’autres de ma personne. Quelques orbes s’envolèrent tandis que d’autres restèrent, comme si elles avaient le choix de leur sort. L’immense tête de la créature se posa devant moi, laissant voir l’intérieur du cercle de pierres comme une porte menant vers un autre monde. Je voulus la fuir, mais en regardant ce tourbillon faisant office de visage, je me sentis lourd, extrêmement lourd. ─ Bellum… qu’est-ce que tu… fais… ? Je m’effondre sur moi-même, pris d’un profond sommeil, la créature ayant juste le temps de rabattre son aile pour m’empêcher de tomber. Elle m’allongea doucement par terre puis regarda les deux autres. Elle se pencha alors, leur montrant qu’elle accepter de les emmener où bon leur semble.
Moderation's time !
► Scénario : La voix se trouve être celle de Bellum, enfin, plutôt du fantôme qui était prisonnier de la stèle. Prénommée Erell, c’est le fantôme d’une ancienne prêtresse de la secte, oublié avec le temps. Connaissant Ezéchiel depuis ses dix ans, elle tente de raviver les souvenir de ??? en lui rappelant que son nom est Azazel est qu’à la base, Ezéchiel l’a créé dans sa tête pour qu’il le protège. Chose qu’il a toujours fait de façon inconsciente. Elle essaye de le mettre en confiance, à la fois du côté d’Azazel et de Ginko, mais il ne semble pas vouloir se laisser faire, totalement perdu dans ses pensées par tous ce qu’il se passe. Alors Bellum décide de l’endormir à l’aide d’une hypnose après avoir pris une nouvelle forme pour continuer à être à ses côtés à partir des débris de la stèle qui était son seul lien avec le monde physique.
Ginko n'intervient pas lors de l'apparition du spectre féminin. Sur ses gardes, il observe néanmoins la silhouette de la femme avec une grande curiosité. Ce n'est finalement que lorsqu'Onox se tourne vers lui et se penche légèrement en avant en fermant son œil, en signe d'apaisement, que le prêtre se décide à doucement baisser son arme. L'épée sacrée ne semble pas surprise par la transformation du spectre, et son ruban vient s'enrouler autour du poignet de Ginko pour l'empêcher de faire le moindre mouvement dans votre direction. Quand enfin votre corps s'effondre, inanimé, le tissu élimé libère finalement sa prise, laissant le loisir à votre vieil ami de se détendre en soupirant. Il lâche à son tour l'arme qu'il tenait, qui se met aussitôt à flotter en direction de la deuxième partie de son être. Les deux morceaux se rejoignent, et Onox dirige à nouveau l’entièreté de son corps de métal.
"Je m'occupe de lui." lance Ginko à la lame séculaire tout en se penchant sur vous pour vous observer.
Endormi comme vous l'êtes, le prêtre ne voit plus aucune différence avec le jeune garçon auquel il s'était attaché. Sans plus attendre, il hisse votre corps sur son dos sous l'attention intimidante du grand dragon spectral.
"Tout ira mieux très bientôt." vous promet-il à voix basse.
Et alors que les deux ectoplasmes disparaissent dans les ombres nocturnes, votre vieil ami vous emporte vers une partie reculée de Talma, traversant les rues silencieuses jusqu'aux grands bâtiments austères dans lesquels vous vous réveillerez bientôt. Si le prêtre ressent quelque hésitation à vous abandonner ici... il n'en laisse cependant rien paraître...